2ème PARTIE
REÇOIS L'AMOUR DU PÈRE INFAILLIBLE MÊME EN PRÉSENCE D’UN PÈRE TERRESTRE
Il est très souvent difficile pour une personne ayant eu un bon père de ressentir le besoin de recevoir l'amour du Père céleste. Cependant, certaines circonstances de la vie que nous ne maîtrisons pas et qui sont extérieures à notre volonté, peuvent survenir et affecter douloureusement notre lien d'affection si tendrement chéri avec notre père terrestre. Mais nous verrons par ailleurs qu'il y a quelque chose de plus que Dieu a à nous offrir même en présence d'un père modèle. Laissons le Saint-Esprit nous enseigner par deux héros de la foi.
1/JACOB : BESOIN DU PÈRE INFAILLIBLE SUITE A UNE INJUSTICE
Jacob n’était pas le préféré de son père (Genèse 25 : 28), ce qui est en soi une semence de rejet et de rébellion. En effet, le favoritisme n'est pas de Dieu, même si c'est une tendance humaine (Romain 2 : 11 précisément version Semeur : « car Dieu ne fait pas de favoritisme »). C'est encore plus délicat lorsqu'il y en a entre enfants d'un même père. Remarquons que Jacob était un « lutteur ». La force pour lui était devenue le seul moyen de s’en sortir dans la vie. Pas étonnant qu’il ait arraché sa bénédiction par des moyens charnels - sous les conseils de sa mère - croyant ainsi aider Dieu à accomplir Sa parole. Peut-être se disait-il "vu que mon père préfère mon frère à moi, autant mieux me débrouiller par mes propres forces, quitte à voler la bénédiction ; d'ailleurs n'est-ce pas à moi qu'elle appartient ?". Il était tellement formaté par la force que Dieu a dû lutter avec lui et le vaincre pour qu’il se calme et le suive comme un agneau.
Ø Genèse 31 v. 25-29 : « Jacob resta seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'à l'aube. 26 Quand l'adversaire vit qu'il n'arrivait pas à vaincre Jacob, il lui porta un coup à l'articulation de la hanche qui se démit pendant qu'il luttait avec lui. Puis il dit à Jacob : Laisse-moi partir, car le jour se lève. Mais Jacob répondit : Je ne te laisserai pas aller avant que tu ne m'aies béni. Quel est ton nom ? demanda l'homme. Jacob, répondit-il. Désormais, reprit l'autre, tu ne t'appelleras plus Jacob mais Israël (Il lutte avec Dieu), car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes et tu as vaincu. »
Mais l’attitude de Jacob a été aussi la conséquence d’une erreur de son père naturel, Isaac. Dieu avait dit « le plus grand sera assujetti au plus petit » (Genèse 25 : 23). Or Isaac, parce qu’il préférait Esaü, a voulu faire passer ce dernier en premier en donnant sa bénédiction uniquement à ce dernier. C’est un exemple de ce que même si le père naturel/spirituel/adoptif nous conduit dans de bonnes voies (Isaac était un homme de Dieu remarquable), il reste un simple être humain faillible qui peut commettre des erreurs fatales susceptibles d'affecter la destinée de sa progéniture. D’où l’importance de s’attacher au seul père infaillible, le Père céleste.
2/JOSEPH: BESOIN DU PÈRE INFAILLIBLE SUITE A UNE SÉPARATION DOULOUREUSE
Joseph avait reçu l’amour de son père naturel, et était même le préféré de celui-ci. Mais remarquons que même ce dernier avait rejeté un de ses rêves prophétiques, lorsqu’il s’agissait du soleil, de la lune, des étoiles qui se prosterneraient devant son fils.
Ø Lisons dans Genèse 37 : 9-10 « Joseph fit encore un autre rêve, et il le raconta à ses frères. Il dit : « J’ai fait encore un rêve : le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi.» Il le raconta à son père et à ses frères. Son père lui fit des reproches et lui dit : ‘Que signifie le rêve que tu as fait ? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner jusqu’à terre devant toi ?’ »
Jacob aimait beaucoup son fils, mais était-il prêt à se prosterner devant lui si Dieu le lui demandait ? C’était peut-être un test d’humilité pour Jacob, et je doute que malgré tout l’amour qu’il avait pour son Joseph il aurait réussi le test à ce moment-là. Peut-être est-ce la raison pour laquelle Dieu a permis qu’il soit séparé de ce fils. Une façon de mourir à son orgueil, et de mourir à ce fils chéri comme son grand père Abraham avait dû mourir à Isaac. L’amour parental ne remplacera jamais l’amour Agape ; or c’est l’amour Agape que Dieu veut créer en nous, car cet amour- là est inconditionnel. Joseph dans la séparation d’avec Jacob, a appris à connaître le vrai Père ; une façon pour Dieu de lui dire que « même au grand Jacob qui est ton père, je ne donnerai pas ma gloire. C’est moi, Dieu, ton vrai père. Car je suis le père infaillible ».
Conclusion
Si j’ai eu un père qui m’a encadré dans les voies de Dieu, très bien, mais que cet encadrement ait pour fin la connaissance du Père Éternel. Lorsque nous serons avec Dieu, toutes ces choses disparaîtrons et nous serons dans son Royaume tous frères. Le fait d’avoir ici-bas un cadre pour ma croissance ne me garantit pas le salut en Jésus, même si cela est très important pour mon équilibre et peut même contribuer à ce salut. En effet, la décision de donner sa vie à Jésus-Christ, et de porter sa croix pour rentrer à Canaan dépend de chacun personnellement, au-delà de l'amour paternel. C’est la raison pour laquelle même celui qui n’a pas eu de père n’a pas de raison d’échouer dans sa destinée, car de toute manière, le vrai père est là. David, Moïse, Esther (orpheline)[1], et bien d'autres, n’avaient pas eu de pères ou de bons pères selon les cas. Mais, ce sont des héros de la foi dont on s’inspire aujourd'hui. Je pense aussi à une contemporaine, Joyce Meyer femme d’impact, dont la relation avec son père naturel, et ses pères spirituels a été catastrophique, mais aujourd’hui, voyons comment Dieu impacte le monde au travers d’elle. C’est aussi l’occasion de remercier ceux qui ont vraiment été des pères (naturel, adoptif, spirituel…), car le manque d’un père affecte. Mais par leur présence, leur soutien, leur affection, leur amour, leurs encouragements (même faillible), ils auront vraiment joué un bon rôle pour le déploiement de leur progéniture.
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