L’amour du Père céleste est un véritable levier pour notre destinée. Nous nous inspirons beaucoup des héros de la foi. Mais savez - vous que ces derniers ont dû connaître d’abord Dieu comme père pour être propulsés dans leur destinée ? Il est important pour nous de faire de même quel que soit le cas de figure, que nous ayons eu un père (2ème partie) ou non (1ère partie).
Voyons quelques modèles de la foi dans la bible, en commençant par ceux qui n’ont pas connu de père. Nous verrons qu'ils ont vaincu leur souffrance en recevant l’amour du vrai Père, le Père céleste.
1ère PARTIE:
REÇOIS L'AMOUR DU PÈRE EN L’ABSENCE DE PÈRE TERRESTRE
1/MOÏSE : VICTOIRE SUR UNE CRISE IDENTITAIRE PAR L’AMOUR DU PÈRE CÉLESTE
- Un problème d’identité : Moise n’avait pas de père, ce qui avait créé un problème d’identité. Il avait appelé son fils 'Guerchom' car se disait-il, « je suis un immigrant dans un pays étranger » (Genèse 2 : 22). Séparé de son père naturel pour sa survie et adopté par la fille de pharaon, il avait donc pour père adoptif un homme assassin (ex : Pharaon avait fait assassiner les bébés Israélites de sexe masculin pour les empêcher de se grandir en nombre, en les faisant jeter dans le fleuve Nil) ; rejeté par les Égyptiens et par les hébreux son propre peuple, il se demandait sûrement s’il était finalement Égyptien ou hébreux.
- Un méli-mélo de paternité : Il a eu un autre père (Jethro qui l’avait accueilli) avec qui ça s’était bien passé visiblement ; peut-être avait-il été pour Moïse un père spirituel car il était Prête de Dieu en Madian (Exode 18 :1). Qu’à cela ne tienne, cela faisait un méli-mélo de paternité pour Moïse au point où il s’est probablement posé cette question : ‘Qui est mon père finalement ?’ Le manque de père avait forcément eu un mauvais impact sur sa relation avec Dieu. En effet, il est recommandé aux pères et mères d'enseigner à leurs enfants les voies de Dieu (Deutéronome 4 : 9, et 6 : 6-7 ; Proverbes 22 : 6). Mais qui allait le faire pour Moïse ? Était-ce Pharaon chez qui il avait vécu ? Impossible. Ce dernier avait d’autres croyances ; pour lui il était lui-même dieu. Était-ce son père naturel ? Non plus, vu qu'ils ne vivaient pas sous le même toit. En plus « quel est ce Dieu qui peut laisser souffrir mon peuple ainsi ? Peut-être que finalement, il n’y a même pas de Dieu ?!» On imagine que ce genre de pensée lui a traversé l’esprit. Réalisez-vous la souffrance émotionnelle et spirituelle de cet homme ? Sans réel père, sans réel Dieu.
- La solution divine : c’est pour cela que lorsque Dieu lui est apparu à Horeb, voici comment il s’est premièrement présenté à lui : ‘C’est moi le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob’ (Genèse 3 : 6). Autrement dit, "Moïse, tu as un père qui lui-même a eu des pères (Abraham, Isaac et Jacob), et c’est Moi leur Dieu". Dieu a voulu restaurer Moïse dans sa quête profonde voire inconsciente d’un père en le rassurant de ce qu’il en a un, d'une part ; d’autre part, dans sa quête du Dieu dont on lui avait tant parlé et en qui son peuple croyait. Il voulait le rassurer de son existence. C’est pourquoi il est venu vers lui se présentant comme « YAHWE » qui veut dire « Je suis Celui qui suit » (Exode 3 :14).
2/DAVID : VICTOIRE SUR LE REJET DE SES PÈRES PAR L’AMOUR DU PÈRE CÉLESTE.
- Rejet de la part du père naturel et du père adoptif : dernier de la fratrie, David gardait les moutons et brebis pendant que son père présentait au prophète Samuel ses autres fils pour être le futur roi d’Israël (1 Samuel 16 et s.). Bizarre n’est-ce pas ?
Mais de nombreux commentateurs de la bible s’accordent pour dire que le père de David n’était pas son géniteur réel, ce qui supposerait que sa mère aurait commis l’adultère. En effet, lorsqu’il demandait pardon à Dieu pour son péché avec Beth- Sheba, il dit « Voici, je suis né dans l'iniquité, Et ma mère m'a conçu dans le péché » (Psaume 51 : 5). Cela pourrait donc expliquer le rejet de la part de son père qui n’était probablement qu’un père adoptif. Quoiqu’il en soit, père naturel ou simplement adoptif, David aurait pu demeurer dans l’orgueil et l’amertume en se disant : « pourquoi est-ce à moi que cela arrive ? Si j’avais un père pour me guider, une mère pour me protéger, les choses auraient été sûrement différentes. »
- Rejet de la part de son père spirituel : après son exploit contre l’armée philistine, Saül avait décidé de prendre David sous sa coupe (1 Samuel 14 : 52 et 18 : 2). Saül avait vu le potentiel de David, et l’onction qui reposait sur lui ; mais au lieu de le conduire dans la royauté, il a plutôt par jalousie monté complots sur complots d’assassinat contre celui-là même qui lui avait fait du bien (1 Samuel 18 : 6 et s.).
- Solution de Dieu : David avait compris et surtout « accepté » que Dieu soit son père et sa mère. Il a ainsi pu dire « Ne me cache point ta face, Ne repousse pas avec colère ton serviteur ! Tu es mon secours, ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu de mon salut ! Car mon père et ma mère m'abandonnent, Mais l’Éternel me recueillera. » (Ps 27: 9-10). Il a aussi cru que seul Dieu était son guide spirituel par excellence, ce qui lui avait permis de vaincre l’amertume et de continuer d’honorer les pères qui l’avaient rejeté.
Il arrive que des héros aient eu de bons modèles par leurs pères, mais à bien regarder, cela n’a pas été suffisant pour les propulser dans leur destinée. Ainsi, même en présence d’un père, Dieu veut encore se révéler à nous comme le Père infaillible.
(Suite dans la deuxième partie)
[1] Notons toutefois qu'elle avait eu son oncle Mardochée pour père adoptif, et qu'il était apprécié pour sa bonté et sa loyauté (Esther 2 : 5-7, 21-23 et 10 : 3).
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