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QUERELLE OU PAIX ?

Dernière mise à jour : 19 janv. 2023

Lutter, lutter, et encore lutter. Beaucoup en ont fait un slogan de vie. Parce que l’esprit du monde ne sait pas recevoir gratuitement les faveurs de Dieu, l’Homme charnel est convaincu qu’il aura la liberté au prix de ses luttes. Il se vante d’ailleurs des droits et libertés arrachés au prix de ses combats, sans savoir qu'en réalité ce qu'il a obtenu de bien dans sa vie n’est en aucun cas le fruit de ses forces, mais tout simplement de la grâce de Dieu. D’ailleurs, le Seigneur Jésus a dit : “Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres” (Jean 8 v. 36). Ceci suppose que tout ce que nous pensons avoir obtenu en guise de liberté au prix de nos luttes, ne sont pas de véritables libertés. C’est Jésus le sauveur de nos vies et non nous-mêmes, car sans Lui, nous ne pouvons rien faire (Jean 15 v. 4).

Le problème est qu’en venant à Jésus, cette mentalité de la lutte pour la liberté ne nous quitte pas automatiquement, ou pour mieux dire, c’est nous qui avons du mal à l’abandonner car le monde lui, a déjà été vaincu à la croix de Golgotha (Jean 16: 33), et Satan est désormais sous nos pieds dans la mesure où nous sommes cachés en Christ-Jésus. Il nous revient donc de nous positionner contre l’enfantillage spirituel auquel s’attache l'esprit de querelle, de contestation, de division, de partis pris et tout ce qui rentre dans le champ lexical de la colère charnelle.

Proverbes 22 v. 15 : “La folie est attachée au cœur de l'enfant ; la verge de la correction l'éloignera de lui.”

En tant que fils de Dieu, nous sommes appelés à être en paix avec tous, et à œuvrer pour la paix.

Romains 12 v. 18 : “S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.”
Matthieu 5 v. 9 : “Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !”

C’est de là que Dieu déversera davantage sa bénédiction sur nous, “car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix” (1 Corinthiens 14: 33). Voici donc l’objet du programme de jeûne et de prière de ce mois.


PROPULSION SPIRITUELLE DÉCEMBRE 2022, C'EST PARTI!



JOUR 1/L’ALLIANCE DE PAIX (1)


Nombres 25 v. 5-13 : "5Moïse dit aux juges d'Israël : Que chacun de vous tue ceux de ses gens qui se sont attachés à Baal Peor. 6Et voici, un homme des enfants d'Israël vint et amena vers ses frères une Madianite, sous les yeux de Moïse et sous les yeux de toute l'assemblée des enfants d'Israël, tandis qu'ils pleuraient à l'entrée de la tente d'assignation. 7A cette vue, Phinées, fils d'Éléazar, fils du sacrificateur Aaron, se leva du milieu de l'assemblée, et prit une lance, dans sa main. 8Il suivit l'homme d'Israël dans sa tente, et il les perça tous les deux, l'homme d'Israël, puis la femme, par le bas-ventre. Et la plaie s'arrêta parmi les enfants d'Israël. 9Il y en eut vingt-quatre mille qui moururent de la plaie.
10L'Éternel parla à Moïse, et dit : 11Phinées, fils d'Éléazar, fils du sacrificateur Aaron, a détourné ma fureur de dessus les enfants d'Israël, parce qu'il a été animé de mon zèle au milieu d'eux ; et je n'ai point, dans ma colère, consumé les enfants d'Israël.
12C'est pourquoi tu diras que je traite avec lui une alliance de paix. 13Ce sera pour lui et pour sa postérité après lui l'alliance d'un sacerdoce perpétuel, parce qu'il a été zélé pour son Dieu, et qu'il a fait l'expiation pour les enfants d'Israël."

Israël était tombé dans la prostitution une fois de plus en s’attachant au faux dieu Baal Péor. Dieu les frappa. Cependant un chef de la tribu de Siméon appelé Zimri, eut encore l’audace d’amener vers ses frères une Madianite, sachant qu’à cause des femmes étrangères, les Israélites s’adonnaient à la fornication et à l'adoration des faux dieux.

Nombres 25 v 1-2: “1Israël demeurait à Sittim ; et le peuple commença à se livrer à la débauche avec les filles de Moab.2Elles invitèrent le peuple aux sacrifices de leurs dieux ; et le peuple mangea, et se prosterna devant leurs dieux.3Israël s'attacha à Baal Peor, et la colère de l'Éternel s'enflamma contre Israël.”

C’est alors que Phinéas, animé de la colère divine, tua Zimri et sa compagne qui s’appelait Cozbi (Nombres 25 : 15). A cause de leur péché, Dieu ordonna que ceux qui s’étaient attachés à Baal Péor soient tués (Nombres 25 : 4). En effet, l’attachement à cette idole entraînait la division entre Dieu et son peuple. Chaque fois que nous idolâtrons une chose ou une personne, nous semons la division entre Dieu et nous; une source de rébellion naît alors, nous exposant ainsi à la querelle avec notre prochain. Celui qui s’attache à une chose ou à une personne plus qu’à Dieu finira toujours dans la querelle dans la mesure où l’esprit de querelle puise sa source dans l'idolâtrie. En effet, l’Homme se querelle sur la base d’une chose à laquelle il tient énormément. Par exemple, si vous êtes trop attaché à votre honneur, autrement dit, si vous ne supportez pas d'être déshonoré, automatiquement votre âme créera un mécanisme de protection charnelle qui se manifestera par l’agressivité devant la menace avérée ou simplement supposée, de perdre cet honneur auquel vous tenez tant. C’est pourquoi l'apôtre Paul exhortait les fidèles de l'église de Corinthes qui avaient les uns contre les autres des procès en justice, à accepter qu’on leur fasse du tort. Accepter de subir des dommages nous met à l’abri des querelles tout en laissant à Dieu seul le pouvoir de nous justifier.

1 Corinthiens 6 v. 7 : “C'est déjà pour vous un échec complet que d'avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt une injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ?”

C’est ce qu’a fait Jésus-Christ pour que nous soyons aujourd’hui vivants :

Philippiens 2 v. 3-8 : “3Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. 4Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. 5Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ, 6lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, 7mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, 8il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix.”

Prière: Seigneur Jésus, toi qui a accepté de te dépouiller pour moi, je te laisse vivre en moi afin d'être capable de me laisser dépouiller, pour que ton Saint-Esprit devienne le seul maître dans ma vie. Amen.


JOUR 2/L’ALLIANCE DE PAIX (2)


D’aucun pourrait se sentir effrayé par la sévérité de Dieu dans Nombres 25 lorsqu’il demanda de tuer ceux qui s’étaient attachés à Baal Péor. Mais en réalité, c’est encore une question d’alliances antinomiques qui ne peuvent cohabiter : l'alliance de la rébellion et l'alliance de la paix.

En effet, “s’attacher” à Baal Péor, signifie “se lier à Baal Péor"; et celui qui "s'attache” à un dieu établit une alliance avec ce dernier. Or “Baal Péor” signifie “Seigneur de la brèche”. En le nommant ainsi les Moabites avaient probablement une raison particulière; mais il est certain que, sans jeu de mots, le dieu Baal Péor est créateur de brèches entre Dieu et son peuple, c’est-à-dire, de divisions. Cela fait penser à Jean 10 v. 10 :

“le voleur ne vient que pour dérober, égorger, et détruire”.

Autrement dit, tout ce qui dans nos vies représente Baal Péor crée des brèches en essayant de détruire ce que Dieu construit. Former une alliance avec Baal Péor le créateur de brèches, revient donc à se placer dans une alliance de destruction; nous devenons comme lui, des artisans de guerre, au lieu d'être des artisans de paix.

Matthieu 5 v. 9: “Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu”

Chasser les fauteurs de trouble. On ne peut donc permettre la cohabitation entre ces deux alliances. Il faut en choisir une puisqu’on ne peut servir deux maîtres (Matthieu 6: 24); or c’est de l’alliance dans laquelle nous sommes que viendront soit la tendance à la querelle, soit la tendance à la paix selon le père de l’alliance que nous aurons choisie. A ce titre, il faut s’assurer d’une part d'être dans l’alliance du prince de la paix, Jésus-Christ, et d’autre part, s’assurer que nous respectons bien les termes de cette alliance de paix. L’un des termes de cette alliance est justement d’ôter du milieu de nous tout ce qui entrave l'harmonie avec Dieu. Dans le cas de Phinéas il avait éliminé les fauteurs de trouble (Zimri et Cozbi). Aujourd’hui, nous sommes dans l'ère de la grâce, nous n’irons donc pas tuer un être humain. Cependant, il nous est par exemple possible de nous séparer de choses, d’attitudes, ou de personnes qui nous poussent à nous rebeller contre Dieu, voire de chasser ceux qui sèment les divisions dans notre communauté lorsque sa paix est menacée.

Matthieu 5 v. 29-30 : 29Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. 30Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la géhenne.
1 corinthiens 13 v. 11 : “Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant.”
Proverbes 25 v. 4-5: “ 4Retire les impuretés de l'argent et le fondeur en sortira un vase. 5Retire tout méchant de l’entourage du roi et son trône s'affermira par la justice.”

Le roi Darius avait appliqué ce principe avec les accusateurs de Daniel. Ils l’avaient poussé à jeter le serviteur de Dieu dans une fosse aux lions. Leur attitude avait entraîné le trouble dans le cœur du roi, le trouble dans la relation paisible entre Daniel et le roi, et même dans tout le pays, puisque Darius proclama la paix dans son empire après que Dieu ait justifié Daniel, et que les méchants aient été condamnés.

Daniel 6 v. 24-29 : “24Le roi fut alors tout heureux et ordonna de faire sortir Daniel de la fosse. Daniel fut retiré de la fosse. On ne trouva aucune blessure sur lui, parce qu'il avait eu confiance en son Dieu. 25Le roi ordonna que les accusateurs de Daniel soient amenés et jetés dans la fosse aux lions avec leurs enfants et leurs femmes. Avant qu'ils ne soient parvenus au fond de la fosse, les lions les attrapèrent et brisèrent tous leurs os.
26Après cela, le roi Darius écrivit à tous les peuples, à toutes les nations, aux hommes de toute langue qui habitaient tout l’Empire : « Que la paix vous soit donnée en abondance !»
27J'ordonne que, dans toute l'étendue de mon royaume, on ait de la crainte et un profond respect pour le Dieu de Daniel. En effet, il est le Dieu vivant et il subsiste éternellement. Son royaume ne sera jamais détruit et sa domination durera jusqu'à la fin.
28C'est lui qui délivre et qui sauve, qui accomplit des signes et des miracles dans le ciel et sur la terre. C'est lui qui a délivré Daniel de la griffe des lions. » 29Daniel prospéra sous le règne de Darius, c’est-à-dire de Cyrus le Perse.”

Par son décret, le roi Darius reconnaissait la seigneurie de Dieu dans son empire, et par là-même, acceptait l’alliance de paix que Dieu lui proposait au travers du témoignage de Daniel. Reconnaître la seigneurie de Dieu dans notre vie, voilà ce qui nous garantira de vivre en paix.


Prière : Père céleste, je désire marcher dans ton alliance de paix. Je te remercie de ce qu’en Jésus-Christ, tu m’as affranchi des tendances querelleuses. Aide-moi à accepter ta seigneurie dans mon être entier esprit, âme et corps, pour que rien ne vienne créer de nouveau une brèche entre nous. Donne moi le courage de me séparer de tout ce qui veut nous séparer, que ce que ce soit une chose, une attitude, ou même une personne. Au nom de Jésus-Christ je prie. Amen.


JOUR 3/QUERELLES ET PAIX DANS LA FAMILLE.

Jésus a dit :

Matthieu 10 v. 34-36 : “34 Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ! Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée, 35car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère, 36et l'on aura pour ennemis les membres de sa famille.”

Cela peut paraître incongru de la part de Jésus-Christ, que d’apporter la division entre membres d’une même famille, entre un père et son fils, la mère et sa fille, des frères et sœurs, etc. Pourtant, c’est exactement ce qu’il dit dans Matthieu 10 v. 34-36, Lui, le prince de la paix, le Dieu de qui toute famille tient son nom.

Esaïe 9 v. 5 : “En effet, un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et la souveraineté reposera sur son épaule ; on l'appellera merveilleux conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.”

Ephésiens 3 v 14 : “A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, 15duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre”.

En réalité, dans une famille où Jésus n’est pas le maître, il ne peut y avoir de réelle paix. Or s’il n y a pas de paix, il y aura forcément des querelles. Si elles ne se voient pas, c’est parce qu’elles sont cachées dans les cœurs. Cela suppose qu’il est tout à fait normal qu’il y ait de la division au sein d’une famille, lorsque les uns ont pour seigneur Jésus-Christ, et que les autres rejettent Jésus-Christ; en effet celui qui rejette Jésus rejettera le disciple de Jésus, fut-ce t’il membre de sa famille. Finalement, la vraie famille, celle que Dieu est en train de réunir depuis les quatre coins du monde et qu’il revient chercher à son retour, c’est celle qui marche avec son Saint-Esprit. C’est l’union dans le Saint-Esprit qui constitue la famille de Dieu, et cette famille-là, nul ne pourra la diviser.

Jean 17 v. 20-23: “20Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, 21afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.22Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, - 23moi en eux, et toi en moi, -afin qu'ils soient parfaitement un (…)”.

Prière: Seigneur Jésus je crois que la paix dans ma famille ne peut que passer par Toi, le prince de la paix. Aide-moi à trouver consolation et force en Toi, lorsqu’à cause de ton nom, je me vois séparé (e) de membres de ma famille. Tu as dit “Heureux serez-vous lorsqu'on vous insultera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi.” (Matthieu 5 v. 9). Je choisis donc de me réjouir en Toi, quelles que soient les circonstances car avec Toi, je ne suis pas seul (e). J’ai une nouvelle famille. Amen.


JOUR 4/LA NOSTALGIE, VOLEUSE DE PAIX.


Psaume 45 v. 10-11: “10 Écoute, ma fille, vois, et prête l'oreille ; Oublie ton peuple et la maison de ton père. 11 Le roi porte ses désirs sur ta beauté ; puisqu'il est ton seigneur, rends-lui tes hommages.”

La nostalgie est la tristesse ou la langueur due à un éloignement d’un pays natal, ou d’une chose quelconque que nous regrettons, tellement elle nous manque. Lorsqu'elle porte sur des passions charnelles, ou sur une situation dont Dieu nous a arrachés, la nostalgie peut devenir nocive à l'épanouissement de l'âme. Le regret d’avoir laissé telle chose, tel confort, telle personne peut à la longue créer des amertumes, elles-mêmes portes ouvertes à la querelle. Par exemple, si une personne mariée a la nostalgie d’une ancienne relation amoureuse, elle aura tendance à comparer son conjoint à son ex, tout simplement parce quelle cherche à retrouver cet ex en son mari ou en sa femme. Il en découlera forcément des tensions, car l’on ne peut transformer son mari ou sa femme en un (e) autre. À chacun son identité en Christ. Cela est valable pour des relations amicales, fraternelles, professionnelles, etc. C’est l’une des raisons pour laquelle que le peuple d’Israël cherchait constamment querelle à Moïse et Aaron, parce qu’il estimait qu’il était mieux en Egypte d’où Dieu l’avait sorti de l’esclavage.

Nombres 11 v. 5-6: “(…) les enfants d'Israël recommencèrent à pleurer et dirent : Qui nous donnera de la viande à manger ? 5Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Égypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx. 6Maintenant, notre âme est desséchée : plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne.”

De même, le prophète Jérémie avait été confronté à la rébellion d'Israël, lorsque le peuple regrettait les temps où il rendait des cultes à la reine du ciel, faux dieu. Selon lui, il était alors prospère à ce moment-là. Aussi, s’est-il finalement détourné de Dieu pour revenir à ce faux culte qui lui manquait.

Jérémie 44 v. 16-18 : “Tu as beau nous parler au nom de l'Eternel, nous ne t’écoutons pas. 17Nous voulons faire tout ce que nous avons dit et continuer de faire brûler de l'encens et de verser des offrandes liquides en l’honneur de la reine du ciel, tout comme nous l'avons déjà fait, nous et nos ancêtres, nos rois et nos chefs, dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem. Nous étions alors rassasiés de pain et heureux, nous ne connaissions pas le malheur. 18C’est depuis que nous avons cessé de faire brûler de l'encens et de verser des offrandes liquides en l’honneur de la reine du ciel que nous manquons de tout, que nous sommes exterminés par l'épée et par la famine.”

La conséquence en a été que la relation avec Dieu s’est brisée : Israël était mécontent de Dieu (parce qu’il avait la nostalgie d’un certain confort avec la reine du ciel), et Dieu était mécontent d'Israël parce qu’il violait son alliance. C’est l'effet de la nostalgie. Elle vous vole la paix avec Dieu; elle vous empêche d’apprécier votre voyage avec Lui, parce que vos pensées sont constamment tournées vers le passé. C’est pourquoi les fils de Koré dans leur cantique d’amour à Dieu, dans le psaume 45, ont dit “Oublie ton peuple et la maison de ton père.” Notre Roi Jésus-Christ, désire désormais pour lui notre beauté, c’est-à-dire notre gloire, ou notre vie en général. Qu’elle ne soit plus livrée à nos anciens maîtres, car nous sommes dans une nouvelle alliance avec un nouveau Père, le Père céleste. C’est le témoignage de Ruth, femme de Boaz, elle qui avait quitté son peuple pour suivre Naomie sa belle-mère en Israël.

Ruth 2 v. 11-12 : “11Boaz lui répondit : « On m'a rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari et comment tu as quitté ton père et ta mère et le pays de ta naissance pour aller vers un peuple que tu ne connaissais pas auparavant. 12Que l'Eternel te rende ce que tu as fait et que ta récompense soit entière de la part de l'Eternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier ! »”

C’est une invitation à passer à autre chose, à concentrer nos pensées sur l’avenir que Dieu nous donne. De cette manière, la joie viendra dans le cœur, et fermera la porte à la querelle.


Prière. Père céleste, par ton Saint-Esprit, je te prie de me consoler de tout ce que j’ai quitté pour toi et qui me manque. Remplis-moi de la joie de t’appartenir en me faisant oublier l’esclavage d’où tu m’as tiré (e). Au nom de Jésus-Christ je prie, Amen.


JOUR 5/LA FLATTERIE, SOURCE DE QUERELLES.


Proverbes 29 v. 5 : “Un homme qui flatte son prochain lui tend un piège sous ses pas”.

La flatterie est normale dans le monde parce que l'être humain est intéressé; et l'un des moyens pour atteindre ses objectifs, c’est de flatter, c’est-à-dire, louer excessivement son prochain de qui il veut simplement obtenir quelque chose. Le problème est que cette louange excessive est fausse. Elle est empreinte de mensonge. Et si au début celui qui est flatté se réjouira, cette joie ne durera pas, parce qu’elle est basée sur du faux. Or le jour où enfin le poteau rose est découvert, la fausse joie se transformera en amertume parce que la personne qui avait été flattée sera tellement déçue d’avoir été bercée dans des illusions par pur intérêt égoïste. Avec l’amertume, il s’en suivra probablement des querelles, parce que nul ne prend plaisir à se faire piéger.

Par ailleurs, celui qui a tendance à flatter autrui agit de la sorte parce que lui-même aime se faire flatter. On ne donne que ce que l’on a. Or quand on aime se faire flatter, l'énervement surviendra lorsqu’on ne se fait plus flatter. C’est comme de la drogue. Le jour où le drogué n’a pas sa dose, il se sent énervé. Voilà en quoi l’esprit flatteur est source de querelles, et Satan s’en sert à outrance. Nous verrons donc que tous ceux qui marchent dans la crainte de Dieu ne s'accommodent pas de la flatterie; en revanche, ceux qui marchent dans la chair s'accommodent facilement de la flatterie.

Job 32 v. 22: “Car je ne sais pas flatter: mon créateur m'enlèverait bien vite” 

Complimenter une personne dans l’amour ne veut pas forcément dire flatter. En effet, il est important de bénir (dire du bien) des autres, de les valoriser, de les encourager dans la bonne dynamique dans laquelle ils sont, s'ils sont bien sûr dans une bonne dynamique. Il y a toujours des points positifs que l’on peut trouver chez autrui, et lorsqu'ils sont mis en valeur au bon moment et de la bonne manière, il n' y a pas de flatterie. Pour y arriver, il faut avoir l’esprit qui regarde les autres plus grands que soi-même ; en somme, il faut aimer son prochain comme soi-même. La flatterie a en effet cette particularité qu’elle est centrée sur soi. Si elle dit du bien d’un tel, c'est uniquement pour obtenir en retour quelque chose (soit une éloge, soit une chose, soit un service). Or il est écrit:

“Et si je distribue tous mes biens aux pauvres, si même je livre mon corps aux flammes, mais que je n'ai pas l'amour, cela ne me sert à rien.” (1 Corinthiens 13 : 3). 

De plus, la flatterie a horreur de la réprimande, c’est pourquoi l’amour de la vérité aide à s’en prémunir. Et c’est justement parce que la vérité fait sortir le flatté de son monde imaginaire, qu’il se mettra en colère, d’où la querelle. Pourtant,“celui qui reprend les autres trouve ensuite plus de faveur que celui dont la langue est flatteuse” (Proverbes 28 v. 23).

La flatterie est mesquine parce qu’elle n’est pas toujours évidente à démasquer. Cependant, avec le discernement du Saint-Esprit de Dieu, tout est mis en lumière. Pour être protégé ou libéré de la tendance flatteuse, il nous faut être avide non de compliments, mais des intérêts de Dieu. Ce n’est pas la flatterie avec son lot de mensonges qui rassure ou encourage, mais c'est plutôt la vérité de Dieu qui, même si elle déstabilise parfois, rassure et encourage vraiment. Dans ce sens, il nous faut être convaincus de l’amour de Dieu pour nous, puisque “La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour.” (1 Jean 14 : 18). Une personne qui sait qu’elle est aimée de Dieu ne courra pas après des flatteries pour se rassurer; au contraire, elle se réjouira même des corrections de Dieu parce qu’elle aura compris que la correction lui fait participer à sa sainteté. Or si nous aimons Dieu, nous aimons sa sainteté.

Hébreux 12 v. 18 : “Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté”.

Prière: Père céleste, je veux marcher non plus dans la flatterie mais dans la vérité. Je te supplie de me donner un cœur qui aime la vérité. Merci pour les situations complexes dans lesquelles tu me mets afin que je sois libéré du mensonge de la flatterie qui ouvre la porte aux querelles dans ma vie. Au nom de Jésus-Christ je prie. Amen.


JOUR 6/BIEN GÉRER SES ÉMOTIONS EN PLEINE FATIGUE.


1 Samuel 30 v. 3-6 :“3En arrivant à la ville, David et ses hommes virent qu'elle était brûlée et que leurs femmes, leurs fils et leurs filles avaient été faits prisonniers. 4Alors David et la troupe qui l’accompagnait se mirent à pleurer tout haut jusqu'à ce qu'ils n'aient plus la force de pleurer.
5Les deux femmes de David, Achinoam de Jizreel et Abigaïl de Carmel, la femme de Nabal, avaient été emmenées. 6David fut dans une grande angoisse, car la troupe parlait de le lapider. Tous éprouvaient en effet de l'amertume, chacun à cause de ses fils et de ses filles. Mais David reprit courage en s'appuyant sur l'Eternel, son Dieu.”

David et ses hommes étaient très fatigués. Cela faisait déjà des années qu’ils vivaient ça et là, fugitifs, fuyant devant Saül qui en voulait à la vie du futur roi d'Israël. A peine trouvaient-ils un endroit pour se réfugier, à peine fallait-il qu’ils le quittent pour protéger leur vie, ou tout simplement parce qu’ils ne trouvaient pas d'hôtes. Lorsqu’ils revinrent à Tsiklag où ils s’étaient établis avec la permission du roi philistin Akish, ils trouvèrent leurs quartiers pillés et détruits. Leurs familles avaient été kidnappées. C’étaient la goutte d’eau de plus pour ces vaillants guerriers qui déjà sous le poids de la fatigue physique, avaient finalement succombé à la fatigue morale. Leurs familles venaient d'être enlevées, et ils ne savaient pas s’ils les retrouveraient un jour, si elles étaient encore vivantes ou mortes. Ils étaient tellement exténués que même la force pour pleurer leur manqua. À ce moment-là, l’amertume gagna les cœurs, et ils commencèrent à s’en prendre à leur leader David, qu’ils voulaient lapider.

La fatigue est un état physiologique normal consécutif à un effort prolongé. Notre corps physique donne de cette manière des signaux pour le besoin de repos ou de ralentissement de la cadence. Or l'être humain est en trois dimensions qui sont interdépendantes : l’esprit, l’âme et le corps. Si l’esprit est abattu, le corps le manifestera. De même, la fatigue physique peut affecter les émotions de notre âme, par exemple par l’irritation. Une personne fatiguée, qui ne maîtrise pas ses émotions sera donc facilement irritable; et avec l’irritation, vient les querelles ou toutes choses négatives, comme les envies d’assassinat qu’avaient eu les hommes de David.

Proverbes 16 v. 32 : “Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu'un héros, Et celui qui est maître de lui-même, que celui qui prend des villes.”

C’est pourquoi Satan aime bien attaquer les enfants de Dieu dans leurs moments de fatigue. Il l’a fait avec le Seigneur Jésus qu’il tenta dans le désert vers la fin de son jeûne de 40 jours pour le pousser à se rebeller contre Dieu (voir Matthieu 4). Les Israélites également avaient succombé à la fatigue quand il cherchèrent querelle à Moïse à Rephidim. Ils avaient marché longtemps dans le désert et étaient assoiffés.

Exode 17 v. 1-4 : “1Toute l'assemblée des Israélites partit du désert de Sin pour parcourir les étapes que l'Eternel leur avait ordonnées, et ils campèrent à Rephidim. Là, le peuple ne trouva pas d'eau à boire. 2Alors le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent : « Donnez-nous de l'eau à boire. » Moïse leur répondit : « Pourquoi me cherchez-vous querelle ? Pourquoi provoquez-vous l'Eternel ? » 3Le peuple était là, pressé par la soif, et murmurait contre Moïse. Il disait : « Pourquoi nous as-tu fait quitter l'Egypte, si c’est pour nous faire mourir de soif, moi, mes enfants et mes troupeaux ? » 4Moïse cria à l'Eternel en disant : « Que puis-je faire pour ce peuple ? Encore un peu et ils vont me lancer des pierres ! »”

Dans les deux cas (les hommes de David et les Israélites conduits par Moïse), remarquons que la lapidation était projetée par le peuple fatigué. C’est le propre même de celui qui a du mal à gérer ses émotions quand il est exténué. Il risque de commettre l’irréparable, s’il ne fait pas attention. Remarquons en revanche l'attitude de David et Moïse eux aussi pourtant fatigués :

1 Samuel 30 v. 6-8 : “(…) Tous éprouvaient en effet de l'amertume, chacun à cause de ses fils et de ses filles. Mais David reprit courage en s'appuyant sur l'Eternel, son Dieu.7Il dit au prêtre Abiathar, fils d'Achimélec : « Apporte-moi donc l'éphod ! » Abiathar le lui apporta.
8David consulta l'Eternel en disant : « Dois-je poursuivre cette troupe ? Réussirai-je à la rattraper ? » L'Eternel lui répondit : « Poursuis-la, car tu la rattraperas et tu délivreras les prisonniers. »”
Exode 17 v. 4-6 : “Moïse cria à l'Eternel en disant : « Que puis-je faire pour ce peuple ? Encore un peu et ils vont me lancer des pierres ! »5L'Eternel dit à Moïse : « Passe devant le peuple et prends avec toi des anciens d'Israël. Prends aussi dans ta main ton bâton, celui avec lequel tu as frappé le fleuve, et marche !6Je me tiendrai devant toi sur le rocher d'Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l'eau et le peuple boira. » Moïse agit ainsi sous les yeux des anciens d'Israël.”

Les deux hommes de Dieu s’étaient simplement réfugiés dans la prière, et avaient reçu de Dieu des instructions précises pour surmonter les difficultés qui se présentaient. Vous remarquerez également qu’ils eurent tous deux la force d’agir par la suite. Effectivement, la prière en période de fatigue fournit toujours de l’énergie à la fois spirituelle, physique et mentale. Par la prière, votre corps se requinque surnaturellement pour vous permettre de faire ce que vous seriez incapable de faire naturellement à cause de la fatigue. De même par la prière, les émotions se stabilisent et la chair se tait. Satan ne trouve donc plus de porte ouverte, et sera obligé de fuir. Par la prière lorsque vous êtes fatigués, vous résistez à la chair et au diable. Jésus nous en donne un bon exemple, lui que l’angoisse avait saisi à Gethsémané, tellement le poids à porter était lourd.

Luc 22 v. 40-43 :  “40Lorsqu'il fut arrivé à cet endroit, il leur dit : « Priez pour ne pas céder à la tentation. » 41Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, se mit à genoux et pria 42en disant : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. » 43Alors un ange lui apparut du ciel pour le fortifier.”

Il ne s’est pas laissé entraîner par la panique, l'irritation ou même la tristesse devant ses disciples qui s’étaient endormis sous le poids de la fatigue; Le Seigneur Jésus ne s'est pas non plus laisser décourager par la dureté de nos cœurs. La prière l’avait aidé à gérer ses émotions pour aller jusqu’au bout du processus, alors même qu’il était déjà très exténué. Que cela soit notre partage.


Prière: Saint-Esprit de Dieu, j’ai besoin de toi pour m’apprendre à gérer mes émotions lorsque je suis fatigué (e). Aide-moi à ne pas céder au découragement, et à puiser ma force dans la prière. Amen.


JOUR 7/LA LOUANGE CHASSE LA QUERELLE


Proverbes 18 v. 20 -21 (Semeur): "20Chacun goûtera à satiété les fruits de ses paroles et se rassasiera de ce que ses lèvres ont produit. 21La mort et la vie sont au pouvoir de la langue : vous aurez à vous rassasier des fruits que votre langue aura produits."
Proverbes 10 v. 16 : "Celui qui parle beaucoup ne saurait éviter de pécher, mais l’homme avisé met un frein à ses lèvres."

Dans les querelles, ce ne sont jamais des paroles agréables qu'on entend. De ce fait la louange est un bon moyen pour éviter les éclats de voies. En effet, un cœur qui loue Dieu en permanence aura du mal à débiter de mauvaises paroles. Son esprit s'en sentira très vite repris, car avec la louange et l'adoration, notre esprit se rempli du Saint-Esprit. Nous devenons donc très sensible à sa sagesse, et nos lèvres s'alignent automatiquement à cela. Elles s'habituent à dire du bien et non du mal. Dans la louange, nous apprenons à dire merci à Dieu pour tout, car dans chacune des circonstance que nous vivons, nous apprenons à tirer une leçon de Dieu. Il deviendra donc difficile dans ces conditions de se quereller.

Psaume 119 v 171: "Que mes lèvres publient ta louange! Car tu m'enseignes tes statuts."
Psaume 50 v. 23: "Celui qui offre pour sacrifice des actions de grâce me glorifie (…)"

  • En guise de prière, prenez un moment uniquement pour chanter à Dieu des cantiques d'adoration.

  • Si vous manquez d'inspiration, voici par exemple une proposition de chant (cliquez dessus):


Paroles.

Quand le vol de la tempête
Viens assombrir ton ciel bleu,
Au lieu de baisser la tête,
Compte les bienfaits de Dieu.

Quand sur la route glissante
Tu chancèles sous la croix,
Pense à cette main puissante
Qui t'a béni tant de fois.

Compte les bienfaits de Dieu,
Mets-les tous devant tes yeux,
Tu verras, en adorant,
Combien le nombre en est grand.

Si tu perds dans le voyage
Plus d'un cher et doux trésor,
Pense au divin héritage
Qui là-haut te reste encore.


Estelle Ndjengue,

Pasteure.


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