Le prénom « Barbara » serait issu du grec βάρβαρος (barbaros) qui signifie « celui qui ne parle pas le grec » et par extension, « étranger » [1]. Dans la bible en particulier, il fait référence à :
celui dont le parler est rude, grossier;
celui qui parle une langue étrangère ou un langage non compris par un autre;
à tous les étrangers (selon les Grecs) qui ignorent la langue Grecque, avec une notion complémentaire de rudesse et de brutalité [2].
Pour les anciens, étaient Barbares ceux qui ne parlaient ni le grec, ni le latin, c'est-à-dire tous les étrangers, qu'on regardait comme des hommes de civilisation inférieure.
À ce niveau, Barbara peut sembler être un prénom qui dévalorise la personne qui la porte. Lorsqu'on pense à "barbare", on pense en effet à la cruauté, à la sauvagerie, à la méchanceté. À une certaine époque de l'histoire de l'humanité, c'était effectivement comme cela que certaines personnes étaient vues, à cause de leurs différences de traits physiques par rapport à d'autres (tailles, couleur de peau, cheveux, accent, etc) et à leur lieux ou styles de vie. Aujourd'hui encore certains sont taxés de "barbares" ou de "sauvages" sur ces mêmes critères.
Le péché a divisé les hommes, et au lieu qu'ils se voient comme descendants d'un même homme et d'une même femme (Adam et Eve), ils se voient plutôt comme supérieurs ou inférieurs les uns aux autres selon les cas. Celui qui prétend être supérieur se dira "civilisé" et le soi-disant inférieur se fera appelé "sauvage" ou "barbare".
En tant que créateur de l'être humain et surtout en tant que Père, cette situation fait mal au cœur de Dieu. Aussi avait -t-il prévu une solution en Jésus-Christ, pour rétablir sa justice et son amour dans l'humanité. Ésaïe avait prophétisé à propos du Messie en disant :
« L'Esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, Car l'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ; 2Pour publier une année de grâce de l'Éternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu ; Pour consoler tous les affligés ; 3Pour accorder aux affligés de Sion, Pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, Une huile de joie au lieu du deuil, Un vêtement de louange au lieu d'un esprit abattu, Afin qu'on les appelle des térébinthes de la justice, Une plantation de l'Éternel, pour servir à sa gloire.»
Jésus, en reprenant ces paroles, a dit :
« Aujourd'hui cette parole de l'Ecriture, que vous venez d'entendre, est accomplie. » (Luc 4 v 21)
En Christ Jésus, il n y a donc plus de séparation dans la race humaine, entre soi-disant "nation civilisée" et soi-disant "nation barbare". Il n y a plus d'Etrangers au sens racial du terme. Le caractère étranger s'apprécie plutôt désormais par rapport à Christ lui-même. Autrement dit, devant Dieu, est étranger ce qui s'oppose à son Saint-Esprit, ce qui ne rentre pas dans le sillon de Dieu. Tout ce qui apporte quelque chose de différent par rapport à la nature de Dieu, à son caractère, à sa vision, à ses plans, ses projets, est étranger et doit être banni. C'est justement ce caractère étranger à la sainteté divine qu'il y avait dans les ambitions de Lucifer qui lui a valu d'être chassé du ciel. Le mauvais zèle qui brûlait dans son cœur apportait au ciel du désordre, de la rébellion, et surtout de la haine. Il ne pouvait donc subsister dans ces conditions dans le royaume de l'amour, de la paix et de la justice.
Romains 14 v 17 : « Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit.»
C'est pourquoi il est écrit :
« 26Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; 27en effet, vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous vous êtes revêtus de Christ. 28Il n'y a plus ni Juif ni non-Juif, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ. 29Si vous appartenez à Christ, vous êtes donc la descendance d'Abraham [et] vous êtes héritiers conformément à la promesse.» (Galates 3 v 26-29)
Chère Barbara, tu es une belle créature de Dieu. Tes traits physiques font ta spécificité. Tes origines également ont été sagement pensées par ton créateur, qui sait pourquoi il t'a créée de la manière dont il t'a créée, pourquoi il t'a fait naître dans ce pays, dans cette localité, dans cette famille. Dieu sait aussi pourquoi il t'a conçu "femme". Derrière tout cela, il y a un plan merveilleux. Alors, toute forme d'injustice, d'oppression, de mépris, d'inconfort ou de rejet quelconque que tu pourrais subir à cause de tes origines, de ta couleur de peau, de ton accent, ou du fait que tu sois femme, est illégal en Jésus-Christ. En dehors de Jésus-Christ, ces oppressions s'expliquent parce que hors de Christ, c'est l'alliance de la mort qui règne, c'est l'esclavage. Mais en Christ, le voile qui nous séparait de Dieu est déchiré, et nous avons donc librement accès à lui. Nous devenons ses héritiers, non jugés sur la base de leurs traits physiques, mais sur la base de l'amour de Dieu.
Chère Barbara, c'est en Jésus-Christ que justice te fera faite. C'est en lui seul que tu seras entièrement consolée. C'est en lui que tes péchés seront pardonnés, ta tête sera relevée, que ta dignité restituée.
Jésus t'aime énormément.
Tu es bénie.
Estelle N.
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