Une seule chose est nécessaire

Texte de référence : Luc 10 v. 38 et s. (La Bible)

Nous avons souvent tendance à nous affairer pour beaucoup de choses : travail, boulot, foyer, service à l’église, tâches domestiques. C’était aussi le cas de Marthe, dans le village de qui Jésus et ses disciples passaient (Béthanie). L’enthousiasme de Marthe était grand : recevoir Jésus dans sa maison ! Quelle joie ! quel honneur !

Mais c’est alors qu’un autre extrême survient : l’activisme.

« Vite ! Jésus est là ! Il faut dresser la table, préparer à manger, à boire, apporter les bassines pour qu’ils se lavent les pieds, il faut préparer le couvert, faire de la place pour tous les invités, acheter ce qui manquent pour le repas… ». Bientôt, la liste tâches ménagères se rallonge encore et encore, à n’en plus finir !

Au milieu de ces innombrables occupations, soudain Marthe se rend compte qu’il lui manque quelque chose, une aide très précieuse : Marie, sa sœur.

« Mais où est-elle ? Au moment même où l’on a le plus besoin d’elle ? Sans elle on ne finira jamais à temps ! » Pensait sûrement Marthe.

Marie se trouvait au pieds de Jésus, écoutant attentivement sa parole.

Luc 10 v. 39 : « Elle avait une sœur, appelée Marie, qui, après s’être assise aux pieds du Seigneur, écoutait ce qu’il enseignait. »

Dans un élan de désespoir ou de colère, voilà que Marthe survient et reprend Jésus en lui disant : « Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour accomplir tout le travail ? Dis-lui donc de m’aider. » (Luc 10 : 40). Et Jésus de lui répondre : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Mais une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, qui ne lui sera pas enlevée. » (Luc 10 : 41-42)

Voilà en un mot résumé le piège de l’activisme qui n’est pas sans conséquences dramatiques.

La première (qui en même temps peut constituer l’origine du problème), c’est l’orgueil. Marthe n’a pas eu la crainte d’interrompre l’enseignement que Jésus donnait à ses disciples et de le reprendre en public ; imaginons une personne qui arrive en plein cours dans une salle de classe sans s’excuser et qui reprend l’enseignant devant tous ses étudiants. Or c’est exactement le propre d’une personne religieuse ; elle centre tout sur elle, se plaignant que personne ne voit le travail qu’elle effectue « pour Dieu », et ira même jusqu’à reprendre Dieu de ce qu’il ne prenne pas sa défense alors qu’elle se plierait en quatre pour Lui. Pourtant, Marthe ne faisait que s’agiter et s’inquiéter inutilement. C’est le piège de l’activisme. L’activisme nous fait croire que nous sommes « plus occupé que les autres » et que nous sommes dans la volonté de Dieu parce que nous le servons ; or il n’en est pas ainsi ; Dieu ne nous a pas créé pour les activités, mais il a crée les activités pour nous.

Par ailleurs, ces dernières sont déjà préparées d’avance pour que nous les accomplissions (Ephésiens 2 v. 10 : « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions.»). Cela suppose que nous n’avons à faire que ce que Lui-même nous demande de faire ; il n’est donc pas nécessaire de faire mille choses à la fois cherchant de cette manière la faveur divine. Ce qui est nécessaire, c’est de faire ce que Dieu nous demande précisément à tel moment donnée.

En plus, l’activisme est trompeur. Il nous éloigne de la présence de Dieu, petit à petit sans que l'on s’en rende compte, jusqu’au jour où nous réalisons que la sécheresse spirituelle a pris le dessus, et que l’intimité avec le Saint-Esprit s’est effritée.

Que faire ?

Il faut donc comme Jésus l’a dit à Marthe, choisir la bonne part. Cette bonne part, c’est simplement écouter Sa parole. C’est rester au pied du maître ; la parole de Dieu en nous est la meilleure des richesses. Mieux vaut la garder en nous que de faire un tas de choses – soi-disant pour le servir – sans que notre cœur ne soit réceptif à Sa volonté.

C’est pourquoi Marie contrairement à sa soeur Marthe, avait préféré écouter l’enseignement de son Maitre que de s’affairer aux différentes tâches qui pouvaient attendre. Et cela plait à Dieu, puisque c’est la seule chose qui soit nécessaire pour garder la flamme de notre premier amour.

Cher ami (e), Jésus t’aime. Ne tombe pas dans le piège de l’activisme et applique toi à faire l’unique chose nécessaire : écouter et mettre en pratique la parole de Jésus. Cette part, Dieu veillera à ce qu’elle ne te soit jamais ôtée.