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LES AUTELS

Dernière mise à jour : 24 août

INTRODUCTION.

Lorsqu'on évoque l'autel, nous faisons généralement référence à une table ou d'un édifice similaire, ou à un surélèvement de terre sur lequel des offrandes sont présentées à une divinité. À titre d'exemple, la Bible parle fréquemment de hauts lieux, appelés ainsi parce qu'ils étaient soit construits en hauteur (exemple : sur une montagne), soit construits de manière à être élevés lorsqu'on se trouve plutôt dans une vallée. Quoiqu'il en soit, l'autel même dans sa construction architecturale fait appel à quelque chose de plus grand que soit. C'est donc naturellement qu'il est édifié en l'honneur de divinités. Cependant, l'autel n'a pas qu'un sens naturel, mais il porte aussi une signification spirituelle. Toujours tourné vers une divinité, devient autel tout ce que dans notre cœur et dans notre esprit, nous aurons établi de façon plus ou moins stable, régulière avec l'intention d'adorer une personne ou une chose, et d'impacter notre environnement. Le dernier point - l'impact autour de soi - peut se faire malgré nous, ce qui démontre d'ailleurs la puissance d'un autel.

Beaucoup d'agents de ténèbres établissent des autels pour faire du mal, mais c'est l'héritage des saints en Christ, que d'élever des autels en l'honneur du Dieu vivant, sous la conduite de son Saint-Esprit.


PROPULSION SPIRITUELLE AVRIL 2023, C'EST PARTI!



JOUR 1/L'AUTEL DE CHRIST EST PERMANENT


L'autel est plus qu'un monument. Spirituellement parlant, il est pour le lieu où il est établi ce que le cœur est pour le corps humain. De l'autel où sont effectués des sacrifices, il en découlent soit de bonnes choses, soit de mauvaises choses, selon le type d'alliance qui a été contractée avec la divinité en l'honneur de qui les sacrifices sont faits.

En allant à la croix à Golgotha, Jésus-Christ établissait un nouvel autel, l'autel de la vie, à la place de l'autel spirituel de la mort qui parlait contre nous à cause de nos mauvaises œuvres depuis le péché d'Adam et Eve. En effet, on ne détruit un autel que par un autre autel (plus puissant), et chaque autel parle, soit contre nous, soit en faveur de nous, selon le type d'alliance contracté.

Colossiens 2 v 14-15 : "14il a effacé l'acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l'a détruit en le clouant à la croix; 15il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix."

Entretenir l'autel :

Le cœur doit battre en permanence pour que l'homme vive. S'il cesse de battre, même pendant quelques secondes, on s'expose à de grands dangers. Nous remarquons de même que les sacrifices qui étaient effectués dans l'ancienne alliance, précisément à l'autel des holocaustes dans le parvis extérieur du tabernacle, devaient être effectués en permanence : chaque matin et soir (l'holocauste perpétuel), les jours de sabbat, au début de chaque mois (l'holocauste du commencement du mois), à l'occasion de la fête de Pâque (quatorzième jour du premier mois), le jour des prémices, le septième mois, etc (voir Nombres 28 et 29). La permanence de ces sacrifices à l'autel symbolisait la permanence du sacrifice de Jésus-Christ. Autrement dit, l'autel que Jésus a établi par son sang parle en permanence pour la rémission de nos péchés. Dans l'ancienne alliance il fallait offrir plusieurs fois des sacrifices à Dieu sur l'autel pour les péchés, afin de garantir une certaine permanence. Mais en Jésus-Christ, un seul sacrifice suffit pour nous purifier pour toujours..

Hébreux 9 v 25-28 : "25Et ce n'est pas pour s'offrir lui-même plusieurs fois qu'il y est entré, comme le grand prêtre qui entre chaque année dans le sanctuaire pour offrir un autre sang que le sien ; 26si tel avait été le cas, il aurait dû souffrir plusieurs fois depuis la création du monde. Mais maintenant, à la fin des temps, il s’est révélé une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice.
27Il est réservé aux êtres humains de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement. 28De même, Christ s'est offert une seule fois pour porter les péchés de beaucoup d'hommes, puis il apparaîtra une seconde fois, sans rapport avec le péché, à ceux qui l'attendent pour leur salut."

Cela veut dire que c'est continuellement que nous devons vivre dans la conscience de ce que seul le sang de Jésus-Christ nous justifie devant le Père céleste. Il n'y aura jamais, ne serait-ce qu'une fois, où nous pourrions faire fi de cette vérité pour mettre en avant nos mérites personnels. En permanence, nos mérites ne valent rien pour notre salut, et en permanence le sang de Jésus seul nous justifiera. Ainsi dit, chaque fois que nous prions, en demandant quelque chose à Dieu, en proclamant sa parole, en prenant autorité sur les œuvres des ténèbres, ou en posant quelque action pour Dieu que ce soit, il faut toujours garder en tête que c'est par le sang de Jésus que nous agissons. Perdre cela de vue ne serait-ce qu'une seule fois, c'est comme empêcher son cœur de battre.

L'un des signes qui montre la rupture de cette conscience du sacrifice permanent de Christ, c'est l'affaiblissement de la vie de l'Esprit. En effet le Saint-Esprit est davantage actif lorsque nous nous appuyons sur le sang de Jésus. Plus nous aurons conscience de l'œuvre de la croix, plus le Saint-Esprit sera libre de se mouvoir en nous et au travers de nous. En revanche, plus nous marcherons en mettant à l'écart le sacrifice de Christ Jésus, moins le Saint-Esprit se manifestera. L'action du Saint-Esprit n'a pour base que le sacrifice de Christ.


Prière: Seigneur Jésus, je crois que ton sacrifice à Golgotha parle en ma faveur en permanence. Je ne veux plus agir avec mes forces, mais je veux désormais compter sur toi en permanence, sans plus me relâcher. Amen.

Estelle Ndjengue.


JOUR 2/RENVERSEZ LES AUTELS DES TÉNÈBRES.


Si l'on retire le cœur à une personne parce qu'il est défectueux, il va falloir procéder par exemple à une greffe de cœur pour espérer que le patient vive. On ne peut vous retirer le cœur et vous laisser ainsi, sinon vous mourrez. De même, lorsqu'un autel satanique est renversé, Dieu en établira un autre à sa gloire, et c'est à partir de là qu'il commence à agir pour restaurer les vies.

Lorsque Dieu se révéla au jeune Gédéon pour libérer son peuple dans un contexte où Israël était oppressé par Madian (Juges 6 : 1-6), Il lui dit :

Juges 6 v 25-26 : « (…) prends le jeune taureau de ton père, et un second taureau de sept ans. Renverse l'autel de Baal qui est à ton père, et abat le poteau d’Achéra qui est dessus.26 Tu bâtiras ensuite et tu disposeras, sur le haut de ce rocher, un autel à l'Éternel ton Dieu. Tu prendras le second taureau, et tu offriras un holocauste, avec le bois de l'idole que tu auras abattue.27 Gédéon prit dix hommes parmi ses serviteurs, et fit ce que l'Éternel avait dit ».

En réalité, le problème d'Israël se trouvait là : le fait qu'il se soit détourné de Dieu pour adorer d’autres dieux en l'occurrence Baal et Achéra (Astarté), avait attiré la malédiction sur eux; la guerre et l’appauvrissement sous l'oppression de Madian trouvait leur source dans l’autel établi à ces faux dieux, qui ne sont là que pour détruire, puisque c’est le travail de Satan¹ . Dieu ne pouvait donc envoyer Gédéon en guerre contre Madian sans avoir renversé l’autel de malédiction dressé pour Baal. En renversant l’autel de Baal, il a fallu aussitôt le remplacer par un autre autel cette fois-ci en l’honneur du Dieu de la victoire, pour s’assurer la victoire contre Madian. Finalement, c’est par un autel en l’honneur du Dieu vivant, que l’autel des faux dieux a été renversé; seul un autel - plus puissant - détruit un autre autel. Il est impossible de vivre en paix si après avoir renversé un mauvais autel, on n'en établit pas un autre à la place, en l’honneur de Dieu. Par exemple, une personne possédée d’un esprit méchant - en qui un autel démoniaque est donc établi - ne peut vivre une véritable délivrance, si elle refuse que soit renversé le mauvais autel pour le remplacer par un autel en l’honneur de Dieu; or l’autel en l’honneur de Dieu est manifesté par l’acceptation dans sa vie personnelle, du sacrifice de Jésus-Christ.

Le Seigneur Jésus donne le même principe à propos du retour d’un esprit mauvais dans Matthieu 12 v. 43-45 :

“43 Lorsqu'un esprit impur est sorti d'un homme, il va dans des endroits arides pour chercher du repos, et il n'en trouve pas. 44Alors il dit : ‘Je retournerai dans ma maison, d'où je suis sorti.’A son arrivée, il la trouve vide, balayée et bien rangée.
45Alors il s'en va prendre avec lui sept autres esprits plus mauvais que lui ; ils entrent dans la maison, s'y installent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. Il en ira de même pour cette génération mauvaise. »”

Si vous permettez à Dieu de faire le ménage dans votre vie mais ne lui permettez pas de remplir votre esprit par le sien, votre être intérieur sera vide, et l’esprit mauvais auquel vous étiez consacré reviendra dans votre vie avec du renfort : on renverse un autel pour le remplacer par un autre autel; à défaut, l'ancien autel reviendra, avec une influence encore plus négative.


L’image de Babylone et la bête.

Tout autel qui ne vient pas directement de Jésus-Christ est un autel des ténèbres, quel que soit le nom que nous lui donnerons puisque dans le monde spirituel, il y a que deux camps : celui du Dieu vivant (Jésus-Christ) et celui des ténèbres que Satan gouverne. Mais pour tromper les hommes et se faire accepter plus facilement, Satan se camoufle derrière des surnoms qui a priori ne feraient pas écho à lui; pourtant, dans chaque autel où Jésus n’est pas élevé, c’est en réalité Babylone et la bête qui seront élevés. La vision de Jean dans le livre de l’apocalypse nous éclaire sur l'identité de Baal et d’Achéra que les Israélites avait adoré dans juges 6 :

Apocalypse 17 v. 3-7 : “3Alors il me transporta en esprit dans un désert et je vis une femme assise sur une bête écarlate, couverte de noms blasphématoires et qui avait sept têtes et dix cornes.
4Cette femme était habillée de pourpre et d'écarlate et parée d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or remplie d'abominations et des souillures de sa prostitution.
5Sur son front était écrit un nom, un mystère : « Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. »
6Je vis cette femme ivre du sang des saints, du sang des témoins de Jésus. En la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement.
7L'ange me dit : « Pourquoi t'étonnes-tu ? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, celle qui a les sept têtes et les dix cornes.»”

Le poteau d’Ashera assis sur l’autel de Baal que Gédéon renversa, n’était autre que l’esprit de Babylone assise sur la bête à sept têtes et dix cornes, que Jean vit en esprit dans Apocalypse 17. C’est encore l’esprit des deux veaux d’or - deux divinités qui fonctionnent toujours ensemble - qu'Israël avait tantôt adoré, sous le règne de Jéroboam. Plus simplement, il s’agit de Satan et de l’esprit de la mort qu’il répand dans le monde. Il fallait donc un taureau de sept ans pour bâtir l’autel en l'honneur de Dieu pour deux raisons : d’une part parce que cela faisait exactement sept ans que l'oppression madianite sévissait en Israël, et d’autre part parce que Dieu voulait briser les sept têtes de la bête représentée par le faux dieu Baal. De plus, il fallait que Gédéon soit accompagné de dix hommes (Juges 6 : 27) parce que la bête sur laquelle s'assoit Babylone porte dix cornes.

La corne est le symbole de la puissance qui, lorsqu’elle vient de Dieu est saine, mais lorsqu’elle vient du diable est malsaine. Il a fallu en conséquence dix hommes pour renverser les dix cornes de Baal, et un taureau de sept ans pour renverser les sept têtes de l’ennemi. Les actes que faisait poser Dieu à Gédéon étaient donc prophétiques. C'est ainsi que le Saint-Esprit agit avec nous. Il nous pousse bien souvent à poser des actes incompréhensibles à notre intelligence humaine, mais nous nous devons d'obéir, car ils sont spirituellement importants. De toute manière, c'est par le Saint-Esprit que nous pouvons renverser les autels des ténèbres, alors, il vaut mieux lui obéir si nous voulons la victoire.


Prière: Père céleste, merci pour ton Saint-Esprit qui me donne des directives précises pour renverser les autels des ténèbres qui affectent ma vie et celle de ma communauté (ou ma famille, ou mon travail, etc). Au nom de Jésus-Christ. Amen.


Estelle Ndjengue.



JOUR 3/ IMPACTER SON ENVIRONNEMENT PAR DES AUTELS


Lorsque l'ange de l’Eternel apparut à Gédéon, ce dernier bâtit un autel en l’honneur de Dieu qu’il surnomma « l’Eternel paix ». En effet, il était terrifié en voyant l’ange de l’Eternel, puisqu’il dit :

« Malheur à moi, Seigneur Éternel ! car j'ai vu l'ange de l'Éternel face à face.» (Juges 6 v. 22).

Mais Dieu le rassura :

« Et l'Éternel lui dit : Sois en paix, ne crains point, tu ne mourras pas » (Juges 6 v. 23)

La réaction de Gédéon était compréhensible puisque Dieu avait dit à Moïse :

« Tu ne pourras pas voir mon visage, car l'homme ne peut me voir et vivre. » (Exode 33 v 20). 

C’était donc dans un élan de gratitude qu’il établit l’autel “l’Eternel-paix”. Il avait été personnellement touché par l’Esprit de Dieu qui ne lui voulait pas de mal, mais plutôt du bien. Devant Dieu, Gédéon comprit qu’il n’avait pas à être terrorisé, mais qu’il pouvait être en paix.

Cette paix divine, il n'y avait pas que Gédéon qui en avait besoin, mais toute sa communauté également, qui vivait constamment dans le stress, le trouble et la guerre à cause de Madian. Finalement, l’autel que Gédéon bâtit dans l’intimité devant Dieu dans juges 6 v. 24 (contrairement à l’autel de juge 6 v 25 qui était bâti pour toute la communauté d'Israël en public) ne concernait donc pas uniquement la personne de Gédéon, vu que le besoin de paix était commun à tout Israël.

De là, nous comprenons ceci : nous devons avoir des autels personnels (vie de prière fervente et régulière par exemple) et avoir également conscience de l’existence d’autels plus communautaires (exemple : les cultes régulièrement rendus par les membres d’une église locale dans un lieu précis). Même si nous établissons un autel dans l’intimité avec Dieu pour notre vie personnelle, il aura toujours vocation à impacter le reste de la communauté dans laquelle nous nous trouvons, en particulier lorsqu’il s’agit de personnes dont nous devons répondre devant Dieu. Lorsque le Seigneur Jésus prenait des temps de prière à l’écart de la foule pour se retrouver avec son Père, c’est parce qu’il en avait personnellement besoin; mais en réalité, la vie de prière de Jésus impactait tellement son environnement que l’un de ses disciples lui demanda de leur apprendre à prier:

Luc 11 v. 1 : « Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne nous à prier, comme Jean l'a enseigné à ses disciples »

Dans un pays, le chef qui bâtit un autel à une divinité quelconque expose ses compatriotes à vivre sous l’influence de cette divinité, même à leur insu. Dans une famille, un père qui établit un autel en l’honneur d’une divinité consacre au moins sa famille nucléaire à cette divinité; mais cela peut s'étendre évidemment à la famille élargie. Une personne, qui a priori n’a pas une position d’autorité dans un clan, peut consacrer ce dernier à une divinité si elle y introduit un autel à cette divinité.

Exemple:

- une adolescente qui pour s’amuser décide d’invoquer des esprits de mort dans sa maison, dans un jeu; il ne faut pas être étonné que plus tard, il y ait des manifestations malsaines dans la vie de son père, de sa mère, des frères et sœurs, et même de ceux qui sans être du même sang qu’elle, vivent avec elle sous le même toit;

- un colocataire qui invoque des démons dans votre maison commune vous expose à l’oppression de ces démons si vous n'êtes pas en Christ. À l’inverse, un colocataire qui bâtit un autel de prières dans votre maison, vous expose aussi à la bénédiction de Dieu; il y a de belles choses qui pourraient vous arriver même si vous êtes un rebelle à Dieu, juste à cause de ce que la grâce qui coule dans la vie de votre colocataire qui a bâti l’autel de prières, vous touche également.

Voilà pourquoi Dieu aime d’ailleurs établir ses enfants dans des endroits où les ténèbres sévissent, afin qu'en établissant des autels en son honneur, leurs voisins, collègues de travail, camarades de classes, amis et autres, soient touchés par sa grâce et que les œuvres des ténèbres qui lient ces personnes soient détruites. Ainsi dit, au travers d’un autel qu’on bâtit, chacun d’entre nous peut ouvrir des portes spirituelles dans son environnement soit à Jésus-Christ, soit aux ténèbres, tout simplement parce que l'autel par essence a vocation à influencer ceux qui vivent autour de nous.


Prière : Père céleste, je prends conscience que tout ce que tu me demandes de bâtir comme autel en ton honneur impactera mon environnement; je prends conscience que mon obéissance est capitale pour la vie de ceux qui m’entourent. Aide-moi donc par ton Saint-Esprit à prendre davantage au sérieux, ce que tu me demandes de faire afin que d’autres soient bénis. J’ai prié au Nom de Jésus-Christ. Amen.

Estelle Ndjengue.


JOUR 4/LES AUTELS D'ABRAHAM (1)


Nous connaissons tous Abram sous le nom d’Abraham, reconnu aussi comme le père de la foi. Au travers de cette propulsion spirituelle, j’ai découvert comment Dieu et Abraham ont marché ensemble et bâti une relation de confiance, une amitié et une espérance forte. Explorons ensemble comment les autels d’Abraham ont marqué durablement sa relation avec Dieu.


1. La révélation de Dieu comme Roi et Père.

Genèse 12 v 7 : « L'Eternel apparut à Abram et dit : "C’est à ta descendance que je donnerai ce pays." Abram construisit là un autel en l’honneur de l'Eternel qui lui était apparu ». 

Que s’est-il passé avant cet événement majeur ?


Abram obéissant à Dieu quitte son pays, sa patrie et sa famille et va dans un pays que Dieu lui désigne (Genèse 12 :1). Aussi, Dieu fait la promesse qu’il rendra son nom grand. Il se dirigea donc vers le sud à Sichem aux chênes de Moré, et arrive à destination sur un territoire occupé par les Cananéens. A cet endroit, Dieu lui apparaît et lui dit:

« C’est à ta descendance que je donnerai ce pays » (Genèse 12:7)

Abram reçoit ainsi une facette supplémentaire de la promesse que Dieu lui avait faite.

Lorsque nous passons du temps dans la parole de Dieu, nous pouvons constater qu'Il ne laisse jamais rien au hasard. Son apparition près des chênes de Moré est importante et chargée de sens.

Le chêne est arbre particulier considéré comme le roi des arbres. Il représente la majesté, la force et la grandeur. Il symbolise également la puissance, la pérennité et la stabilité parce qu'il est bien enraciné dans le sol. Aussi, rappelons que le chêne se trouve à Moré ce qui signifie en hébreux « professeur ». Ce lieu soigneusement choisi par Dieu, nous révèle Dieu comme un Roi puissant et majestueux, un Père souhaitant enseigner, instruire son enfant. C’est dans ces dispositions qu’il apparait à Abram. Dieu se présente comme un Père qui dévoile ses voies royales petit à petit. Abram écouta, fit bon accueil de la Parole de Dieu et l’honora en bâtissant un premier autel en son honneur :

« […] Abram construisit là un autel en l’honneur de l'Eternel qui lui était apparu » (Genèse 12 :7). 

Dans un premier temps, Il confirma par cet autel qu’il se soumettait au plan de Dieu et lui laissait la complète direction.


2. L'autel de la reconstruction.

Dans un second temps, Abram bâtit un autre autel,

Genèse 12 :8 « Il partit de là vers la région montagneuse qui se trouve à l'est de Béthel et il dressa ses tentes. Béthel était à l'ouest et Aï à l'est. Là, il construisit un autel en l’honneur de l'Eternel et fit appel au nom de l'Eternel ». 

Si le premier autel était construit là où l’Eternel était apparu à Abram, le second lui marque la confiance qu’Abram avait en Dieu. L’emplacement de cet autel est également important car il se trouve entre deux villes Bethel et Aï, qui signifient respectivement "maison de Dieu" et "tas de ruines". Bethel et Aï marquent l’enclenchement du plan de Dieu et le début d’un long voyage qui commence des ruines et qui mène à la destination finale : la maison de notre Père.

Les deux autels bâtis par Abram avaient pour but d’honorer et reconnaître Dieu comme souverain, en mettant en pratique sa parole. Ces derniers devaient également renverser l’actuel disposition de Canaan et de lancer en quelque sorte le top départ de la construction de la nouvelle nation selon les desseins de Dieu. Rappelons ce que dit sa Parole sur ce point :

Matthieu 7 :24 « C'est pourquoi, toute personne qui entend ces paroles que je dis et les met en pratique, je la comparerai à un homme prudent qui a construit sa maison sur le rocher. »

Par le premier autel, Abram scellait la parole selon laquelle le pays de Canaan sera à ses descendants. En ce qui concerne le deuxième autel, il traçait le nouveau chemin. Il est écrit dans le livre d’Esaïe 58 v 11-12 :

« 11 L'Eternel sera constamment ton guide, il répondra à tes besoins dans les endroits arides et il redonnera des forces à tes membres. Tu seras pareil à un jardin bien arrosé, à une source dont l'eau n'arrête jamais de couler. 12 Grâce à toi, on reconstruira sur d'anciennes ruines, tu relèveras des fondations vieilles de plusieurs générations. On t'appellera réparateur de brèches, restaurateur de sentiers fréquentés ». 

Ce grand voyage, Abram ne le faisait pas seul; il avait accepté Dieu comme guide, conseiller et Seigneur. Dieu prépare toutes choses en avance; ces deux premiers autels m’ont personnellement interpellée me rappelant que c’est le Saint-Esprit qui doit nous conduire. Lorsque nous acceptons de faire confiance à Dieu en lui remettant tout, cela commence par une période dans le désert. Le Seigneur lui-même a montré la voie.

« Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l'Esprit dans le désert » (Luc 4 :1). 

Le voyage commence lorsque nous choisissons de bâtir l’autel de la consécration de nos vies à Dieu et l’honorons avec notre confiance, acceptant ainsi au rythme de Dieu de se laisser renouveler et conduire. C'est ce qu'indique l'apôtre Paul dans sa lettre aux Ephésiens qu'il invite à se « laisser renouveler par l'Esprit dans l'intelligence» et à vous « revêtir de l'homme nouveau, créé selon Dieu dans la justice et la sainteté que produit la vérité »

Alors attachons nos ceintures, comme Abram prenons la place du passager et laissons-nous guider et instruire par Dieu.


Prière : Père je te bénis de ce que tu es un Père majestueux, bon et responsable. Nous te remercions pour la grâce que tu nous accordes en prenant soin de nous, en nous instruisant, nous guidant et nous protégeant malgré nos erreurs. Nous avons foi en toi et nous croyons que cette foi grandira à mesure que nous grandissons avec toi. Tu nous corriges et nous transforme. Nous choisissons de te faire confiance et de te laisser nous guider sur le chemin tout au long de notre vie. Amen.


Fadoua Jabrak.


JOUR 5/LES AUTELS D'ABRAHAM (2)


Nous poursuivons la marche d’Abram qui revient d'Egypte avec son neveu Lot. Il est dit qu’il revint enrichi en or, en argent et en bétail. Son enrichissement et celui de son neveu fut tel que la vallée entre Bethel et Aï ne suffisait plus pour eux deux. Revenu là où il avait placé son deuxième autel, Abram est contraint de se séparer de son neveu.


3- Troisième autel : le renforcement du lien d'amitié avec Dieu

Après que Lot fut séparé d’Abram, Dieu ordonna à Abram de parcourir le pays qu’il lui donnait ainsi qu’à sa descendance aussi nombreuse que la poussière de la terre (Genèse 13 :14-17). Cette promesse dévoile un pan supplémentaire des plans divins. Sur la base de cette parole Abram bâtit un autel à Hébron parmi les chênes de Mamré.

Genèse 13 v 18 : Abram déplaça ses tentes et vint habiter parmi les chênes de Mamré qui sont près d'Hébron. Là, il construisit un autel en l’honneur de l'Eternel.

Dieu conforta Abram dans la promesse qu’il lui a faite. Le lieu où est bâti l’autel est également significatif puisque cela confirme le souhait de Dieu de renforcer ses liens avec Abram. "Hébron" vient de l’hébreu kheb-rone qui signifie « association, union, ligue, amitié » et "Mamré" signifie « force, vigueur ». L’autel scella donc une forte amitié et union entre Dieu et Abram, posant ainsi de bonnes fondations pour d’affronter ce qui suivra.


Après l’établissement de cet autel, Abram continua de marcher avec le Seigneur. Voici ce qui s’est déroulé parmi les événements marquants ayant eu lieu entre ce dernier autel et le prochain autel dressé au mont de Morija (Genèse 22 :9) :


a.Victoire d’Abram rencontre avec Melchisédek

Melchisedek, roi de Salem (paix) dont le nom siginifit "roi de justice" est l'image de Jésus-Christ. cette rencontre vient sceller l'union entre Dieu et Abram au travers du partage du pain et du vin, symbole de l'alliance que Jésus-Christ a établit par son corps et son sang pour le salut des pécheurs. Abram honora le Roi Melchisedek en lui donnant la dime de tout ses biens.

Ici nous constatons la présence de Dieu, descendu de son trône pour accueillir son enfant après l’épreuve, montrant ainsi à Abram qu’il est présent à ses côtés


b. Renouvellement de la promesse (Genèse 15) :

Dieu rassure à nouveau Abram en lui demandant de ne pas avoir peur car il est son protecteur (Genèse 15 :1). Il lui rappelle également la promesse d’une grande descendance et du pays qui sera le leur.


c. Naissance d’Ismaël (Genèse 16) :

Malgré la promesse que Dieu a faite à Abram, Saraï et Abram s’accordent pour qu’Hagar donne un enfant à Abram pensant garantir une descendance à ce dernier. Certainement sous la pression du poids de l’âge et l’attente, pensaient-ils qu’il fallait accomplir la promesse par leurs propres forces. Nous pouvons considérer cet empressement comme une erreur de parcours car ce n’était pas le plan parfait de Dieu.


d. Alliance de Dieu avec Abraham (Genèse 17) :

Dieu apparut et demanda à Abram de marcher devant Lui et d’être intègre afin qu’il établisse une alliance entre eux. Dieu change le nom d’Abram אברם « père élevé » par Abraham אברמה « père d’une multitude ». sa femme Saraï se prénommera désormais Sara. Dieu confirme que c’est par elle que la descendance verra le jour. Par l’alliance que Dieu établit, il s’agit maintenant de promesses pour Abraham et sa descendance qui sera à l’origine de nations et de rois. Cette alliance se matérialise par la circoncision qui devra être perpétrée par tout garçon. Abraham mis en application l’instruction de Dieu le jour même. Nous remarquons une fois encore que Dieu restaure son enfant, continue de confirmer ses promesses et les met en place au fur et à mesure. Malgré les erreurs du passé, rien n’arrête le plan de Dieu.


e. L’accomplissement de la promesse (Genèse 21) :

Comme promis par Dieu, Sara tomba enceinte et donna naissance à Isaac, au temps fixé. Confirmant ainsi la Parole qu’Il avait donné à Abraham. Cette Parole s’accompagna aussi par une séparation, Dieu approuve le départ d’Hagar et de son fils Ismaël qui se fera sous sa protection.

Malgré le temps passé entre la première promesse et son accomplissement, correspondant à 25 années, Abraham a pu être renforcé à la fois dans la foi en Dieu mais aussi dans l’espérance que sa parole s’accomplira. Dieu l’accompagna à chaque étape, le justifiant, veillant et travaillant pour que la foi et l’espérance soit bâtie sur de solides fondations établies par une relation proche, les alliances et les autels.


4- Quatrième autel : l'autel du sacrifice.

Abraham établira un dernier autel. Nous l’appellerons l’autel du sacrifice. Cet autel à la différence des trois premiers, sera demandé par Dieu lui-même et devra est établi à la montagne de Morija (מוריה signifiant « choisi par l’Eternel »). Dans le livre de Genèse 22, Dieu demande à Abraham le sacrifice suprême de ce qu’il a de plus cher, l’immolation de son fils unique qu’il aime tant.

Ce dernier autel est très important; il vise à renverser l’incrédulité, la désobéissance, et tout sentiment contraire à l’amour. Dieu testait la profondeur de l’amour d’Abraham à son égard, un amour qui doit conduire à l’obéissance quoi qu’il en coute.

Abraham devait avoir foi en les promesses de Dieu. Nous savons que Dieu est auteur et consommateur de la foi (Hébreux 12 :2); il est donc au contrôle de toutes situations. A ce stade de chemin parcouru avec Dieu, la foi, l’espérance et l’amour d’Abraham envers Dieu étaient à maturité pour affronter l’épreuve de cet autel.

Ce sacrifice est aussi une préfiguration de ce que devait accomplir le fils unique de Dieu une fois sur terre, ce qui constitue une belle preuve d’amour de Dieu envers les hommes.

Lorsque nous aimons le Père céleste, nous lui faisons confiance car nous avons l’assurance qu’il nous veut du bien. Nous manifestons donc l’obéissance et observons ses instructions. Il est dit dans Romains 1 v 5 :

« C'est par lui (Jésus) que nous avons reçu la grâce d’exercer le ministère d’apôtre pour conduire en son nom des hommes de toutes les nations à l'obéissance de la foi ». 

Cette foi pousse à obéir. Les épreuves que Dieu permet ont pour but de renforcer la foi, l’espérance et l’amour. Dans le livre de Romains 5 : 3-5, il est écrit

« 3 Bien plus, nous sommes fiers même de nos détresses, sachant que la détresse produit la persévérance, 4 la persévérance la victoire dans l'épreuve, et la victoire dans l’épreuve l'espérance. 5 Or cette espérance ne trompe pas, parce que l'amour de Dieu est déversé dans notre cœur par le Saint-Esprit qui nous a été donné. ». 

Abraham qui est allé jusqu’au bout dans l’obéissance en dressant cet autel, a manifesté envers Dieu un amour sacrificiel. Il a placé Dieu à la première place dans son cœur au-delà de toutes les bénédictions qu’il avait pu recevoir. Nous pouvons remarquer combien il est important de se laisser conduire par le Saint-Esprit mais également d’avoir une relation intime avec Lui. Dieu a préparé Abraham, au travers de cette relation, vers un amour sincère et solide conformément à 1 Corinthiens 13 :13

« Maintenant donc ces trois choses restent : la foi, l'espérance, l'amour ; mais la plus grande des trois, c'est l'amour. ». 

Prière : Père nous te remercions de ce que tu as pris notre vie entre tes mains. Tu te révèles à nous comme un Père qui enseigne, qui est toujours présent en toutes circonstances, tu effaces nos fautes, nous conduis vers tes promesses en renforçant notre foi et notre espérance en Toi. Merci Père car à mesure que nous te connaissons notre amour pour toi grandi. Tout au long de notre vie tu bâtis la foi, l’espérance et l’amour. Nous avons l’assurance de pouvoir comme Abraham tout déposer sur l’autel y compris nos propres vies car tu es ce que nous avons de plus cher. Que toute la gloire te soit rendue au nom de Jésus-Christ Amen.


Fadoua Jabrak.


JOUR 6/BÂTIR DES AUTELS DE LAMENTATIONS DEVANT DIEU


Esaïe 15 relate une prophétie sur la dévastation du pays de Moab suite à un jugement de Dieu. À l’image des habitants de Moab, lorsqu’on est « ravagé », « détruit » (v.1) ou que l’on se sent « desséché » (v.6), Dieu désire que l’on bâtisse un autel de lamentations pour lui exprimer notre souffrance et obtenir secours ou miséricorde : «On monte sur les hauts lieux pour pleurer, Moab est en lamentations…» (v.2), « Toutes les têtes sont rasées, toutes les barbes sont coupées » (v.2), « ils sont couverts de sacs » (v.3), « Tout gémit et fond en larmes », « ils ont l’effroi dans l’âme », « ils jettent des cris de détresse », « ses lamentions retentissent » (v.8).

Dans 1 Samuel 1, Anne avait bâti ce qu'on pourrait appeler appeler un "autel de lamentations" devant Dieu. En effet, le verset 3 rapporte que chaque année, sa famille montait à Silo, pour se prosterner devant l'Éternel des armées et pour lui offrir des sacrifices. Or Péninna, sa co-épouse et rivale n’arrêtait pas de la blesser par ses paroles pour la pousser à s'irriter contre Dieu, parce qu’elle ne pouvait avoir d’enfant (v.6); toutes les années, il en était ainsi (v.7). On devine donc que depuis des années, Anne ne cessait de verser des larmes devant Dieu mais cette fois-ci en plus de déverser toute sa souffrance elle a fait une alliance avec Dieu en déclarant qu’elle lui consacrerait son fils à vie s’Il lui en donnait un :

1 Samuel 1 v 10-11 : « 10. Et, l'amertume dans l'âme, elle pria l'Éternel et versa des pleurs.
11. Elle fit un vœu, en disant: Éternel des armées! si tu daignes regarder l'affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n'oublies point ta servante, et si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l'Éternel pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera point sur sa tête.»

Anne a ainsi déclenché la faveur de Dieu après de nombreuses années de chagrin :

- « (…) je suis une femme qui souffre en son cœur,(…) je répandais mon âme devant l'Éternel. » (v.15)
- « (…)c'est l'excès de ma douleur et de mon chagrin qui m'a fait parler jusqu'à présent.» (v.16) 

En effet, cet autel plut à Dieu qui lui accorda de mettre au monde un fils, le prophète Samuel. Et après avoir tenu sa promesse en laissant son fils au service de Dieu auprès du sacrificateur Éli, elle eut même encore trois fils et deux filles (1 Samuel 2:20-21).


Prière : Seigneur, merci parce que lorsque mon cœur gémit auprès de toi et que je fais alliance avec toi, je peux trouver grâce à tes yeux car tu es bon et compatissant . Amen!


Marinella Kouakou.


JOUR 7/BÂTIR UN AUTEL POUR LES FINANCES


A- LES PRÉMICES

Dieu dit par son prophète Aggée : « L'argent m’appartient, l'or m’appartient » (Aggée 2 : 8).

Nous savons à quel point les questions d’argent peuvent paraître épineuses, tant cela suscite des tensions dans les relations humaines, et surtout dans notre relation avec Dieu. A ce propos, le Seigneur Jésus mettait déjà en garde contre l'idolâtrie des richesses matérielles qui disputent dans nos cœurs le trône de Dieu, et qui sont personnifiées par le nom “Mammon”.

Matthieu 6 v. 24 : « Personne ne peut servir deux maîtres, car ou il détestera le premier et aimera le second, ou il s'attachera au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir Dieu et Mammon.»

Mais il y a une raison évidente à cette idolâtrie maladive des biens matériels dont souffre l’Homme charnel : c’est qu’en n’honorant pas Dieu comme celui à qui sont l’or et l’argent, automatiquement (de façon expresse ou tacite), il fait de Mammon son dieu. Le confort matériel devient alors l’essence de sa vie, ce pour quoi il se sacrifie et est même prêt à mourir. Voilà donc la manière selon laquelle un culte implicite sera rendu à Mammon. Or dès lors que vous rendez un culte à une personne ou à une chose, un autel sera fatalement dressé en l’honneur de cette personne ou de cette chose. Il sera peut-être invisible à l'œil nu mais spirituellement, il sera réel. Dans le siècle présent en l'occurrence, de nombreux autels considérés comme normaux sont établis en l’honneur de Mammon. Ils se caractérisent par :

  1. l'établissement de divinités auxquelles sont précisément attribuées la toute puissance financière - ce qui bannit Dieu de sa place -. Certaines de ces “dieux de l’argent” sont officiellement connues; Exemple : Ploutos, dieu de l’argent dans la mythologie grecque; Mercure, dieu du commerce dans la mythologie romaine; “Caishenye”, dieu de la richesse chinois, et bien d'autres dans les quatres coins du monde;

  2. l’orientation principale que l’on donne à nos finances : dans le livre des proverbes 3 v 9-10, Dieu dit :

« 9Honore l'Éternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu : 10alors tes greniers seront remplis d'abondance, et tes cuves regorgeront de moût. »

A en voir la définition du mot hébreux “re'shiyth” (2), les prémices de nos biens constituent les tous premiers revenus, ou alors la partie la plus excellente des revenus.

Exemple : la première production agricole d’un champs dont on commence l’exploitation (ou alors la meilleure partie de la production), le premier salaire d’un travail qu’on vient d’obtenir (ou alors une bonne partie de ce salaire), le revenu du tout premier client que l’on a eu (ou alors une bonne partie de ce revenu), etc.

Tout dépend en réalité des circonstances et des possibilités de chacun, mais le principe est intangible : donner à Dieu la toute première part de ses revenus. C’est une forme d'offrande sacrificielle, en ce que cela coûte à l’homme que de donner d’abord à Dieu les prémices de ses biens; mais en réalité, il ne faut pas toucher à cette première part parce qu’elle appartient à Dieu, et garantit le reste des revenus. Dieu n’est pas un menteur; s’il dit qu’en lui donnant les prémices nos greniers seront remplis, c’est que donner à Dieu la toute première garantit la prospérité de nos finances.

Lorsque Israël s'apprêtait à entrer dans sa terre promise, Dieu instaura ce principe comme loi :

Deutéronome 26 v. 1-4 : “1Lorsque tu seras entré dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage, lorsque tu le posséderas et y seras établi, 2tu prendras des prémices de tous les fruits que tu retireras du sol dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne, tu les mettras dans une corbeille, et tu iras au lieu que choisira l'Éternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom. 3Tu te présenteras au sacrificateur alors en fonctions, et tu lui diras : Je déclare aujourd'hui à l'Éternel, ton Dieu, que je suis entré dans le pays que l'Éternel a juré à nos pères de nous donner. 4Le sacrificateur recevra la corbeille de ta main, et la déposera devant l'autel de l'Éternel, ton Dieu.”

Il s’agit là d’un principe spirituel qui reste valable dans l’ère de la grâce, et que le Seigneur a tenu à observer à peine ressuscité. En effet, lorsque Marie de Magdala vint au tombeau et constata que son maître n’était plus là, elle pleura; Jésus apparut alors et elle s’exclama “Maître”, cependant, il lui interdit de le toucher et explique pourquoi:

Jean 20 v. 14-17 : 
“14En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
15Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c'est toi qui l'a emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai.
16Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! c'est-à-dire, Maître !
17Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père.”

Devant le Père, Jésus-Christ est à la fois l’offrande sacrifiée pour notre salut, le souverain sacrificateur (Hébreux 2 : 17), et les prémices de la race de ceux qui sont nés de l’Esprit.

Colossiens 1 v. 18 : « Il est la tête du corps de l'Église ; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier.»
1 corinthiens 15 v 20-23 : « 20Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. 21 Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts. 22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, 23 mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement.»

Dans le respect de la loi des prémices, le Seigneur Jésus ne pouvait permettre à quiconque de le toucher à sa résurrection d’entre les morts avant que le Père lui-même l’ait « touché», c’est-à-dire, avant que le Père l’ait reçu comme offrande dans le tabernacle céleste. Autrement dit, il revenait d’abord à Dieu le Père de recevoir la première part de l’Homme ressuscité que Jésus-Christ représentait. Une fois que le Père recevait cette première part de l’Homme ressuscité, la vie de résurrection pouvait descendre sur tous les autres hommes que nous sommes. Il a fallu que Jésus Christ sorti du tombeau, remonte aux cieux, présente son sang expiatoire au Père, pour que le Saint-Esprit - l’Esprit de résurrection - descende sur tous ceux qui acceptent de suivre Jésus. C’était donc en vertu de cette loi des prémices que Jésus avait dit à ses disciples :

Jean 16 v. 7 : « Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai.»

Lorsque nous présentons les prémices de nos biens à Dieu, le Saint-Esprit se met en action pour multiplier ce que nous lui avons offert en sacrifice. C’est la fonction même d’un autel. L’autel existe entre autres, pour recevoir la première part ou la meilleure part de ce que nous avons à donner à la divinité que nous adorons. De même, lorsque nous offrons à une divinité la première part de ce que nous avons ou de ce que nous sommes, nous établissons en son honneur un autel le but étant que cette présentation se poursuive dans le temps. Dans le domaine des finances, en donnant à Dieu les prémices de nos revenus, nous bâtissons un autel qui sécurise le reste des revenus.

Proverbes 3 v 5 : « Honore l'Éternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu : 10alors tes greniers seront remplis d'abondance, et tes cuves regorgeront de moût. »

En donnant la première part de mes biens à Dieu, je permets au le Saint-Esprit de multiplier le reste des revenus que je produirai, d’où l’abondance.


B- LA DÎME

Genèse 14 v. 19-20 : "19 Il bénit Abram en disant : « Qu'Abram soit béni par le Dieu très-haut, le maître du ciel et de la terre ! 20Béni soit le Dieu très-haut qui a livré tes ennemis entre tes mains ! » Abram lui donna la dîme de tout."

En donnant la dîme de tout à Melchisedek, Abram ne reçut pas forcément un ordre précis; cependant, il posait spontanément un acte d’amour ou de gratitude qu’il estimait normal, comme s’il disait : "Éternel, après la victoire que tu viens de m’accorder sur mes ennemis, reçois la dîme de tous mes biens; c’est la moindre chose que je puisse faire pour toi”.

Il répondait surtout au geste de Melchisedek qui lui avait donné le pain et le vin. Les deux hommes posaient un acte qui marquait un nouvel aspect de l’alliance que Dieu établissait avec Abram, et cet acte avait visiblement vocation à s’étendre sur la descendance du patriarche.

Hébreux 7 : 9-10 : «9En outre Lévi, qui perçoit la dîme, l'a pour ainsi dire aussi payée par l’intermédiaire d’Abraham.10Il était en effet encore dans les reins de son ancêtre lorsque Melchisédek est allé à la rencontre d'Abraham

Autrement dit, en donnant par la foi la dîme de ses biens à Melchisédek, Abraham traçait un chemin pour sa descendance qui donnait également la dîme à Melchisédek alors qu'elle tait encore dans ses reins. On peut donc comprendre que Dieu ait finalement instauré comme loi pour Israël, ce qui avait été pour leur ancêtre un acte de foi. C’était en réalité, quelque chose que Dieu agréait même s'il ne l'avait pas spécifiquement ordonné à Abraham. Or il est écrit :

« Ne déplace pas la limite ancienne, celle que tes ancêtres ont fixée.» (Proverbes 22 v 28). 

En donnant la dîme de tous ses biens à Melchisédek (image de Christ) en échange du pain et du vin qu’il reçut de ses mains, Abraham posait spirituellement les jalons d’un autel entre Dieu et lui, dont l’impact s’étendrait sur toute sa descendance. Il fixait une « limite » pour sa descendance, sur le plan des biens matériels : réserver dix pour cent à Dieu. Ignorer cela revient à violer un aspect de l’alliance entre Dieu et Abraham, alliance en vertu de laquelle Israël était pourtant béni. C’est pourquoi par la suite, Dieu dit à son peuple de lui donner la dîme de ses biens, de générations en générations.

Malachie 3 v 10 : « Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison; Mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Éternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, Si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.»
Luc 11 v 42 : « Mais malheur à vous, pharisiens! parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous négligez la justice et l'amour de Dieu: c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses

Cela ne concerne pas uniquement les descendants selon la chair, mais aussi ceux qui désirent marcher sur le même pas de foi que le patriarche, car en réalité, Abraham donna la dîme de ses biens non parce qu’il voulait obéir à une loi qui lui avait été imposée, mais par amour pour Dieu. Or c’est de cette manière que Dieu désire que nous marchions avec lui en obéissant par la foi; cette marche par la foi laissera ressortir l’amour que nous aurions pour Dieu, plutôt que de marcher comme un esclave contraint à obéir à une loi. Autrement dit, il faut que la loi soit respectée par amour et non par contrainte. Dès lors, si Abraham a donné un dixième de ses biens à celui qui préfigurait Christ, dans le même pas de foi que lui, nous le pouvons aussi, d’autant plus que Christ est déjà venu et est ressuscité. Un autel avait été placé spirituellement par Abraham dans le domaine des biens matériels; continuons dans cette mouvance en donnant à Dieu la dîme de tout ce que nous avons. Nous pouvons d’ailleurs faire plus.


PRIÈRE / Seigneur Jésus, tu as dit que « si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruits » (Jean 12 v 24). Tu t’es donné toi-même à la croix le premier pour que je sois vivant(e) aujourd’hui; tu as été les prémices des fils de la résurrection; je te prie de me donner la volonté et la capacité de respecter cette loi de prémices que tu as accompli à la croix sur le plan financier; aide-moi Seigneur à t’honorer avec les prémices de mes biens, tout comme toi tu as honorer le Père en t’offrant comme prémices de la résurrection. Aide moi à t’honorer également en te donnant la dîme de mes biens, par amour pour toi. Amen.


Estelle Ndjengue.

 

¹Jean 10 v. 10 : « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire »


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