INTRODUCTION.
Selon un proverbe bien connu, « on ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis ». C'est de cette manière que beaucoup se consolent devant certaines difficultés relationnelles rencontrées dans le cadre familial. Cela montre quelque part l'importance des amitiés dans la vie sociale, pour notre bien-être individuel. Généralement, une personne qui n'a pas d'ami (s) sincère est malheureuse, même si elle ne se l'avoue pas. C'est normal. Quand Dieu a dit qu'il n'est pas bon que l'homme soit seul (Genèse 2 v 18), on peut étendre le principe au-delà du mariage. Marié ou non marié, nous avons tous besoin d'amis, et de bons amis qui soient fidèles. L'amitié saine peut sauver une vie. L'amitié saine peut contribuer à la guérison d'un cœur brisé. L'amitié saine joue un rôle capital dans notre équilibre psychique. Pas étonnant que nous nous sentions attaqués sur cet aspect de notre vie. Mais il se peut que nous mêmes ouvrions des portes au diable, par l'ignorance de ce qu'est une véritable amitié. Au travers de ce programme de jeûne et de prière, puisse le Saint-Esprit de Dieu nous ouvrir les yeux sur ce point, et nous aider à trouver l'épanouissement dans nos relations amicales. C'est sa volonté.
3 Jean 1 v 2 : « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme»
PROPULSION SPIRITUELLE OCTOBRE 2023, C'EST PARTI!
JOUR 1 : JÉSUS-CHRIST, LE CHEMIN ET LE BUT DE TOUTE AMITIÉ.
Amos 3 v 3 : « Deux personnes ne peuvent marcher ensemble sans s'accorder.»
Quand on est amis, on est sur le même chemin.
Mais quel est ce chemin ?
Jésus a dit "je suis le chemin" (Jean 14 v 6), ce qui suppose qu'il n'y en a pas d'autres en dehors de lui. Ainsi dit, le chemin d'une réelle amitié c'est Jésus-Christ. En effet, dans le concept de l'"Amitié", il y a le concept :
- d'"Amour" d'une part (le mot « ami » en Français vient du latin "amīcus" lui-même dérivé de "amare" qui signifie « aimer ») [1]
- et le concept de l'"âme" d'autre part car les amis sont attachés l'un à l'autre dans leurs âmes.
1 Samuel 18 v 1 et 3 : « Et dès lors l'âme de Jonathan fut attachée à l'âme de David, et Jonathan l'aima comme son âme. (…) Jonathan fit alliance avec David, parce qu'il l'aimait comme son âme.»
Or on se souvient que Jésus-Christ est venu sauver nos âmes en accomplissant la loi par l'Amour à la croix.
Matthieu 5 v 17 : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.»
Jean 19 v 30 : « Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : "Tout est accompli." (…)»
De plus, il a dit dans Jean 15 v 13 :
« Il n y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.»
On comprend alors que l'essence même de l'amitié c'est le sacrifice de Jésus pour le salut des âmes.
Finalement quel est le but d'une véritable amitié ? : le salut éternel de l'âme de la personne dont nous voulons être ami (e).
Quel est le chemin de cette amitié ? Autrement comment devrons-nous y prendre pour le salut de l'âme de cette personne ? : le chemin ou le moyen, c'est Jésus-Christ.
En conclusion, Jésus-Christ est le chemin et le but de toute amitié.
Prière : Père céleste, aide-moi à recentrer mes amitiés sur la personne de Jésus-Christ. Amen.
Estelle Ndjengue.
JOUR 2/L'AMITIÉ SELON DIEU
Que veut dire le terme « ami » ?
Dans la définition classique que nous retrouvons dans le CNRTL [2], la notion évoquée correspond au lien d’affection qui unit une personne à une autre.
Dans la Bible c’est une autre approche que nous découvrons. Analysons la racine hébraïque du terme « ami » que nous retrouvons dans le terme רָעָה (ra‘ah) [3]. Celui-ci signifie « faire paître, nourrir, conduire », mais aussi s’associer avec ou être un compagnon. Un ami est donc une personne qui dans les termes bibliques dispose de la responsabilité de prendre soin, nourrir et conduire; c’est une personne très importante car elle est une associée ou une partenaire. L’hébreux est une langue qui dévoile davantage de sens aux mots, nous décidons donc de dépasser le premier niveau de la définition.
Le deuxième niveau révèle le sens de chaque lettre illustrée comme sur la photo ci-dessous :
Avec cette nouvelle lecture le terme « ami » signifierait "la tête qui nous montre la révélation" ou "une personne nous montre la révélation".
Maintenant nous allons détailler en hébreu chaque lettre et en regarder le sens afin de comprendre ce que Dieu a caché derrière le mot "ra’ah". Il est dit dans Proverbes 25.2 que :
« La gloire de Dieu, c'est de cacher les choses; La gloire des rois, c'est de sonder les choses »
Nous sonderons donc chaque partie du mot.
Commençons par la lettre resh (רָ) :
Les trois lettres qui constituent la lettre Resh, représentent l’Esprit qui donne la force vitale ou la vie. Tout commence par l’Esprit; vient ensuite la vie comme le précise la parole de Jean 6.63 :
« C'est l'Esprit qui fait vivre, l’homme n’arrive à rien. ».
Passons à la lettre Ayin (עָ) :
Les trois lettres qui constituent la lettre Ayin, expliquent que la force est transmise par Dieu au travers du don de son Fils. Il est dit dans le livre de Jean 3.16 :
« En effet, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle ».
C’est donc bien par le don du fils que nous recevons la force vitale.
Enfin la lettre Hé (ה) :
Le don du Fils révèle le Père, comme le disait Jésus dans Luc 10.22 :
« Mon Père m’a tout donné et personne ne sait qui est le Fils, si ce n'est le Père, ni qui est le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Dieu nous indique donc au travers du mot Ra’Ah un sens profond qui signifie : L’esprit donne la vie (force vitale) de Dieu par le don de son fils qui nous révèle le Père. Nous retrouvons donc dans la racine du mot רָעָה (Ra’ah) le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Notre premier ami est donc DIEU !
Jésus a dit dans le livre de Jean 15.15 :
« Je ne vous appelle plus serviteurs parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son seigneur, mais je vous ai appelés amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père ».
Nous devenons amis de Dieu, lorsqu’il nous a été révélé par le Fils et que nous l’avons accepté. Nous passons donc d’un statut d'éloigné à proche de Dieu, de perdu à conduit vers la révélation de « qui est Dieu ? »
Si nous nous inspirons de ce sens biblique du terme רָעָה (ra’ah) afin de reproduire la même conception à nos amitiés, nous pouvons dire qu'un ami est :
Intime et proche. Pour avoir la révélation du Père, il faut être proche du Fils.
Choisi par Dieu, puisqu'il est dit dans Jean 15.16 que « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis ». Le choix de nos amis est entre les meilleures mains qui soient, surtout si celles-ci s’avèrent être celles de Jésus. Dans la vision de Dieu, les amitiés sont données ou choisies par Dieu, ce qui permettra que celles-ci nous rapprochent de lui. L’amitié tire donc sa source en Dieu.
Si nous devions résumer, un ami est une personne qui a été choisie par l’Esprit Saint, qui nous conduit auprès du Père, nous encourage à entretenir une relation avec lui au travers d’une relation intime avec le Fils : Jésus.
Prière : Saint Esprit , nous te remettons nos amitiés entre tes mains, tu es celui qui nous conduis dans toute la vérité. Toi qui est notre ami et ne nous veux que du bien en nous conduisant vers le cœur de notre Père, écarte de notre entourage toute personne que tu n’as pas choisie et placée auprès de nous. Seigneur accorde nous la grâce de reconnaître toutes personnes qui contribueront à nous rapprocher de toi. Que toute la gloire te soit rendue, au nom de Jésus-Christ Amen.
Fadoua Jabrak.
JOUR 3/L'AMITIÉ AVEC DIEU REND FIDÈLE.
Nous avons vu les jours précédents ce qu’est l’amitié selon Dieu et l’importance d’avoir un ou des amis qui nous montre(nt) la bonne voie, celle qui mène à Jésus. Constatons maintenant comment la relation d’amitié construite avec le Saint-Esprit fait la différence.
Dans le livre de Daniel au chapitre 5, il est dit que le roi Belshatsar donna un grand festin invitant les hauts fonctionnaires, des concubines et nous pouvons imaginer également qu’il avait parmi eux des amis. Durant ce rassemblement, un sacrilège a été commis par l’assemblée durant les réjouissances. Il est dit au verset 3 et 4 :
« 3. On apporta alors les coupes en or qui avaient été enlevées du temple, de la maison de Dieu à Jérusalem, et le roi, ses hauts fonctionnaires, ses femmes et ses concubines les utilisèrent pour boire. 4. Ils burent du vin et ils célébrèrent les dieux en or, en argent, en bronze, en fer, en bois et en pierre ».
Remarquons que durant ce repas, la réunion est constituée de personnes ne donnant pas la gloire à Dieu, mais plutôt aux dieux de diverses origines. Nous constatons également qu’il n’y a parmi les invités aucune personne ayant manifesté une objection contre la profanation de ce qui est sacré aux yeux de Dieu.
Daniel qui était le chef des sages et des magiciens, n’était pas parmi les invités lorsque Dieu envoya une main graver une inscription sur le mur comme cela est relaté au verset 5 :
« A ce moment-là apparurent les doigts d'une main humaine et ils écrivirent, devant le chandelier, sur le plâtre du mur du palais royal. Le roi vit cette partie de main qui écrivait. »
Il est important de noter qu’un ami de Dieu ne peut pas se trouver là où la profanation du Saint Nom de l’Eternel se donne à cœur joie. En effet, son cœur ne pourrait s’en réjouir.
Nous voyons au travers de Daniel un exemple de forte volonté, de séparer le vil de ce qui est sacré. En effet Daniel était un ami fidèle de Dieu; il le consultait pour chaque questionnement à divers moments de la journée (lire les chapitres 2 & 4 du livre de Daniel). Il avait un profond respect pour l’Eternel, les réalités du royaume de Dieu et ses commandements.
La démarcation entre l’ami de Dieu et ceux qui en sont éloignés est remarquable dans ce contexte précis; il est dit dans le livre de Néhémie 9.26 :
« Pourtant, ils se sont soulevés et révoltés contre toi : ils ont délibérément ignoré ta loi, ils ont tué tes prophètes, ceux qui les avertissaient pour les faire revenir à toi, et ont commis les actes les plus insultants contre toi. ».
Les actes profanatoires sont posés dans plusieurs contextes : lorsque les cœurs sont éloignés de Dieu et lorsque le respect a laissé place au mépris. Nous basculons alors d’une position d’amitié à l’inimitié.
Le prophète Daniel fait part de la situation au roi en ces termes (Daniel 5.23) :
« C’est contre le Seigneur du ciel que tu t’es dressé. Tu as fait apporter devant toi les coupes de son temple et vous les avez utilisées pour boire du vin, toi et tes hauts fonctionnaires, ainsi que tes femmes et tes concubines. Tu as célébré les dieux en argent, en or, en bronze, en fer, en bois et en pierre, qui ne voient pas, qui n'entendent pas et qui ne savent rien, et tu n'as pas donné gloire au Dieu qui tient dans sa main ton souffle et tous tes chemins. ».
Le roi avait connaissance de ce que son prédécesseur le roi Nebucadnetsar avait expérimenté avec Dieu au sujet du respect de sa gloire. Il a néanmoins choisi de ne pas la prendre en compte ce soir-là. Posons-nous une question importante : malgré ces faits et la non-intervention d’une seule personne dans l’assemblée, le roi s’était-il attaché d’amitié aux bonnes personnes ? Il semble que tous allaient dans la même direction c’est-à-dire sur un chemin ne menant pas à Dieu.
Examinons l’exemple de Shadrak, Mechak et Abed Nego dans le livre de Daniel 3. Il s’agit de trois amis qui ont refusé de se prosterner devant la statue d’or qu’avait dressée le roi Nebucadnetsar, se démarquant ainsi du reste du peuple pour rester fidèle à Dieu, au prix de leur vie. Il est remarquable que les trois amis soient restés fermes et fidèles à Dieu; en ont découlé une amitié et une fidélité solide avec Dieu et entre les uns avec les autres. Cette amitié solide avec Dieu et entre eux les a conduits vers un respect pour Dieu sans faille, et ce, quelque soit les circonstances même s’il fallait pour cela affronter la mort. Ces derniers n’ont pas hésité à tenir tête au roi comme indiqué dans le livre de Daniel 3.17-18 :
« Notre Dieu, celui que nous servons, peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ton pouvoir, roi. Et même s’il ne le faisait pas, sache, roi, que nous ne servirons pas tes dieux et que nous n'adorerons pas la statue en or que tu as dressée ».
Remarquons que les trois amis sont restés fidèles, aucun des trois n’a abandonné sa position vis-à-vis de Dieu mais aussi vis-à-vis de leur amitié, mettant en pratique une parole que nous retrouvons dans le livre de Jean 15.13 :
« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis ».
L’exemple de Shadrak, Mechak et Abed Nego nous enseigne sur les amitiés comme étant :
un amour fidèle pour Dieu en toutes circonstances;
un amour sincère qui ne s’embarrasse pas de la vérité mais qui l’embrasse totalement;
une direction commune qui est empruntée sur le chemin de la vie.
Nous pouvons constater aussi les bienfaits de cette belle amitié avec Dieu et ceux qui l’aiment, que procurent notamment un courage sans limite et une profonde attention pour ce qui est sacré. Ces trois amis ont pu compter les uns sur les autres, parce qu’ils sont à titre individuel loyaux à Dieu. Si nos amis sont positionnés fermement pour Dieu alors nous pouvons avoir l’assurance que leur amitié sera constante et qu’ils nous encouragerons pas à ne pas abandonner les voies de l’Eternel.
Prière : Père, nous te remercions pour ton amour et ta fidélité sans faille qui nous inspire et dans laquelle nous voulons puiser. Accorde-nous Seigneur de faire preuve de loyauté sans faille et ce peu importe les circonstances. Donne-nous le courage d’affronter l’adversité et même le danger si nécessaire pour porter haut et fort ton Saint Nom. Saint-Esprit aide nous à bien soutenir nos amis et à donner notre vie, main dans la main face aux menaces qui se dressent pour nous faire abandonner tes voies. Accorde-nous des amis qui te craignent et t’accorde la révérence qui te revient, afin que tous ensemble nous soyons un peuple que les nations reconnaîtront comme étant le tien. Que toute la gloire te soit rendue. Au nom de Jésus-Christ, Amen.
Fadoua Jabrak.
JOUR 4/L'AMITIÉ ENTRE DIEU ET ABRAHAM, UNE SOURCE DE BÉNÉDICTIONS POUR DES NATIONS ET DES GÉNÉRATIONS.
Dieu a fait d'Abraham le père d'une multitude (Genèse 17 v 5); toutes les familles, toutes les nations de la terre sont bénies en lui, conformément à la promesse que Dieu lui avait faite.
Genèse 12 v 3 (Dieu appelle Abram à quitter son pays) : « Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront, et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. »
Genèse 18 v 18 (Dieu annonce que Sara aura un fils, presque 25 ans plus tard depuis qu'Abraham a quitté son pays pour répondre à l'appel de Dieu) : « Abraham deviendra une nation grande et puissante, et toutes les nations de la terre seront bénies en lui.»
Genèse 22 v 18 (lorsqu'Abraham accepta d'offrir son fils Isaac en sacrifice à Dieu) : « Toutes les nations de la terre seront bénies en ta descendance, parce que tu m’as obéi. »
Aujourd'hui, c'est une fierté pour beaucoup de personnes d'être "descendants" (dans la chair) d'Abraham. Son nom est même utilisé à l'heure d'aujourd'hui dans des accords internationaux visant le rétablissement de la paix entre peuples en conflits (voir par exemple "les accords d'Abraham" [4]). Des siècles plus tard, on confirme l'accomplissement de cette promesse de Dieu de rendre son nom grand :
Genèse 12 v 2 : « Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai ton nom grand et tu seras une source de bénédiction.»
Mais comment le patriarche en est arrivé à devenir une si grande source de bénédiction après tant de siècles, plus précisément après 42 générations et 2023 ans plus tard [5], comme si son nom continue de bénir de générations en générations, sans fin ?
La réponse se trouve dans la qualité de la relation qu'il eut avec Dieu.
Dans le livre de Jacques 2 v 23, nous lisons ceci :
« Ainsi s’est accompli ce que dit l'Ecriture : Abraham eut confiance en Dieu et cela lui fut compté comme justice. Et il a été appelé ami de Dieu.»
Abraham a été donc un ami de Dieu pour la simple raison qu'il lui faisait confiance, et c'est cette confiance qu'il eut en Dieu qui fit en sorte que ce dernier le considère comme juste à ses yeux. Effectivement, dans Ésaïe 41 v 8, Dieu dit par la bouche de son prophète :
« Mais toi, Israël, tu es mon serviteur. Jacob, tu es celui que j'ai choisi, le descendant de mon ami Abraham.» (version Segond 21)
D'autres versions comme Ostervald et Martin traduisent ce passage en disant plutôt :
« Mais toi, Israël, mon serviteur ; toi Jacob, que j'ai élu, race d'Abraham qui m'a aimé »
Mais cela ne change pas grand chose quand on sait que l'ami aime. D'ailleurs, le roi Josaphat rend ce même témoignage d'amour à Abraham.
2 chroniques 20 v 7 : « N'est-ce pas toi, ô notre Dieu, qui as chassé les habitants de ce pays devant ton peuple d'Israël, et qui l'as donné pour toujours à la postérité d'Abraham qui t'aimait ?»
On sait donc qu'Abraham aimait vraiment Dieu; il ne lui aurait jamais donné le seul fils qui demeurait avec lui si ce n'était pas le cas. A cause de cette amour qu'il eut pour Dieu comme pour un meilleur ami, Dieu le bénit et décida de bénir les nations au travers de lui.
Genèse 22 v 16-18 : « Il dit : Je le jure par moi-même – déclaration de l'Eternel –, parce que tu as fait cela et que tu n'as pas refusé ton fils unique, je te bénirai et je multiplierai ta descendance : elle sera aussi nombreuse que les étoiles du ciel, pareille au sable qui est au bord de la mer. De plus, ta descendance possédera les villes de ses ennemis. Toutes les nations de la terre seront bénies en ta descendance, parce que tu m’as obéi. »
Autrement dit, si des générations et des nations sont bénies aujourd'hui, c'est grâce à l'amitié qu'Abraham a témoigné à Dieu.
Il y a eu quelques attitudes concrètes du patriarche qui prouvent qu'il a vraiment été ami de Dieu, bien avant même le don d'Isaac en sacrifice, qui ne fut que l'apothéose de son amour pour l'Eternel.
1-Abraham aimait la présence de Dieu et voulait vivre pour toujours avec Lui.
Genèse 18 v 22 : « Les hommes s'éloignèrent, et allèrent vers Sodome. Mais Abraham se tint encore en présence de l'Éternel.»
Abraham aimait être dans la présence de Dieu, il ne s'en lassait pas. En principe, on aime être et rester dans la présence de son ami. Dans ce sens David peut être considéré aussi à juste titre comme ami de Dieu, puisqu'il dit :
"Je demande à l’Eternel une chose, que je désire ardemment : je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Eternel, pour contempler la beauté de l’Eternel et pour admirer son temple." (Psaume 27 v 4)
Cette forte envie de demeurer dans la maison de Dieu juste pour le contempler on le voit aussi chez Abraham qui toute sa vie, après avoir quitté sa famille sa patrie et la maison de son père, n'avait vécu que sous des tentes, dans une terre étrangère (alors qu'il était très riche), parce qu'il focalisait sur la cité céleste.
Hébreux 11 v 10 : "C'est par la foi qu'il [Abraham] vint s'établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur."
2-Abraham avait un esprit d'intercession
Amos 3 v 7 : « Dieu ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes.»
À un ami, on confie ses secrets intimes, ses plans, en vue de lui faire participer à nos projets. Dieu ne fait rien sans avertir son prophète, parce que le prophète est en principe ami de Dieu. Le prophète est un moyen de communication de Dieu (personne interposée) entre autres moyens. Il parle de la part de Dieu aux hommes, et il intercède pour ces hommes devant Dieu. Son premier ministère c'est justement l'intercession. Abraham était prophète (Genèse 20 v 7), et on voit bien que Dieu ne lui cachait pas ses plans.
Genèse 18 v 17-18 : « 17Alors l'Eternel dit : « Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? 18Abraham deviendra une nation grande et puissante, et toutes les nations de la terre seront bénies en lui. »
Et lorsque les anges de Dieu sont partis à Sodome pour exécuter le jugement de Dieu sur la ville, Abraham se tint encore dans la présence de Dieu pour prier pour le salut de quelques justes dans la ville condamnée; il pensait sûrement à Lot et à sa famille, qu'il voulait voir épargnée de la colère de Dieu.
Genèse 18 v 22-33 :
22Les hommes s'éloignèrent et allèrent vers Sodome, mais Abraham se tint encore devant l'Eternel. 23Abraham s'approcha et dit : « Supprimeras-tu vraiment le juste avec le méchant ?24Peut-être y a-t-il 50 justes dans la ville. Les supprimeras-tu aussi et ne pardonneras-tu pas à cette ville à cause des 50 justes qui sont au milieu d'elle ? 25Faire mourir le juste avec le méchant, si bien que le sort du juste serait identique à celui du méchant, cela ne correspond certainement pas à ta manière d’agir ! Celui qui juge toute la terre n'appliquera-t-il pas le droit ? » 26L'Eternel dit : « Si je trouve à Sodome 50 justes, je pardonnerai à toute la ville à cause d'eux. »
27Abraham reprit : « Voici que j'ai eu l’audace de parler au Seigneur, moi qui ne suis que poussière et cendre. 28Peut-être, à ces 50 justes, en manquera-t-il 5. Pour 5, détruiras-tu toute la ville ? » L'Eternel dit : « Je ne la détruirai pas si j'y trouve 45 justes. »
29Abraham continua de lui parler et dit : « Peut-être s'y trouvera-t-il 40 justes. » L'Eternel dit : « Je ne lui ferai rien à cause de ces 40. » 30Abraham dit : « Que le Seigneur ne s'irrite pas et je parlerai. Peut-être s'y trouvera-t-il trente justes. » L'Eternel dit : « Je ne lui ferai rien si j'y trouve trente justes. »
31Abraham dit : « Voici que j'ai eu l’audace de parler au Seigneur. Peut-être s'y trouvera-t-il 20 justes. » L'Eternel dit : « Je ne la détruirai pas à cause de ces 20. » 32Abraham dit : « Que le Seigneur ne s'irrite pas et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s'y trouvera-t-il 10 justes. » L'Eternel dit : « Je ne la détruirai pas à cause de ces 10 justes. »
33L'Eternel s'en alla lorsqu'il eut fini de parler à Abraham, et Abraham retourna chez lui.
Voyons l'insistance d'Abraham, le temps qu'il prit pour intercéder pour l'âme de ces personnes. C'est aussi cela un ami de Dieu; il aime prendre du temps avec Lui, pour prier pour les autres, parce qu'il sait que ceux pour qui il prie, Dieu les aime énormément. C'est ce genre d'ami que Dieu recherche.
Ezéchiel 22 v 30 : « Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas ; mais je n'en trouve point. »
Prière: Père céleste, fais de moi ton ami (e) comme Abraham l'a été pour toi, une personne qui ne se lasse pas de ta présence, et qui aime intercéder pour les autres. A u nom de Jésus je te le demande. Amen.
Estelle Ndjengue.
JOUR 5/LES ENNEMIS
Partie 1 : L'ATTITUDE D'UN ENNEMI.
Selon le dictionnaire Larousse, l'ennemi est une :
- personne qui veut du mal à quelqu'un, qui cherche à lui nuire, qui lui est très hostile (synonymes : adversaire, antagoniste; antonymes : adepte, ami, partisan);
- personne, groupe, pays qui combat dans un camp opposé, en particulier en temps de guerre (antonyme : allié);
- personne qui s'oppose à, qui a de l'aversion pour quelque chose.
Dans le troisième sens ci-dessus, on pourrait donc aussi dire qu'un ennemi est une personne qui a de l'aversion pour une autre personne. En effet l'aversion est un dégoût, une horreur, une répugnance, une répulsion, un ressentiment, une hostilité, une allergie. Cela suppose que l'ennemi d'un tel ne supporte même pas sa présence. Il se sent dégoûté par lui; il réagit (au moins dans son cœur) en présence de lui comme on réagirait lorsque nous avons une allergie : on n'est pas bien du tout, on est mal à l'aise.
Dans deux textes bibliques, nous pouvons voir les caractéristiques de l'inimitié.
A- Les caractères d'un ennemi selon Psaume 27
Psaume 27 v 2 : « Quand des méchants s’avancent contre moi pour faire de moi leur proie, ce sont eux, mes persécuteurs et mes ennemis, qui trébuchent et tombent.»
Les ennemis sont donc des persécuteurs. Cela signifit qu'ils vont donc vous entourer (bizarrement comme des amis, puisque les amis entourent) pour vous oppresser. Il seront donc peut-être physiquement auprès de vous tout le temps, ou chercheront tout le temps à être près de vous physiquement. Ils vous serreront physiquement, mais ce n'est pas en vue d'être proche de votre cœur; c'est plutôt pour vous détruire. Ceci dit, la vraie amitié ne peut pas toujours être déterminée par la proximité physique avec quelqu'un. En d'autres termes, ce n'est pas parce que quelqu'un est constamment proche de moi physiquement qu'il est mon ami. Il faut en plus de l'ingrédient "proximité physique" (si possible), l'ingrédient "amour" (même cœur, même âme). D'ailleurs, le Saint-Esprit vit en nous quand on a accepté Jésus comme Seigneur et sauveur. Et même quand on n'a pas encore accepté Jésus, il se meut au-dessus de nous, comme il le faisait déjà avant même la création de la terre et des cieux.
Genèse 1 v 2 : « La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.»
Pourtant on ne voit pas le Saint-Esprit avec nos yeux naturels! Dieu est donc notre ami, mais on ne le voit pas physiquement. On en ressent simplement la présence et parfois on ne la ressent même; n'empêche qu'il reste fidèle. Ce qui nous rassure, c'est la conscience de l'amour qu'il a pour nous, et non pas essentiellement les sensations physiques.
Dès lors, la proximité physique est souvent une arme de Satan pour nous tromper dans le choix et la gestion de nos amitiés. Il nous arrive souvent de faire confiance à une personne juste parce qu'elle semble très proche de nous physiquement; pourtant elle ne nous aime pas forcément. En revanche on va dédaigner l'amour qu'un autre a pour nous sous prétexte qu'on ne le voit pas tous les jours alors que cette personne-là, malgré la distance, nous aime vraiment. C'est la raison pour laquelle Dieu veut que nous marchions par l'Esprit et non par les ressentis physiques.
B- Les caractères d'un ennemi selon Matthieu 5 v 38 et suivants.
1- La violence.
Matthieu 5 v 38-39 : « 38Vous avez appris qu'il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent. 39Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre.»
Au premier degré, « œil pour œil et dent pour dent» est une expression de vengeance par rapport à une violence physique subie. On retrouve cette loi du talion dans Lévitiques 24 v 19-20 :
« 19Si quelqu'un blesse son prochain, il lui sera fait comme il a fait : 20fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent ; il lui sera fait la même blessure qu'il a faite à son prochain.»
Au travers de cette loi, on comprend que l'ennemi est violent; il cherche à vous frapper pour porter atteinte à votre intégrité physique; c'est pourquoi il essaie d'être proche de vous physiquement, pour vous nuire. Sinon, en temps normal, il ne supporte pas votre présence.
2- Le vol et la convoitise.
Matthieu 5 v 40 : « Si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta chemise, laisse-lui encore ton manteau.»
Votre ennemi cherchera à vous voler quelque chose; il est féroce dans sa démarche parce qu'il est prêt à vous faire passer pour un brigand devant les tribunaux, rien que pour piller ce qui est à vous.
Il faut aussi inclure dans ce vol la convoitise. Autrement dit, lorsque nous convoitons ce qui appartient à une personne, nous sommes entrain de nous comporter vis-à-vis d'elle en ennemi et non en ami. En effet, la convoitise est la source même du pillage. Qui convoite ce qui est à autrui aujourd'hui, le lui volera demain, s'il n y a pas de repentance sincère. C'est pourquoi, après avoir interdit le vol dans Exode 20 v 15, Dieu dit dans le verset 17:
« Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son esclave, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni quoi que ce soit qui lui appartienne. » (Exode 20 v 17)
3-L'ennemi force.
Matthieu 5 v 41 : « Si quelqu'un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui.»
Un ennemi manquera de courtoisie à votre égard. Dans le contexte précis de Matthieu 5 v 41, il vous forcera par exemple à lui rendre un service; or l'amour ne fait rien d'inconvenant ou de malhonnête, d'après 1 corinthiens 13 v 5. Dans ce dernier verset, « malhonnête » est traduit par le mot grec "aschemoneo" qui signifie "agir d'une manière malséante, être peu convenable, manquer aux convenances" [6]. Le fait donc qu'une personne vous force à lui rendre un service reflète encore une attitude violente; ici cette violence a surtout pour but de vous dominer mais peut-être pas encore de vous tuer (puisqu'on besoin de vos services).
Quant au mot « force » il a été traduit dans Matthieu 5 v 41 par le mot grec "aggareuo". Il signifie : envoyer un courrier, dépêcher un messager à cheval, forcer à aller [7]. L'expression "forcer à faire un mille" est empruntée à un usage oriental introduit par les Perses, d'après lequel les employés de l'Etat et en particulier les courriers postaux, étaient autorisés à requérir des hommes pour porter un message, un fardeau, etc. [8]. Le seul autre passage où "aggareuo" a été utilisé dans la bible, c'est celui qui parle de la réquisition de Simon de Cyrène pour aider le Seigneur Jésus-Christ à porter sa croix sur le chemin de Golgotha (Matthieu 27 v 32, Marc 15 v 21).
Matthieu 27 v 32 : « Lorsqu'ils sortirent, ils rencontrèrent un homme de Cyrène appelé Simon et le forcèrent [aggareuo] à porter la croix de Jésus.»
Les soldats romains n'avaient pas gentiment demandé à Simon de Cyrène sa permission pour aider Jésus à porter sa croix; cependant, il avait accepté de le faire. Cela avait été sûrement salutaire pour sa vie. Tant que cela ne nous met pas vraiment en danger bien sûr, il nous faut parfois agir comme Simon de Cyrène, en passant outre les manques de courtoisie de certaines personnes, et manifester de l'amour malgré tout en leur rendant le service qu'elles demandent même de manière impolie. Il se peut en effet que notre bénédiction soit derrière ce service qu'il nous est forcé de rendre, ou ce don qui nous est pressé de faire.
4- La mauvaise langue, la haine et la maltraitance.
Matthieu 5 v 44 : « Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent »
Un ennemi n'utilise pas sa langue pour dire du bien de vous, mais plutôt du mal; c'est en soi cela maudire. Il parle contre vous, parce qu'au fond de son cœur, il ne vous supporte pas.
Pourtant il est écrit que l'amour supporte tout (1 corinthiens 13 v 7). Le fait qu'il parle mal de vous traduit aussi une haine avouée ou inavouée contre vous. Cette haine pourra souvent se traduire par la maltraitance et la persécution, comme David l'avait déjà relevé dans le psaume 27. Malheureusement, il arrive que l'ennemi soit tellement sournois qu'il cache sa haine par un semblant de bienveillance.
Proverbes 23 v 6-7 : « 6Ne mange point le pain de celui qui a l'œil mauvais, et ne désire pas ses friandises ; 7car comme il a pensé dans son âme, tel il est. Mange et bois, te dira-t-il ; mais son cœur n'est pas avec toi.»
L'hypocrisie est donc finalement, un signe aussi d'inimitié vis-à-vis de quelqu'un.
En conclusion, il nous revient d'être sage pour savoir dans quel type de rapport nous sommes avec ceux qui nous entourent. D'autre part, il est aussi de notre responsabilité d'identifier dans notre cœur toutes les attitudes qui ressemblent à de l'inimitié vis-à-vis de certaines personnes. En effet, même dans nos groupes d'amis, il arrive que soyons plus en inimitié qu'en amitié avec certains que nous appelons « amis », même si en apparence, tout semble bien se passer. Dieu ne veut pas nous soyons enfermés dans l'hypocrisie où nous luttons avec de mauvais sentiments vis-à-vis d'un tel. Il veut nous libérer. En sachant ce qu'est véritablement un ami et un ennemi aux yeux de Dieu, nous serons plus avisés dans notre marche avec ceux que Dieu place à nos côtés, et surtout, nous réaliserons à quel point Dieu nous a aimés alors même que nous étions ses ennemis, ou que nous le sommes encore à l'heure actuelle. Cette attitude de Dieu malgré notre inimité à son égard, nous devons l'adopter. C'est ce que nous le verrons au prochain jour.
Prière : Père céleste, merci de m'accorder le discernement, pour savoir dans quel type de rapport je suis véritablement avec …….(mettez un ou des prénoms de personnes qui vous viennent à l'esprit). J'aimerai que tu me libères de tout ce qui relève de l'inimitié vis-à-vis de cette personne. Je te demande aussi de la sagesse pour ne pas tomber dans les pièges qui me seraient tendus par un ennemi. Aide-moi à ne pas être naïf, mais à écouter ta voix pour rester protégé. Au nom de Jésus je prie, Amen.
Estelle Ndjengue.
JOUR 6/LES ENNEMIS.
Partie 2 : L'ATTITUDE FACE À UN ENNEMI
Une fois que nous avons identifié telle personne se comportant en ennemi à notre égard, que faire?
De prime abord, tout dépend des situations; c'est pourquoi il nous faut impérativement se confier au Saint-Esprit de Dieu, car c'est Lui qui nous communiquera la sagesse pour adopter la bonne conduite vis-à-vis de cet ennemi. Quoiqu'il en soit, il y a tout de même un commandement de base, c'est l'amour. Il faut donc apprendre à aimer son ennemi comme on aurait aimé un ami, malgré son attitude désagréable. C'est dans la manière dont nous devons manifester de l'amour à cette personne que l'Esprit de Dieu selon les cas va nous inspirer des attitudes particulières selon nos situations respectives.
A la lecture de Psaumes 27 et Matthieu 5 que nous avons vu le jour précédent, on peut au moins retenir ceci comme comportement à adopter vis-à-vis d'un ennemi.
1- Compter sur Dieu seul pour la protection.
Deutéronome 31 v 6 : « Fortifiez-vous et ayez du courage! Ne craignez point et ne soyez point effrayés devant eux; car l'Éternel, ton Dieu, marchera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il ne t'abandonnera point.»
Parce qu'un ennemi peut s'avérer dangereux pour notre intégrité physique ou morale, nous avons absolument besoin de protection. Mais la protection la plus sûre, on ne la trouvera qu'auprès de Dieu seul. C'est pourquoi David disait dans le psaume 27 :
« 5Car il (Dieu) me protégera dans son tabernacle au jour du malheur, Il me cachera sous l'abri de sa tente ; Il m'élèvera sur un rocher. 6Et déjà ma tête s'élève sur mes ennemis qui m'entourent ; » (…)
7Éternel ! écoute ma voix, je t'invoque : Aie pitié de moi et exauce-moi ! 8Mon cœur dit de ta part : Cherchez ma face ! Je cherche ta face, ô Éternel ! 9Ne me cache point ta face, ne repousse pas avec colère ton serviteur ! Tu es mon secours, ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu de mon salut ! (…)
11Éternel ! enseigne-moi ta voie, conduis-moi dans le sentier de la droiture, à cause de mes ennemis. 12Ne me livre pas au bon plaisir de mes adversaires, car il s'élève contre moi de faux témoins et des gens qui ne respirent que la violence.»
David faisait des prières de supplications pour que Dieu le préserve des attaques de ses ennemis, tout en rappelant à Dieu son immense bonté, et la sûreté de sa protection. Il rappelait à Dieu de lui enseigner ses voies, montrant ainsi que connaitre Dieu est en soi une protection contre les ennemis. En effet, nous pouvons devant leurs attaques vouloir agir de nous mêmes, et finalement agir mal. Mais la connaissance du cœur de Dieu nous donnera la bonne attitude; il peut s'agir par exemple du refus de se venger soi-même, sachant que la vengeance appartient à Dieu seul.
Romains 12 v 19 : « Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit : C’est à moi qu’appartient la vengeance, c’est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite, dit le Seigneur.»
Dans la détresse, nous pouvons parler à notre âme comme David en lui disant :
Psaume 27 v 14 : « Espère en l'Éternel ! Fortifie-toi et que ton cœur s'affermisse ! Espère en l'Éternel !»
2- Ne pas résister au méchant.
Jésus a dit :
« 38Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. 39Mais moi, je vous dis .Si quelqu'un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique,
Cela paraît bizarre quand on ressent encore la douleur infligée par une personne méchante; il nous paraît plus logique de faire ressentir à l'autre le mal qu'il nous a fait subir en le lui rendant d'une manière ou d'une autre (ex : il me boude, je le boude; il me frappe, je le frappe; il m'insulte, je l'insulte; il me parle mal, je lui parle mal; il me pille, je le pille; il refuse de m'aider, je refuse de l'aider; il me calomnie, je le calomnie; etc). Cependant, rendre le mal par le mal, c'est justement un signe de faiblesse. Notre véritable ennemi ce n'est pas en réalité cette personne humaine qui nous en veut, mais c'est le diable qui l'anime. C'est à lui qu'il faut résister conformément à Jacques 4 v 7 :
«Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable et il fuira loin de vous.»
Autrement dit, en refusant de résister à la personne humaine méchante qui agit contre nous, nous sommes entrain de résister à l'esprit méchant qui l'anime. Le but de cet esprit méchant est justement de nous faire sortir de nos gonds, pour que nous péchions contre Dieu; de cette manière, il peut avoir accès à notre vie, et nous piller ce que Dieu a en prévision pour nous. En gardant notre cœur, nous sommes entrain de lui résister, et il finira par fuir. Ne pas résister à une personne méchante, c'est résister à l'esprit mauvais qui l'anime. À l'inverse, résister à une personne méchante, c'est ne pas résister à l'esprit mauvais qui l'anime; cela revient donc à se soumettre à Satan. Voilà pourquoi Paul avait dit aux Ephésiens :
« En effet, ce n’est pas contre l’homme que nous avons à lutter, mais contre les puissances, contre les autorités, contre les souverains de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal dans les lieux célestes.» (Ephésiens 6 v 12)
La victoire sur les persécutions passe par le fait de laisser faire pour permettre à Dieu de combattre à notre place. Dans Matthieu 5, ce sont les expressions suivantes qui le montrent :
- « présente-lui aussi l'autre (joue)» (v 39),
- « laisse-lui encore ton manteau» (v 40),
- « faire deux mille au lieu d'un mille » (v 41),
- « ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.» (v 42)
Résister à une personne méchante peut au contraire révéler un état d'orgueil de notre part. C'est comme si l'on disait à Dieu : « je vais juger à ta place ». Dans ce sens, Paul avait demandé à l'église de Corinthe :
« C'est déjà pour vous un échec complet que d'avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt une injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ?» (1 Corinthiens 6 v 7)
Si les Corinthiens ne se laissaient pas dépouiller par leurs frères, c'est parce qu'ils tenaient beaucoup aux choses dont on voulait les dépouiller. Mais lorsque Jésus est notre véritable trésor, nous n'avons plus peur de perdre.
Philippiens 3 v 7-8 : « 7Mais ces choses qui m'étaient un gain, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. 8Bien plus, je regarde toutes choses comme une perte, en comparaison de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour qui j'ai perdu toutes choses, et je les regarde comme des ordures, afin que je gagne Christ »
D'ailleurs le Seigneur Jésus lui-même a dit :
Marc 8 v 34-36 : « 34(..) Quiconque veut venir après moi, qu'il renonce à soi-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. 35Car quiconque voudra sauver sa vie, la perdra ; mais quiconque perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile, la sauvera. 36Car que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme ?»
Notre victoire passe donc aussi par le fait de lâcher prise sur ce à quoi nous tenons tant et que cette personne ennemie veut nous arracher. Il vaut mieux laisser faire, et Dieu saura lui-même comment nous justifier. On peut tout nous prendre, mais on ne pourra jamais nous prendre l'Amour que Dieu a pour nous, on ne pourra jamais nous prendre notre salut; il nous suffit de focaliser sur Jésus. Que notre cœur ne soit pas sur cette chose que le méchant veut nous arracher, mais qu'il soit plutôt sur Christ. Le reste suivra en son temps.
Matthieu 6 v 21 : « En effet, là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.»
Matthieu 6 v 33 : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.»
3-Rendre le bien pour le mal.
Matthieu 5 v 44-45 : « 44Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent 45afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux »
Voici l'attitude d'un fils de Dieu :
devant les paroles de malédiction d'un ennemi, il proclame des paroles de bénédictions;
devant la haine de son ennemi, il lui fait du bien;
Demandons à Dieu de nous inspirer comment; mais dans Romains 12 v 18, nous avons deux exemples concrets;
Romains 12 v 20 : « Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s'il a soif, donne-lui à boire (…) »
devant la maltraitance d'un ennemi, il prie pour lui;
Ceci veut dire que la prière d'intercession est une preuve d'amour pour celui ou celle pour qui on intercède.
Luc 23 v 34 (Jésus, agonisant à la croix): "Jésus dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. »"
devant le mépris d'un ennemi, il continue de le saluer.
Matthieu 5 v 47 : « Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même ?»
Sur ce dernier point, le Seigneur Jésus montra l'exemple, quand il trouva encore le courage de se laisser embrasser par Judas lorsque celui-ci était entrain de le vendre à ses ennemis.
Luc 22 v 47-48 : " 47Il parlait encore quand une foule arriva. Celui qui s'appelait Judas, l'un des douze, marchait devant elle. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser. 48Jésus lui dit : « Judas, c'est par un baiser que tu trahis le Fils de l'homme ! »"
Quel est le but de tout ceci?
La réponse se trouve dans Matthieu 5 v 48 :
« Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. »
Aimer son ami est une très bonne chose aux yeux de Dieu. Cependant, aimer son ennemi nous rend parfait aux yeux de Dieu. C'est à cette perfection-là que le Saint-Esprit nous amène. C'est donc une bénédiction que Dieu nous accorde quand il nous confronte à des inimitiés. L'occasion nous est donné pour « devenir parfait » comme notre Père céleste à l'image et à la ressemblance de qui nous sommes faits (Genèse 1 v 26).
Prière : Père céleste, merci d'avoir permis certaines situations douloureuses dans ma vie. Aide-moi à aimer malgré tout ces personnes qui ont agi en ennemi contre moi, afin d'être perfectionné dans ton amour. Au nom de Jésus je prie. Amen.
Estelle Ndjengue.
JOUR 7/ APPELLE LA SAGESSE TA SOEUR ET L'INTELLIGENCE TON AMIE.
Proverbes 7 v 4 : « Dis à la sagesse : « Tu es ma sœur » et appelle l'intelligence ton amie»
Dieu ne veut pas que nous soyons sans amis, au contraire. S'il a crée des amitiés, c'est pour un but précis. C'est pour nous bénir. Mais en pratique, nous voyons que ce pan de notre vie est bien souvent attaqué, de telle sorte que de nombreuses personnes peuvent évoluer et même vieillir sans jamais avoir de véritable ami. Mais avez vous déjà pensé à prier sur la base de Proverbes 7 v 4 ? Dieu ordonne d'appeler la sagesse « sa sœur» et l'intelligence « son amie ». Voilà un type de proclamation que nous pouvons faire avec la foi. Or la foi divine n'est jamais sans résultat. Il se pourrait que nous n'ayons pas d'amis selon Dieu justement parce que nous ne les appelons pas dans la foi. Tout est à nous puisque tout a déjà été accompli par Christ à la croix. Les amitiés de Dieu sont donc déjà à notre disposition. Cependant il est écrit que c'est dans les lieux célestes que nous sommes bénis en Christ de toute sortes de bénédictions (Ephésiens 1 : 3). Cela signifie que pour vivre cette bénédiction de l'amitié que Dieu a déjà en prévision pour nous, il nous faut aussi la reconnaître et la parler, puisqu'elle existe déjà, dans les lieux célestes. Au lieu de proclamer des paroles négatives comme « je n'ai pas d'amis, personne ne m'aime, etc», il faut proclamer avec foi la parole de Dieu : « j'appelle la sagesse ma sœur, et l'intelligence mon amie ». En faisant de la sagesse notre sœur et de l'intelligence notre amie, nous sommes entrain de libérer dans le monde spirituelle la parole de Dieu qui va attirer les connexions qu'il a déjà prévues pour nous. Ces connexions ne pourront que venir de lui dans la mesure ou c'est la sagesse divine qui va les conduire. En demeurant dans cette sagesse divine, nous nous garantissons que des amitiés de Dieu naitront de ces connexions-là. Cela suppose que celui qui marche selon la sagesse et l'intelligence divines s'attire naturellement les amitiés de Dieu.
En revanche, comme la nature a horreur du vide, si nous n'appelons pas la sagesse notre sœur et l'intelligence notre amie, c'est la folie de Satan qui risque s'attacher à nous.
Il est écrit :
Proverbes 22 v 15 : « La folie est attachée au cœur de l'enfant; (…)»
Malheureusement, ce principe s'applique aussi l'enfant spirituel. Tant que nous restons dans l'immaturité spirituelle, nous nous exposons plus à la folie qu'à la sagesse de Dieu. Voilà pourquoi Dieu veut que nous grandissions en Christ en faisant disparaître l'enfantillage.
1 Corinthiens 13 v 11 : « Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant.»
En effet, l'enfant ne peut pas hériter des choses de Dieu, même s'il porte le statut d'hériter pour la simple raison qu'il n'a pas encore la maturité nécessaire pour pouvoir gérer cet héritage.
Galates 4 v 1-3 : « 1Voici ce que je veux dire : aussi longtemps que l'héritier est un enfant, il ne diffère en rien d'un esclave, quoiqu'il soit le maître de tout : 2il est soumis à des tuteurs et à des administrateurs jusqu'au moment fixé par son père. 3Nous aussi, de la même manière, lorsque nous étions des enfants, nous étions esclaves des principes élémentaires qui régissent le monde.»
Si les amitiés font partie de l'héritage de Christ, il sera difficile pour celui qui vit encore sous l'esclavage des principes du monde de pouvoir jouir sainement de ces amitiés. S'il en a, il y a de forts risques de les perdre, ou de les pervertir. Un exemple de perversion d'amitiés, c'est simplement l'idolâtrie (mettre son ami au-dessus de Dieu). Dans l'esprit de l'enfant spirituel, l'amitié que Dieu lui a donné peut devenir une idole, l'éloignant plutôt de Dieu, alors que Dieu lui avait donné cette amitié justement pour qu'il se rapproche de Lui. L'idolâtrie dans les amitiés produit à son tour beaucoup de mauvais fruits comme les jalousies, les rivalités, l'homosexualité, et autre choses qui en tout cas ne nous permettent pas d'être épanouies dans notre relation avec Dieu et même avec d'autres personnes. Par exemple, une amitié idolâtre peut être source spirituelle de blocage pour le mariage ou même source de destruction d'un mariage.
En revanche, lorsque des amis sont focalisés sur Jésus, leur amitié est une véritable source de bénédiction et pour eux et pour les autres. En effet Jésus a dit à ses disciples :
Jean 13 v 35 : « C'est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres. »
Le seigneur Jésus parlait ici de l'Amour agape (amour inconditionnel de Dieu). Il n'a rien à voir avec un simple amour charnel, c'est-à-dire une relation fusionnelle où les personnes ne voient que l'un et l'autre, Jésus étant à l'écart (ou en tout cas il n'est pas le centre de cette amitié). Si en tant qu'ami c'est dans ce type d'amour perverti que nous vivons, les autres ne reconnaitrons pas que nous sommes disciples de Christ, car Christ ne vit pas dans un amour humain pervers. Mais si c'est l'amour Agape qui règne au milieu de nous, alors, les gens reconnaitrons que ces amis-là sont vraiment disciples de Christ. La sagesse attirera les amis dans l'amour agape, mais la folie pervertira toujours nos relations amicales. Alors, appelons la sagesse notre sœur, et l'intelligence divine notre amie.
Prière : Père céleste, merci d'avoir déjà pourvu pour mes amitiés en Christ Jésus. Je crois que je les verrai se manifester en mettant en action ma foi en Toi. J'appelle donc ta sagesse ma sœur et ton intelligence mon amie. Au nom de Jésus-Christ. Amen.
Estelle Ndjengue.
[2] Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales.
[3] Strong n° 07462 : ami- רָעָה (ra‘ah)
[4] Les accords d'Abraham sont deux traités de paix signés à Washington le 15 septembre 2020 à l'initiative du président américain Donald Trump; ces accords ont vocation à normaliser les rapports diplomatiques entre Israël et les Emirats arabes unis d'une part, et Israël et le Bahreïn d'autre part. Ils tirent logiquement leur nom de celui que les Juifs, Musulmans et Chrétiens considèrent tous trois comme prophète de Dieu.
[5] Dans le livre de Matthieu 1 v 17, il est écrit :
« Il y a donc en tout 14 générations depuis Abraham jusqu'à David, 14 générations depuis David jusqu'à la déportation à Babylone et 14 générations depuis la déportation à Babylone jusqu'au Christ.».
Or nous savons que Christ est ressuscité des morts il y a 2023 ans; en tout, l'influence d'Abraham jusqu'à aujourd'hui a déjà duré : 14 générations + 14 générations + 14 générations + 2023 ans, soit 42 générations et 2023 ans.
[8] Voir commentaire de "Bible annoté" sur Matthieu 5 v 41 via le ien : 📖 Approfondir Matthieu 5.36 (version Segond 1910) sur TopBible (topchretien.com)
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