Dans le livre de Jean 14 v. 6, Jésus dit: “C’est moi qui suis le chemin (…) Nul ne vient au Père que par moi”.
Le chemin est une direction, une route établie pour mener d'un lieu à un autre. Il est donc très important dans le voyage que vous entreprenez car si vous prenez un mauvais chemin, vous n’arriverez pas à bon port. Or à chaque alliance ses chemins propres, ces chemins sont communiqués aux différentes personnes impliquées dans ladite alliance et qui les conduiront à une destination donnée : soit la vie, soit la mort, selon le type d’alliance.
Ainsi, la femme étrangère, représentation de l’esprit de prostitution, a un chemin mais qui conduit à la mort.
➡️Proverbes 5 v 8 : "Éloigne-toi du chemin qui conduit chez elle, et ne t'approche pas de la porte de sa maison".
Chez la "femme étrangère", vous ne trouverez jamais la vie qui elle vous fait marcher sur le chemin de la justice.
➡️Proverbes 12 v 28: “La vie est dans le sentier de la justice, son chemin ne conduit pas à la mort.”
Ne prenons pas un chemin parce qu'il paraît plus fécond, ou parce que nous pensons qu'il nous mènera à un abri. Notre façon de penser peut à ce moment-là jouer des tours. En effet, le second sens du mot “hodos” utilisé dans Jean 14 v. 6 pour désigner le “chemin”, signifie de manière métaphorique “une manière de se conduire, de penser, de décider, ou encore une doctrine”. Or Dieu dit dans Esaïe 55 v. 8-9: "8En effet, vos pensées ne sont pas mes pensées et mes voies ne sont pas vos voies, déclare l'Eternel. 9Le ciel est bien plus haut que la terre. De même, mes voies sont bien au-dessus de vos voies, et mes pensées bien au-dessus de vos pensées". Autrement dit, le chemin que Dieu a prévu ne correspond pas aux chemins que la mentalité humaine conçoit, sachant que la manière dont l’on pense déterminera les sentiers que nous suivrons. Les sentiers de Dieu sont beaucoup plus sûrs et nobles que les nôtres, raison pour laquelle il vaut mieux les accepter plutôt que s'obstiner à poursuivre sa voie propre.
Lot avait emmené sa famille à Sodome et Gomorrhe parce que la terre y était fertile et les affaires rentables. Dans son système de pensées, l’enrichissement personnel a été sa boussole pour évaluer le pays sur le chemin duquel il s'est engagé. Cependant, il est ressorti de là bas appauvri et dans le deuil, puisqu’une partie de sa famille avait péri dans les flammes (1). Lot avait beaucoup perdu à Sodome (Lire Genèse 19). La convoitise des yeux et la cupidité avaient été une occasion de chute pour lui.
Abraham devait quitter sa famille, sa patrie et la maison de son père pour aller dans un pays qu'il ne connaissait pas. Dieu l'a guidé sur le chemin, et il est devenu fécond à Canaan comme il le lui avait été promis (Genèse 2: 1-3). Mais au départ, il avait emmené son neveu Lot (un membre de la famille que Dieu lui avait pourtant ordonné de quitter) sur ce chemin. Il eut des disputes entre leurs bergers respectifs et la vie commune devenait impossible entre les deux hommes. Finalement, le chemin de la vie qu'Abraham empruntait devenait comme “souillé” à cause du "voile" que constituait Lot, avec qui il s'était associé sur la route de sa destinée personnelle. Il a fallu une séparation franche d’avec son neveu pour que le patriarche soit libre.
Dans Genèse 13 v. 14, nous lisons: “L'Eternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui: Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l'orient et l'occident”. Selon certains commentaires rabbiniques de ce passage, Dieu n’avait pas parlé à Abraham depuis un moment, de telle sorte qu’il faudrait traduire : "Dieu recommença à parler à Abraham". À cause de son association avec Lot, tel qu'expliqué dans la suite de ces commentaires, la Shekinah de Dieu s’était éloignée d’Abraham depuis quelques temps. La séparation d’avec Lot avait donc été une bouffée d’oxygène pour le patriarche dans sa relation avec Dieu, comme un renouveau. On en veut pour preuve l’extension de la promesse que Dieu lui renouvelle juste après le départ de son neveu.
Genèse 13 v. 14-17: “14L'Eternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : « Lève les yeux et, de l'endroit où tu es, regarde vers le nord et le sud, vers l'est et l'ouest. 15En effet, tout le pays que tu vois, je te le donnerai à toi, ainsi qu’à ta descendance pour toujours. 16Je rendrai ta descendance pareille à la poussière de la terre, de sorte que, si quelqu'un peut compter la poussière de la terre, ta descendance aussi sera comptée. 17Lève-toi et parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur, car je te le donnerai. »Or nous remarquons que dans Genèse 12 v. 7, Dieu dit simplement à Abraham “Je donnerai ce pays à ta postérité”. Dans le renouvellement de l’alliance en Genèse 13 v. 7 après le départ de Lot, Dieu ajoute “pour toujours”. De plus, dans Genèse 12 v. 2, Dieu promit à Abraham de faire de lui une grande nation bénie: “Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai”. Après le départ de Lot, Il affirme à Abraham que sa descendance sera aussi nombreuse que la poussière de la terre.
Genèse 13 v. 7: “Je rendrai ta descendance pareille à la poussière de la terre, de sorte que, si quelqu'un peut compter la poussière de la terre, ta descendance aussi sera comptée.”En somme, après qu’Abraham se soit séparé de Lot, sa promesse a été amplifiée tant au niveau des possessions territoriales qu’au niveau du nombre de ses descendants.
Dans la vie, nous n'avons pas tous les mêmes destinées. Acceptons de respecter les chemins différents que Dieu fait emprunter à chacun. Ne nous rassurons pas de ce que Dieu nous ait parlé juste parce qu’un tel nous suit sur cette voie-là, car cette personne même si nous l'aimons beaucoup, peut constituer un voile sur notre sentier. Dieu nous veut parfois seul sur notre chemin de victoire. Sur ce chemin de la destinée personnelle, il pourra se révéler à nous. On pourra le voir tel qu’il est, et nous voir nous, tel que Lui nous voit.
Osée 2 v. 14-15: “C'est pourquoi voici, je veux l'attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur. Là, je lui donnerai ses vignes et la vallée d'Acor, comme une porte d'espérance”.C’est sur votre chemin personnel que vous entrerez enfin en possession des vignes, vallées, et territoires que Dieu a en réserve pour vous. Bref, c’est sur le chemin de votre destinée que vous entrerez dans votre héritage en étant comme Abraham, une source de bénédiction pour différentes nations.
Abraham avait par ailleurs emprunté un autre chemin duquel il revint avec une personne étrangère aux plans de Dieu pour lui; Satan avait essayé d'exploiter cette erreur pour le détourner de sa destinée. En effet, à cause d'une famine qui survint au pays de Canaan, Abraham emmena sa tribu en Egypte. Or sur la base du mensonge que sa femme et lui dirent à Pharaon (2), le roi égyptien lui fit de nombreux présents parmi lesquels des serviteurs et des servantes. Quand Dieu le frappa à cause de Sarah qu’il prit pour femme, Pharaon renvoya Abraham hors d’Egypte avec tout ce qu’il lui appartenait - tout, y compris les servantes, parmi lesquels se trouvait Agar probablement. C’est avec la servante égyptienne qu’il eut des tensions dans le clan d'Abraham à propos de son fils Ismaël qui persécutait le fils de la promesse Isaac , au point où qu’Abraham dut chasser l'esclave et son fils sur ordre de Dieu.
Sur le chemin de l’Egypte, Abraham et Saraï avaient menti pour avoir la vie sauve.. Le chemin que nous empruntons a toujours l'ADN de l'auteur de l'alliance d'où elle est tirée. Si c'est un chemin du diable, nous tomberons dans le mensonge comme lui-même est le père du mensonge pour arriver à destination ou pour obtenir ce que nous cherchons. Mais si c'est un chemin de Dieu, alors la puissance de la vérité sera forte en nous. Nous ne nous laisserons pas vaincre par la peur, car jamais Dieu ne laisse en plan celui qui lui fait confiance, au prix de sa vie.
Psaume 23 v. 4: “Même quand je marche dans la sombre vallée de la mort, je ne redoute aucun mal car tu es avec moi. Ta conduite et ton appui : voilà ce qui me réconforte.”C’est également dans un contexte de dure famine que Naomie, femme d’Elimelek quitta Israël pour se réfugier à Moab, avec ses deux fils Machlon et Kiljon. Malheureusement, elle y avait tout perdu: son mari, ses fils, ses biens. Pendant dix années de vie conjugale au pays des Moabites, aucun des foyers de ces fils n’avait eu d'enfant. Le chemin de Moab s’était donc avéré être un chemin de la mort, alors qu’Elimelek et sa famille pensaient y trouver la vie, en ayant de quoi se nourrir. Effectivement, “l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort qui sort de la bouche de Dieu” (Matthieu 4: 4). Le proverbes 14 v. 12 vient également à propos: “Bien des hommes pensent être sur le bon chemin, et pourtant, ils se trouvent sur une voie qui, finalement, mène à la mort.”
Naomie voulut ensuite retourner en Israël, car elle entendit que Dieu visita son peuple; la famine était donc terminée. Au moment de la séparation d’avec ses deux belles-filles Ruth et Orpa, elles prirent des chemins différents: Orpa fit marche arrière pour demeurer en Moab et retourna vers sa famille et vers ses dieux; mais Ruth fit le chemin inverse; elle ne retourna pas vers son ancienne vie et son ancien culte; mais s’attachant à Naomie, elle la suivit en Israël pour trouver refuge en le vrai Dieu. C’était le bon chemin, qui déboucha sur son mariage avec Boaz avec qui elle enfanta finalement un fils.
Tâchons donc d’écouter la voix de la sagesse, puisque ses voies sont des voies agréables, et que tous ses sentiers conduisent à la paix (Proverbes 3: 17).
(1) Sa femme s’était retournée contrairement aux instructions de Dieu, et avait été changée en statue de sel (Genèse 19 : 26). Ses gendres s’étaient moqués de lui lorsqu’il les pressait de quitter le pays à cause du jugement que Dieu enverrait (Genèse 19 :14).
(2) Genèse 12 v. 11-13: “11Comme il était sur le point d’entrer en Egypte, il dit à sa femme Saraï : « Ecoute-moi ! Je sais que tu es une belle femme. 12Quand les Egyptiens te verront, ils diront : ‘C'est sa femme’ et ils me tueront, tandis que toi, ils te laisseront en vie. 13Présente-toi donc comme ma sœur afin que je sois bien traité à cause de toi et que je reste en vie grâce à toi. »”
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