Jean 21 v 17 : " [...] Jésus lui dit : pais mes brebis."
Aimez vous Jésus-Christ ? Si vous disiez "non", au moins vous auriez été honnête. Seulement, vous passez malheureusement à côté de l'amour parfait auquel tout le monde aspire tant. Mais si vous répondiez "oui" comme Simon Pierre à qui Jésus avait demandé "m'aimes-tu ?", alors attendez vous à ce qu'il vous dise un jour aussi "paie mes brebis". Pour un animal comme la brebis, paître c'est manger en broutant dans une pâture. Faire paître un troupeau c'est donc le nourrir tout simplement. Mais le travail de berger n'est pas facile. Il doit trouver le bon pâturage, après de longues heures de marche. Il doit trouver aussi un lieu de repos pour le troupeau; lui-même va dormir souvent à la belle étoile pour rester proche des brebis. Le berger doit également veiller à la protection des brebis tant convoitées par les bêtes féroces. Mais le berger devra aussi soigner les brebis lorsqu'elles sont malades, courir après elles parce qu'elles peuvent être têtes ou ignorantes des dangers qui les guettent. Il doit en porter une sur ses épaules quand sa patte est cassée, et il en cherchera une autre qui s'est éloignée de la bergerie. En fin de compte, le berger est sur presque tous les fronts avec le troupeau dont il s'occupe. Ce n'est pas une tâche qu'il peut donc accomplir s'il n'a pas de l'amour pour ces brebis, et surtout de l'amour pour celui qui lui a confié le troupeau. Être berger est un travail qui demande beaucoup en énergie, en temps, en investissement. Il faut être passionné. C'est un travail qui peut même dans certains cas coûter la vie au berger, lorsque par exemple le troupeau est attaqué. Pour aller délivrer une brebis menacée par un ours, le berger devra affronter l'ours. Pour sauver une brebis de la gueule du lion, le berger devra affronter le lion. Il doit donc être courageux, et être prêt à sacrifier sa vie pour sauver les brebis. Au regard de tout cela, on peut humainement comprendre qu'être berger puisse effrayer certains. C'était sûrement le cas de Simon Pierre. Il avait compris que suivre Jésus-Christ lui aurait coûté sa vie, raison pour laquelle il l'avait renié à trois reprises. En effet, Pierre fuyait sa future mission de berger. Mais dans sa bonté, le Seigneur Jésus-Christ lui avait pardonné, tout en lui rappelant que c'était le passage obligé pour être son disciple. Aussi l'informa t-il de quelle mort il devait glorifier son maître.
Jean 21 v 18-19 : "En vérité, en vérité, je te dis : quand tu étais jeune, tu te ceignais, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras les mains, et un autre te ceindra, et te conduira où tu ne veux pas. Or il dit cela pour indiquer de quelle mort il glorifierait Dieu. Et quand il eut dit cela, il lui dit : suis-moi."
Jésus indiquait ainsi à Pierre qu'il serait assassiné à cause de son ministère de berger. Même si la bible ne le dit pas, selon des sources historiques, nous savons que c'est exactement ce qui s'est passé. Pierre, apôtre de Jésus-Christ, fut crucifié apparemment la tête en bas, parce qu'il ne se trouvait même pas digne de mourir comme Jésus-Christ. Quelle foi, quelle abnégation pour un homme comme lui, un homme qui est passé de lâcheté à bravoure, de peur à courage; et tout cela, pour l'amour de Jésus-Christ, pour l'amour des brebis de son Seigneur. Sa mort a été un encouragement pour beaucoup de chrétiens persécutés jusqu'à aujourd'hui, qui ont puisé en ce témoignage la force de persévérer dans leur amour pour Jésus malgré les oppressions. Voilà le cœur d'un bon berger, prêt à donner sa vie pour les brebis dont il doit prendre soin. Si vous aimez Jésus, aimez aussi ceux pour qui il est mort. Battez-vous pour eux, investissez de votre énergie pour eux, intercédez pour eux, prenez de leur nouvelles, allez à leur rencontre sans attendre forcément que ce soit eux qui courent après vous. Faites les premiers pas vers eux. Donnez leur à manger, de la nourriture céleste qu'est la parole de Dieu, mais aussi quand nécessaire de la nourriture naturelle si elles sont dans le besoin. Prendre soin des brebis de Jésus-Christ, c'est les défendre contre ceux qui veulent leur faire du mal, c'est veiller à ce qu'aucune d'elle ne se perde, comme lui-même l'a fait :
Jean 17 v 12 : "Lorsque j'étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J'ai gardé ceux que tu m'as donnés, et aucun d'eux ne s'est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l'Ecriture fût accomplie."
Prière : Seigneur Jésus, donne moi ton cœur de berger afin que je prenne soin de tes brebis que tu me confies. Apprend moi à les aimer comme toi tu les aimes. Amen.
Estelle Ndjengue,
Pasteure.
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