Matthieu 14. 9-1 : « 9Le roi fut attristé ; mais, à cause de ses serments et des convives, il commanda qu'on la lui donne, 10et il envoya décapiter Jean dans la prison.»Le roi Hérode avait fait tué le prophète Jean-Baptiste par décapitation, à cause d'un serment dans lequel il s'était lié et du regard de l'Homme (« à cause de ses convives »). Voici le serment :
Matthieu 14.6-7 : « Or, lorsqu'on célébra l'anniversaire de la naissance d'Hérode, la fille d'Hérodias dansa au milieu des convives, et plut à Hérode, 7de sorte qu'il promit avec serment de lui donner ce qu'elle demanderait.»Un serment est une « affirmation ou promesse solennelle faite en invoquant un être ou un objet sacré, une valeur morale reconnue.» [1]. D'un point de vue religieux, en faisant un serment, l'on atteste solennellement devant Dieu, de la vérité d'une déclaration ou du sérieux d'un engagement. Ainsi dit le serment entraîne l'acceptation au moins implicite d'une malédiction divine pour le cas où la déclaration serait fausse ou l'engagement rompu [2]. En dehors de ce contexte réligieux, le serment, garde tout de même une valeur considérable dans l'esprit de ceux qui le font, de telle sorte que le violer touche directement l'honneur de la personne. On perd en crédibilité devant les témoins du serment, ce qui n'arrange pas notre image, à laquelle bon nombre d'entre nous sont attachés. C'est ce sentiment de gravité qui avait animé Hérode, lorsqu'il se trouva embarrassé devant la demande de la fille d'Hérodiade.
Matthieu 14.7 : « A l'instigation de sa mère, elle dit : donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste.»Hérode savait qu'en répondant à cette requête macabre, il verserait le sang d'un innocent, plus est un prophète de Dieu. Il commettait donc à la fois un crime en violant le cinquième commandement divin (« Tu ne tueras point », Exode 20.13), et un sacrilège en ôtant la vie la vie à un prophète de Dieu, venu préparer le chemin du Messie tant attendu, et tout ceci à cause de l'exercice de son ministère. Autrement dit, Hérode savait qu'en obéissant à la fille d'Hérodiade, il tuait une personne parce qu'elle avait obéi à Dieu, ce qui revenait à exposer en public la réalité de son cœur vis-à-vis de Dieu lui-même.
Matthieu 14.3-4 : « Car Hérode, qui avait fait arrêter Jean, l'avait lié et mis en prison, à cause d'Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce que Jean lui disait : Il ne t'est pas permis de l'avoir pour femme.»Coincé par sa propre promesse, Hérode commit l'irréparable. Il s'est senti gêné de se retracter, en voulant paraitre fidèle à sa parole. Or Proverbes 6. 1-5 dit :
1Mon fils, si tu as cautionné ton prochain, Si tu t'es engagé pour autrui, 2Si tu es enlacé par les paroles de ta bouche, Si tu es pris par les paroles de ta bouche, 3Fais donc ceci, mon fils, dégage-toi, Puisque tu es tombé au pouvoir de ton prochain ; Va, prosterne-toi, et fais des instances auprès de lui ; 4Ne donne ni sommeil à tes yeux, Ni assoupissement à tes paupières ; 5Dégage-toi comme la gazelle de la main du chasseur, Comme l'oiseau de la main de l'oiseleur.Lorsque par le passé nous nous sommes engagées dans des choses où Dieu ne nous a pas envoyés, nous nous retrouverons piégés par l'esprit de mort. Nous aurons du mal à nous en détacher parce qu'on aura donné notre parole, notre signature, notre aval, ou notre main d'association. Cependant, le fait de s'être engagé dans une situation nocive à notre âme ne doit pas être une fatalité. Dieu nous donne une issue de sortie dans le proverbe ci-dessus : « dégage-toi ».
Il faut absolument sortir de ces engagements de la mort, au risque de les voir nous détruire, comme ce fut le cas d'Hérode qui s'est finalement retrouvé avec du sang innocent sur les mains. En pratique, par "engagement de la mort" il faut comprendre une promesse quelconque faite à une ou des personnes, un engagement matériel, une activité lucrative ou non, un partenariat, un contrat, etc, mais qui n'est pas une initiative du Saint-Esprit. Choisissiez de renoncer à cet engagement de la même façon que vous vous êtes engagés, c'est-à-dire, aussi solennellement que vous avez choisi de vous lier, déliez vous de façon solennelle. Avez-vous promis verbalement ou par écrit quelque chose à une personne et vous vous rendez compte que cela ne venait pas de Dieu? Allez voir cette personne en lui demandant pardon de vous être engagé avec elle sans avoir mesuré les conséquences de vos actes. S'il y a des objets à restituer, restituez-les pour vous libérer de tout ce qui ne vous appartient pas. S'il y a des objets à détruire, détruisez-les. Avez-vous promis à une personne de ne jamais la quitter, et aujourd'hui vous vous trouvez dans une situation où vous devrez le faire pour suivre Jésus par exemple ? Demander sincèrement pardon à Dieu de vous être laisser embarqués dans une situation par vos propres forces, ou d'avoir prononcé des paroles vaines, et croyez que Dieu vous pardonnera.
1 Jean 1.9 : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.»Souvenez-vous de Pierre qui avait juré ne jamais abandonner Jésus. Cependant il le renia à trois reprises, par serment. Il en fut profondément attristé, mais Jésus lui pardonna.
Si vous rompez un engagement mauvais, ne vous condamnez pas, en pensant que vous êtes lâche. Ce ne sont que des accusations de Satan qui veut vous maintenir dans ses filets. Au contraire, croyez que le fait de sortir des engagements de la mort est une preuve de courage et surtout d'obéissance à Dieu. Veillez tout simplement la prochaine fois, à bien s'assurer que tout engagement que vous prendrez soit une initiative du Saint-Esprit, que vous devrez donc systématiquement consulter, pour ne plus commettre d'erreur. Veillez en revanche vous engager cette fois-ci avec Dieu de façon sérieuse.
Courage, Jésus vous aime.
PRIERE/Père céleste, pardonne-moi d'avoir pris cet engagement sans toi. Je te prie que tu me donnes le courage de faire ce que j'ai à faire pour sortir de là. Je renonce à tout serment fait dans la chair, dans la témérité, dans la peur, ou sous la menace. Je crois que tu m'aimes, et que tu ne veux pas que je reste prisonnier/prisonnière d'une personne ou d'une situation. C'est à toi que j'appartiens, et c'est avec toi que je choisis de m'engager pour la vie. Au nom de Jésus je prie. Amen.
Estelle Ndjengue.
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