Autour du prénom Marc, beaucoup s'accordent à dire qu'il serait d'origine latine ("Marcus") et qu'il signifie "dédié à Mars, le dieu romain de la guerre" [1]. Vu sous cet angle, ça peut ne pas être rassurant, si vous êtes d'un tempérament plus calme et paisible, ou encore si vous détestez les conflits, la guerre et ce qui s'en suit.
Dans la bible, on trouve une personne surnommée "Marc" ou "Jean-Marc". En latin, son prénom signifierait « une défense », « grand marteau » [2]. Il y aurait déjà une ressemblance avec la première signification proposée (consacré à un dieu romain de la guerre), car il y a dans l'esprit de "défense", ou de "grand marteau", l'idée de combat, de destruction, de force.
Marc était un évangéliste, auteur de l'Evangile de Marc. "Marcus" était son surnom latin, son nom Juif était "Jean". Il était cousin de Barnabas et fut compagnon de Paul dans quelques voyages [3]. Sa mère s'appelait Marie (Actes 12.12).
Ses rapports avec l'apôtre Paul avaient été tendus au début, parce qu'il avait abandonné l'œuvre de Dieu lors de leur premier voyage missionnaire avec Barnabas, en Pamphylie (Actes 15.38). Barnabas avait voulu le reprendre dans l'équipe plus tard pour poursuivre la mission, mais Paul n'était pas de cet avis, ne voulant pas que celui qui avait déserté une fois les accompagne à nouveau. Cela valut à Paul et Barnabas une séparation et chacun alla de son côté.
Actes 15. 39-40 : « Ce désaccord fut assez vif pour qu'ils se séparent l'un de l'autre. Barnabas prit Marc avec lui et embarqua pour l'île de Chypre. Paul choisit Silas et partit, confié par les frères à la grâce du Seigneur.»Par la grâce de Dieu, Paul se réconcilia plus tard avec Marc, qui devient pour lui, une véritable aide dans son ministère. Paul le compta même parmi ses collaborateurs, en relevant qu'il lui était utile.
Philémon 1.23-24 : « 23Epaphras, mon compagnon de détention en Jésus-Christ, te salue, 24ainsi que Marc, Aristarque, Démas et Luc, mes collaborateurs.»2 Timothée 4.11 : « Luc seul est avec moi. Prends Marc et amène-le avec toi, car il m'est utile pour le ministère.»Marc avait été une jeune chrétien fragile, visiblement. À la vue des difficultés que suscitait l'œuvre missionnaire, il abandonna les serviteurs de Dieu dont il était l'auxiliaire. C'était comme abandonner Dieu carrément, car qui cesse de servir Dieu montre qu'il y a une fracture entre Dieu et lui. Marc avait sûrement eu peur, ou alors ne voulait pas fournir tous les efforts nécessaires pour vivre l'appel de Dieu. C'est une forme de paresse ou de lâcheté, qui avait même crée des tensions dans le corps de Christ, puisque Paul et Barnabas s'étaient séparés à cause de son attitude. Cependant, nous voyons dans ce témoignage la grâce de Dieu. Il avait été patient avec Marc. Il l'avait fortifié et encouragé à revenir au front, car en réalité, sa véritable identité était "guerrier de l'Eternel", si nous voulons faire un clin d'œil à la signification de son prénom. Marc était né sur terre pour défendre les intérêts du royaume des cieux (« défenseur»). Marc était né sur terre pour être entre les mains de Dieu un « grand marteau » voué à détruire les œuvres des ténèbres. En effet pour bâtir sur de nouvelles bases, il faut détruire d'abord les mauvaises fondations.
Jérémie 1.10 : « Regarde, je t'établis aujourd'hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes.»Peut-être que Marc avait déserté l'œuvre de Dieu parce qu'il ne se sentait pas à la hauteur. Peut-être se comparait-il à Paul et à Barnabas qui par rapport à lui étaient plus avancés dans la foi. Voyant ses faiblesses, il préféra fuir. Peut-être n'avait-il pas aussi mesuré l'ampleur de l'engagement pour Christ, ce qu'il nous demande de faire lorsqu'on veut le suivre, afin de ne pas se désister par la suite.
Luc 14. 25-33 : « 25De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna et leur dit :26« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. 27Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas ne peut pas être mon disciple. 28En effet, si l'un de vous veut construire une tour, il s'assied d'abord pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi la terminer. 29Autrement, si après avoir posé les fondations il ne peut pas la terminer, tous ceux qui le verront se mettront à se moquer de lui 30en disant : ‘Cet homme a commencé à construire, et il n'a pas pu finir.’ 31De même, si un roi part en guerre contre un autre roi, il s'assied d'abord pour examiner s'il peut, avec 10'000 hommes, affronter celui qui vient l'attaquer avec 20'000. 32Si ce n’est pas le cas, alors que l'autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix.
33Ainsi donc aucun de vous, à moins de renoncer à tout ce qu'il possède, ne peut être mon disciple.»Cependant, Marc avait donné un bon exemple. Il n'est pas resté à terre. S'il s'était découragé, il avait décidé finalement de répondre à l'appel de Dieu. Même s'il avait causé du tort en abandonnant ceux qu'il devait aider à la mission, il est revenu sur ses pas comme dans la parabole du fils prodigue, qui était revenu chez son père.
Luc 15. 17-20 : « 17Il se mit à réfléchir et se dit : ‘Combien d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance et moi, ici, je meurs de faim ! 18Je vais retourner vers mon père et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, 19je ne suis plus digne d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes ouvriers.’ 20Il se leva et alla vers son père.»Son père l'accueillit sans reproche, car il aimait son fils. Il avait apprécié son humilité.
Cher ami, si tu portes le prénom de Marc, tu es béni de Dieu. Il t'a formé dans le sein maternel pour être à son service. S'il y a des choses qui t'effraient dans le ministère où Dieu te place, prend courage. En effet, tu ne pourras rien accomplir par tes propres forces, mais c'est Dieu lui-même qui t'équipera sur le terrain. Ne fuis pas non plus l'œuvre de Dieu parce que tu te sens petit comme Gédéon qui s'estimait incapable de répondre à l'appel de Dieu. Il voulait l'envoyer en guerre comme chef de son armée pour libérer Israël de l'emprise de Madian, mais Gédéon avait des pensées limitantes dues à une mauvaise image de lui-même.
Juges 6.15 : « Gédéon lui dit : Ah ! mon seigneur, avec quoi délivrerai-je Israël ? Voici, ma famille est la plus pauvre en Manassé, et je suis le plus petit dans la maison de mon père.»Cher Marc si Dieu t'a placé auprès de personnes plus avancées dans la foi que toi, ou plus fortes que toi quelque soit le domaine, ce n'est surtout pas pour que tu développes un complexe d'infériorité. En effet, il est écrit :
« Celui qui fréquente les sages devient sage, Mais celui qui se plaît avec les insensés s'en trouve mal.» (Proverbes 13.20).La compagnie de certaines personnes plus matures ou plus expérimentées que toi t'aidera à grandir, et il faut considérer ces personnes comme des bénédictions de Dieu pour ta vie. Rester avec elles, te permettra de déployer tes capacités. Mais te mettre à l'écart, ou préférez la compagnie d'autres personnes qui ne t'aideront pas évoluer, sera contre-productif.
Et enfin, compte sur l'amour de Dieu. Il ne te juge pas à cause de tes faiblesses. Il souhaite simplement que tu reviennes dans la course de façon entière. Ne reste pas à terre, mais relève toi et avance. Rejoins l'armée de Dieu et il rachètera le temps perdu.
Proverbes 24. 16 : « Car sept fois le juste tombe, et il se relève, (…)»Psaume 34.19-20 : « L’Eternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux dont l’esprit est abattu. 20Beaucoup de malheurs atteignent le juste, mais l’Eternel l’en délivre toujours »Psaume 37. 23-24 (segond 21): « 23L’Eternel affermit les pas de l’homme, et il prend plaisir à sa voie ; 24s’il tombe, il n’est pas rejeté, car l’Eternel lui prend la main.»Compte sur son amour, car Dieu ne rejette pas celui qui a le cœur brisé, et qui revient sincèrement à lui.
Tu es béni.
ESTELLE N.
[3] Idem
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