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LE PARDON

INTRODUCTION.


Tout le monde a déjà offensé quelqu'un et a déjà été offensé par quelqu'un. À ce titre, chacun a donc eu au moins une fois dans sa vie besoin d'être pardonné par une personne, tout comme il a aussi besoin de pardonner à une personne. La question du pardon est centrale dans ce monde. Les guerres entre pays proviennent essentiellement d'un manque de pardon. De nombreux conflits dans nos familles viennent également d'un manque de pardon. Malheureusement cela entraîne d'autres blocages connus ou méconnus dont on ne pourrait faire une liste exhaustive. En effet, beaucoup de personnes vivent dans des prisons intérieures sans savoir qu'il leur suffit de pardonner ou de demander pardon à une personne qu'elles ont offensée, pour être délivrées.

D'un point de vue humain, il est impossible de vivre en permanence dans le pardon car même si nous réussissons à pardonner certaines choses, en tant qu'être humain, nous sommes limités, parce que notre amour humain n'est pas infini. C'est un amour conditionnel, qui s'arrête ou s'arrêtent nos capacités à aimer. C'est donc là où la puissance de Dieu intervient, pour nous aider à dépasser ces limites de l'amour, et nous permettre de pardonner incessamment, car en réalité, vivre le pardon, c'est vivre libre.



PROPULSION SPIRITUELLE JUIN 2024, C'EST PARTI!






JOUR 1/COMMENT PRENDRE LE CHEMIN DU PARDON ?


Qui d’entre nous n’a pas vécu une situation impliquant de pardonner ? 

Nous devons tôt ou tard apprendre à pardonner ou être condamné à vivre avec une amertume, une douleur ou un traumatisme lié à un événement qui nous a marqué. Nous espérons aussi être pardonnés lorsque nous avons nous-même fauté. Quel soulagement n’est-ce pas lorsque nous sommes libérés d’un poids qui pesait lourdement dans notre cœur ou dans notre conscience.


Qu’est-ce que le pardon ? 

Selon le CNRTL, le pardon signifie : « Action de tenir pour non avenue une faute, une offense, de ne pas en tenir rigueur au coupable et de ne pas lui en garder de ressentiment. ». 

Apportons plus de détail en précisant ce qu’est un ressentiment, il s’agit : « Animosité que l'on ressent des maux, des préjudices que l'on a subis, avec le plus souvent le désir de se venger. Synon. Rancœur, rancune ». 

Dans la bible le nom grec employé est ἀφίημι (aphiemi)   qui signifie : envoyer au loin, renvoyer, répudier, s'en aller, céder, expirer, laisser aller, laisser faire, laisser dire, négliger, partir, ne pas discuter maintenant. Le terme est le plus souvent traduit par : laisser-faire, ne pas résister, laisser, pardonner. 


Que nous révèlent ces deux définitions ? 

En lisant ces définitions, nous pouvons constater à quel point l’acte du pardon est grand. Premièrement, ne pas retenir une faute au point de considérer qu’elle est inexistante est un acte qui pourrait paraître très difficile à réaliser. Il s’agit ici d’un effacement total de la faute ou une d’une offense. Le synonyme le plus proche qui se rapproche du pardon est le mot « grâce ». Ce mot est chargé de sens et personnellement m’a apporté tellement de bien-être et de soulagement quand Dieu m’a annoncé qu’il me graciait. Le terme “grâce” est exactement en ligne avec le sens du mot grec “aphiemi”, dans les termes de « laisser », ne pas chercher à réclamer de droits, de compensation ou encore de sanction. “Gracier” implique d’effacer tout ce qui accuse et condamne :

« il a effacé l'acte rédigé contre nous qui nous condamnait par ses prescriptions, et il l'a annulé en le clouant à la croix » (Colossiens 2 :14). 

Le pardon est donc une mise à zéro des compteurs des fautes ou des offenses. 

Après ce constat, nous pouvons donc dire que le pardon a une valeur inestimable. Afin de le donner, nous devons passer par une phase importante qui implique la volonté d’effacer totalement l’objet du ressentiment.

Mais comment éradiquer la mémoire de ces événements impactants ou une douleur liée à une blessure ? Nous allons tenter de répondre à ces questions par la grâce de Dieu.. 

Dans le livre de Matthieu 18.23-35, Jésus dit :

« C'est pourquoi, le royaume des cieux ressemble à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. 24 Quand il se mit à l’œuvre, on lui en amena un qui devait 10'000 sacs d’argent. 25 Comme il n'avait pas de quoi payer, son maître ordonna de le vendre, lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu'il avait, afin d’être remboursé de cette dette. 26 Le serviteur se jeta par terre et se prosterna devant lui en disant : ‘[Seigneur, ] prends patience envers moi et je te paierai tout.’ 27 Rempli de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit la dette. 28 Une fois sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait 100 pièces d’argent. Il l’attrapa à la gorge et se mit à l'étrangler en disant : ‘Paie ce que tu me dois.’ 29 Son compagnon tomba [à ses pieds] en le suppliant : ‘Prends patience envers moi et je te paierai.’ 30 Mais l'autre ne voulut pas et alla le faire jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait payé ce qu'il devait. 31 A la vue de ce qui était arrivé, ses compagnons furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé. 32 Alors le maître fit appeler ce serviteur et lui dit : ‘Méchant serviteur, je t'avais remis en entier ta dette parce que tu m'en avais supplié. 33 Ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon comme j'ai eu pitié de toi ?’ 34 Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait payé tout ce qu'il devait. 35 C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur ».

Ce passage nous apporte des éléments capitaux concernant le pardon. Premièrement, il établit l’atmosphère que représente la convocation du Roi désirant régler ses comptes avec ses serviteurs. Imaginez-vous le stress ou la charge mentale que pourrait représenter le poids de votre dette si vous étiez parmi ceux qui n’ont pas encore remboursé ce qu’ils devaient. Cette convocation serait donc une séance de condamnation et vous sauriez au fond de vous que vous ne pourriez échapper à la caisse sans avoir payé le prix de vos arriérés. N’est-ce pas là une situation stressante ? 

Mais il est dit dans le verset 27 que le roi est rempli de compassion, il laisse le serviteur partir et lui efface sa dette. 

Quelle est donc cette compassion qui anime le roi ? Savez-vous ce qu’est la compassion ? 

Selon le CNRTL, la compassion  est définie comme étant un « Sentiment qui incline à partager les maux et les souffrances d'autrui. Synon. Apitoiement, commisération, miséricorde, pitié ». 

Dans la Bible, c’est le terme grec σπλαγχνίζομαι (splagchnizomai)  qui est employé et qui signifie « être remué dans ses entrailles, par conséquent être ému de compassion, avoir compassion (car les entrailles sont censées être le siège de l'amour et de la pitié) ». C’est donc un sentiment extrêmement fort qui fait vivre ce que traverse la personne en souffrance, conduisant même à ressentir l’émotion de ses maux. 

Comment ressentir une telle émotion ?

Nous avons plusieurs éléments de réponse dans la suite de la parabole. Tout d’abord, cette désagréable sensation de ne pas pouvoir rembourser sa dette au roi devait être vécue par le serviteur afin qu’il expérimente le privilège de la grâce. Le soulagement de se voir effacer tous les arriérés génère un précédent mémorable et une telle allégresse qui allège le cœur et la conscience. Si vous avez déjà expérimenté la grâce de Dieu alors vous devez reconnaître ce soulagement dont il est question.

Maintenant une fois que cette expérience a été vécue, il va de soi que Dieu attend de vous que vous vous rappeliez ce soulagement, ce privilège ou encore cette faveur non méritée. 

Aussi, en vous mettant dans les souliers de celui qui offense, vous vivez sa souffrance et il est plus facile de comprendre ce qu’il traverse. De fait, vous lâcheriez prise sur ce qu’il vous doit ou sur vos droits afin de le préserver. 

Nous pouvons ressentir cette émotion lorsque nous avons nous-même expérimenté la grâce. Lorsque nous nous rappelons que nous avons reçu cette faveur de la part du Seigneur, nous pouvons nous rappeler d’où nous venons et ce que nous avons ressenti la première fois. Comment vous êtes-vous senti quand le Seigneur vous a racheté ? Personnellement, j’ai trouvé ça extraordinaire, je ne me suis jamais sentie en paix et heureuse comme ce jour. Aussi, le fait de savoir que Dieu nous pardonne est un si grand soulagement. Se rappeler de ces moments permet plus facilement de lâcher prise sur tout. Car il n’y a rien de plus précieux que le pardon de Dieu. Nous réalisons alors que si le monde pouvait l’accepter alors nous nous porterions tous bien car soulagés de la charge mentale de la culpabilité. 


PRIERE/ Père, nous te remercions pour la grâce que tu nous as accordé au travers de Jésus ton fils bien-aimé. Saint-Esprit aide-nous à nous souvenir du bonheur et du soulagement que nous avons ressenti lorsque tu nous as graciés. Cette paix, qui surpasse toute intelligence, nous a libéré des chaînes de la culpabilité et de l’amertume, tu nous l’as donné. Désormais, nous sommes libres de lâcher prise, car tu nous as offert ce que personne ne peut acheter. Alors que ta colère était sur nous, tu as choisi de nous aimer. Seigneur, nous prions que nous n’oublions pas cela et que nous adoptions la même attitude que toi. Parce qu’il est possible que cela soit difficile pour nous, nous te demandons humblement de nous changer afin que nous soyons capables de pardonner. Notre cœur est entre tes mains, incline le dans la direction de la compassion conformément à ta volonté. Que toute la gloire te soit rendue, au nom de Jésus-Christ, Amen.

FADOUA J.



JOUR 2/QUE LES AUTELS DE LA RANCUNE SOIENT RENVERSÉS.


Hébreux 7 v 9-10 : « En outre Lévi, qui perçoit la dîme, l'a pour ainsi dire aussi payée par l’intermédiaire d’Abraham. 10Il était en effet encore dans les reins de son ancêtre lorsque Melchisédek est allé à la rencontre d'Abraham.»

Bâtir un autel, c'est poser les premières pierres d'une tradition qui devra être suivie par d'autres personnes après nous, en particulier notre postérité. Il ne suffit pas de grand chose pour établir un autel. Bien souvent, un seul acte est largement suffisant, et lorsque la foi y est, un lien spirituel est établi avec une entité. Par exemple, Abraham avait bâti un autel de la dîme en la donnant à Melchisedek - préfiguration du Christ.

Hébreux 7 v 1-2 : « 1Ce Melchisédek était roi de Salem et prêtre du Dieu très-haut. Il est allé à la rencontre d'Abraham alors que celui-ci revenait de la défaite infligée aux rois ; il l’a béni 2et Abraham lui a donné la dîme de tout. D'après la signification de son nom, Melchisédek est d'abord roi de justice ; ensuite il est roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix.»

Lorsqu'Abraham donnait un dixième de ses biens à ce roi, ses descendants y compris Lévi la donnaient aussi à Melchisédek. C'est comme si par son geste de foi, Abraham liait sa progéniture qui n'était même pas encore née, dans une alliance de foi. En réalité, ce n'est que la manifestation d'un principe spirituel : "tout ce que votre ancêtre fait, vous qui êtes dans son sein c'est comme si vous l'avez fait aussi". Votre ancêtre vous fait participer à ses actes (bons comme mauvais), vous qui êtes dans ses reins comme Lévi était dans les reins d'Abraham au moment où il donnait la dîme à Melchisédek. En établissant la dîme dans loi mosaïque, Dieu ne faisait que confirmer cet autel qui existait déjà entre lui et Abraham, par la foi.

C'est la même logique en matière de non pardon. Lorsque votre ancêtre a gardé rancune à quelqu'un, c'est comme s'il vous avait condamné à garder rancune aux gens, de telle sorte qu'au cours de votre vie, vous vivrez forcément une situation similaire à celle de cet ancêtre dans laquelle quelqu'un vous offensera. C'est comme si le diable utilise l'autel de rancune que votre ancêtre a bâti en l'honneur des ténèbres - car la rancune vient des ténèbres - contre vie. Ainsi dit, certaines des personnes qui vous ont fait du mal n'ont pas forcément agi d'elles-mêmes. Mais c'est en réalité une force spirituelle qui les animées contre vous sans même qu'elles ne s'en rendent compte, et cette force spirituelle vient de l'autel de la rancune que votre ancêtre avait lui-même bâti en refusant de pardonner celui ou celle qui l'a offensé un jour.


Exemple : un homme (ancêtre X) a été trompé par sa femme avec son meilleur ami. Il se met en colère, et refuse de pardonner sa femme en prenant certaines décisions contre elle. Plus tard, son arrière petit fils (Y) se met en couple et semble heureux. Il se marie aussi, ou se fiance avec sa dulcinée. Un beau jour, cette dernière ne comprend pas pourquoi elle se sent attiré par un autre homme, et finit par tromper son mari (ou son fiancé). Ce dernier découvre et a fortement envie de se séparer malgré les supplications et les repentances de sa femme. Une génération plus tard, c'est le fils issu de cette relation (Z) qui lui aussi se trouve cocu en voyant sa femme ou sa future femme le tromper. Il entre dans une colère noire, mais le pire est que quand bien même il veut vraiment pardonner et avancer, il y a une force en lui qui résiste. D'un coté, il est évident que la chair vous poussera à ne pas pardonner parce qu'elle s'oppose toujours au Saint-Esprit. Cependant, au-delà de ça, il y a comme un mauvais esprit qui s'acharne contre celui qui veut pardonner, de telle sorte que le jour où il décide de lâcher prise sur la colère, il se prend d'autres coups; il se sent attaqué, par exemple dans ses finances, ou même dans sa santé. En effet, c'est le mauvais esprit qui garde l'autel de la rancune qui s'est mis en action contre lui. Depuis l'ancêtre X, ce mauvais esprit s'est érigé dans la lignée du jeune homme comme « gardien de la rancune », en s'assurant que chaque descendant de l'ancêtre X ne reçoive jamais la paix en libérant le pardon à leurs conjointes.


QUE FAIRE ?

La bonne nouvelle est que Dieu est « l'ancien des jours ».

Daniel 7 v 9 : « Pendant que je regardais, on a placé des trônes et l'Ancien des jours s'est assis. Son vêtement était aussi blanc que la neige et les cheveux de sa tête pareils à de la laine pure. Son trône était de flammes et ses roues étaient un feu dévorant.»

C'est désormais LUI notre ancêtre en Jésus-Christ, en qui nous avons été créés. Si donc Christ a pardonné à la croix, nous qui étions dans son sein, nous avons déjà aussi pardonné! Plus de joug ancestral par rapport au non pardon. C'est pourquoi Jésus dit de "demeurer dans sa parole"[1]; autrement dit : « demeurer dans mon alliance de pardon car j'ai bâti un nouvel autel à la croix de Golgotha, l'autel du pardon, qui a renversé l'autel de la rancune ».

Tout a déjà été accompli (Jean 19 v 30). Nous ne sommes plus condamnés à garder rancune comme un ancêtre l'aurait fait, mais nous sommes destinés à pardonner les autres, car Jésus-Christ, de qui nous sommes la race, nous a prédestinés au pardon. Positionnons-nous dans cette nouvelle généalogie, la généalogie de Jésus-Christ.


PRIERE/Père céleste, je crois que c'est toi l'ancêtre des ancêtres. Je suis crée(e) par Toi et je suis né(e) non pas de la volonté de l'Homme, mais de ta volonté à toi (Jean 1 v 13). Je crois donc que tout autel de la rancune qui parle contre ma vie est renversé au Nom puissant de Jésus-Christ, qui a bâtit un nouvel autel, celui du pardon, de la paix, et de l'amour. Je suis dans une nouvelle alliance, dont le Saint-Esprit est le gardien. Je marche donc par le Saint-Esprit pour porter ses fruits. Sur ce, je décide de pardonner à … (citez des personnes qui vous viennent à l'esprit). J'ai prié au nom de Jésus. Amen.

ESTELLE N.



JOUR 3/ PARDONNONS LA MYSOGYNIE.


La misogynie est le mépris voire l'aversion ressentie (généralement par des hommes) envers les femmes en raison de leur sexe. C'est un problème beaucoup plus majeur qu'on ne le pense, même dans des sociétés qui font l'effort de valoriser la place de la femme.

Elle trouve en réalité son origine en Eden, au moment où il y eut une fracture entre Adam et Ève à cause du péché. L'homme avait abandonné sa femme par lâcheté en reprochant même à Dieu de l'avoir mise à ses cotés.

Genèse 3 v 11-12 : « 11L'Eternel Dieu dit : « Qui t'a révélé que tu étais nu ? Est-ce que tu as mangé du fruit de l'arbre dont je t'avais interdit de manger ? » 12L'homme répondit : « C’est la femme que tu as mise à mes côtés qui m'a donné de ce fruit, et j'en ai mangé. »

Dans la réponse d'Adam, on sent l'amertume qui s'était installée dans son cœur à l'égard de la femme, parce qu'elle l'avait induite en erreur en lui donnant le fruit de l'arbre défendu, le poussant ainsi à désobéir à Dieu.

Genèse 3 v 6 : La femme vit que l'arbre était porteur de fruits bons à manger, agréable à regarder et précieux pour ouvrir l'intelligence. Elle prit de son fruit et en mangea. Elle en donna aussi à son mari qui était avec elle et il en mangea.

En agissant ainsi, Adam était malheureusement entrain de nier sa part de responsabilité en rejetant toute la faute sur Ève dont il était pourtant le chef. C'est pourquoi il est écrit que le péché est venu par un homme, Adam.

Romains 5 v 12-14 : « 12C'est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, de même la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché. 13En effet, avant que la loi ne soit donnée, le péché était déjà dans le monde. Or, le péché n'est pas pris en compte quand il n'y a pas de loi. 14Pourtant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, qui est l'image de celui qui devait venir.»

Adam n'avait pas « digéré » la faute dans laquelle il avait été embarqué à cause d'Ève. Cette amertume qu'il avait ressentie s'est transmise de générations en générations car le sang transporte un héritage spirituel positif comme négatif. C'est encore le principe que nous avons évoqué au jour précédent : "tout ce que votre ancêtre fait, vous qui êtes dans son sein c'est comme si vous l'avez fait aussi". Les hommes qui étaient dans le sein d'Adam ont reçu en eux la semence de l'amertume qu'Adam leur ancêtre avait ressenti vis-à-vis de la femme. C'est de là que provient la misogynie. Elle ne se manifeste pas à la même intensité chez tous les hommes, et peut même sembler inexistante chez certains hommes; cependant, il est un fait que beaucoup de femmes de par le monde en souffrent encore aujourd'hui.


LA BONNE NOUVELLE.

Jésus-Christ nous a tous pardonnés à la croix, et grâce à son pardon, tout revient dans l'ordre. En tant que femmes, sachez que vous êtes choisie de Dieu, et il vous aime. Par le sacrifice de Jésus, vous êtes réconciliées avec Dieu votre Père céleste et c'est le plus important. De ce fait, tout traitement de mépris à votre égard du simple fait que vous soyez une femme est illégal devant le trône de Dieu, car en Jésus-Christ, vous êtes aussi héritières de Dieu.

Romains 8 v 15-17 : «15Et vous n'avez pas reçu un esprit d'esclavage pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions : « Abba ! Père ! » 16L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. 17Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui afin de prendre aussi part à sa gloire.»

Dans l'ancienne alliance, Dieu avait déjà annoncé le droit d'héritage des femmes, en instaurant une loi pour endiguer l'injustice selon laquelle seuls les fils d'un homme héritent des biens. Ce sont les filles de Tselophchad – le descendant de Hépher, fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, des clans de Manassé, fils de Joseph, qui avaient initié cette nouvelle loi.

Nombres 27 v 1-8 : « Les filles de Tselophchad (…) se présentèrent devant Moïse et devant le prêtre Eléazar ainsi que devant les princes et toute l'assemblée à l'entrée de la tente de la rencontre en disant : 3« Notre père est mort dans le désert. Il ne faisait pas partie de l'assemblée de ceux qui se sont révoltés contre l'Eternel, de la bande des partisans de Koré, mais il est mort pour son propre péché et il n'avait pas de fils. 4Pourquoi le nom de notre père disparaîtrait-il de son clan du simple fait qu'il n'a pas eu de fils ? Donne-nous une possession parmi les frères de notre père. (…) 
et l'Eternel dit à Moïse : 7« Les filles de Tselophchad ont raison. Tu leur donneras en héritage une possession parmi les frères de leur père, c'est à elles que tu feras passer l'héritage de leur père. 8Tu transmettras ces instructions aux Israélites : Lorsqu'un homme mourra sans laisser de fils, vous ferez passer son héritage à sa fille. »

Dans la nouvelle alliance, c'est encore mieux, car la femme comme l'homme héritent de Dieu en même temps, et non pas l'un prioritairement à l'autre. En effet, si vous êtes cohéritières de Jésus-Christ lui-même, à plus forte raison l'êtes vous d'un homme :


Galates 3 v 26-29 : « 26Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ; 27en effet, vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous vous êtes revêtus de Christ. 28Il n'y a plus ni Juif ni non-Juif, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ. 29Si vous appartenez à Christ, vous êtes donc la descendance d'Abraham [et] vous êtes héritiers conformément à la promesse.»
Romains 8 v 17 : « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ»

En tant que femmes, vous faites partie du collège de prêtres de Dieu encore appelé "sacrificateurs". Autrement dit, vous êtes prêtresses de Jésus-Christ, appelées à annoncer sa bonne nouvelle.

1 Pierre 2 v 9 : « Mais vous, vous êtes la race choisie, la communauté des prêtres du Roi, la nation sainte. Vous êtes le peuple que Dieu a choisi pour annoncer les grandes choses qu’il a faites. Il vous a appelés à sortir de la nuit, pour vous conduire vers sa lumière magnifique.»

Une fois que vous savez quelle est votre réelle position en Christ en tant que femme, plus besoin de garder l'amertume à cause de traitements misogynes. Vous savez désormais que ceux qui vous ont privé d'un droit, d'un héritage, d'une affection, d'un travail, d'un poste à cause de votre sexe, ne savaient pas ce qu'ils faisaient. Ils ne sont pas au courant de ce qu'en Christ Jésus, les choses anciennes sont passées, et toutes choses sont devenues nouvelles :

2 corinthiens 5 v 17 : « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.»

Ils sont restés enfermés dans la rancune adamique, celle que véhicule le sang humain infecté par le péché du non pardon. Mais maintenant que vous êtes au courant de votre véritable position et de leur ignorance, vous vous devez de les pardonnez. Pardonnez tous ceux qui ont manifesté expressément ou implicitement de la misogynie à votre égard. Priez pour eux, car eux-mêmes sont dans la prison de l'ignorance et de l'orgueil.


PRIERE/Père céleste, merci de m'avoir pardonné tous mes péchés à la croix. Je choisis de pardonner aussi ceux qui m'ont méprisé parce que je suis une femme. Je sais que j'ai de la valeur à tes yeux, que je suis cohéritière de Jésus-Christ et de tous mes frères en Christ. Je fais partie de la communauté des prêtres de Dieu; je peux donc annoncer ta parole avec assurance car tu m'as déjà choisie. Au nom de jésus. AMEN.

ESTELLE N.



JOUR 4/ILS NE SAVENT PAS CE QU’ILS FONT.


Jésus a dit dans le livre de Luc 23.34 :

« [Jésus dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. »] Ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort ». 

La deuxième fois que j’ai entendu parler de pardon, c’est lorsque Dieu m’a dit : « Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». À ce moment précis, je ne savais pas également ce que je faisais. Mais qu’est-ce que cela veut dire concrètement ? 


Commençons par comprendre le point de vue de Dieu ! 


Dans le livre de 1 Corinthiens 3.18-20 il est dit :

« 18. Que personne ne se trompe lui-même : si quelqu'un parmi vous pense être sage selon les critères de l’ère actuelle, qu'il devienne fou afin de devenir sage, 19. car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. En effet, il est écrit : il prend les sages à leur propre ruse. 20. Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages, il sait qu'elles sont sans valeur. » 

Ce qui est appréciable par cette parole de Paul, c’est qu’elle est intemporelle, c’est-à-dire qu’aujourd’hui nous pouvons nous positionner et nous dire que si je me pense sage selon les critères de la société actuelle alors que je devienne fou ou folle. L’ère actuelle dont il est question correspond aux temps présents et aux valeurs actuelles qui y sont rattachées. Les standards de la société sont une folie aux yeux de Dieu. La sagesse de la société contemporaine, si elle n’est pas inspirée par Dieu est « sans valeur » (1 Corinthiens 3.20). Les personnes qui se croient sages sont en réalité « folles ». 


Qu’est-ce qu’un fou dans le monde ? 


Selon le CNRTL, un fou est une personne : « Qui présente des troubles du comportement ou de l'esprit dénotant ou semblant dénoter une altération pathologique des facultés mentales. ». Il s’agit également de l’expression d’idées délirantes, d’hallucinations ou d’un comportement très désorganisé. 

Mais qu’est-ce qu’un fou selon Dieu ? Lisons le verset 22 du livre de Jérémie :

« C’est que mon peuple est fou, il ne me connaît pas. Ce sont des enfants stupides, dépourvus d'intelligence. Ils sont habiles pour faire le mal, mais ils ne savent pas faire le bien. ». 

Ce passage à l’instar de la parole de référence (1 Corinthiens 3.18-20) permet de comprendre la folie sous une autre perspective. Si le monde parle d’un homme qui manifeste des déficiences mentales, Dieu parle de toute personne qui ne le connaît pas. Cette perspective élargit donc grandement le nombre de personnes concernées par la folie. Au-delà même du nombre de personnes concernées, celui qui se croit sage est finalement lui-même un fou pointant du doigt un fou. Ce point de vue divin incite à la réflexion. 

Voyons maintenant comment sont traités les fous dans le contexte mondain et divin. 


Dans la société actuelle : 

Nous l’avons mentionné dans la définition du terme « fou », toute personne manifestant des facultés délirantes, un comportement désordonné ou des hallucinations peut être catégorisée comme étant folle. La notion de folie se dessine dans la société en fonction donc de ces manifestations précitées sortant du cadre standard voulu par le monde. En général, les personnes identifiées comme folles sont traitées de deux manières : 

  • Traitement médicamenteux :

Ces traitements sont des anxiolytiques, antidépresseurs, psychotropes ou antipsychotique, leur objectif est de faire disparaître les symptômes, mais pas la cause de ces derniers. 

  • L’isolement : 

Toute personne jugée trop éloignée des standards mentaux dits normaux, sera isolée dans un hôpital psychiatrique afin de ne pas être un danger pour la société ou pour elle-même. Elle y recevra entre autres un traitement médicamenteux et un suivi psychologique pour atténuer les symptômes. 

Résultat des courses : 

Le monde cache ceux qui sont considérés « fous » en effaçant ou en isolant ces personnes atteintes de folie selon la définition endémique à la société, mais ne guérit pas le fond du problème. 

Même si la loi ne condamne pas le fou, comme énoncé dans l'article 20 du code pénal relatif à la non-imputabilité des infractions pour troubles mentaux, il le sera tout de même car destiné à errer en marge de la société. Nous pouvons toutefois dans un contexte plus modéré indiquer qu’une personne folle, se verra rejetée des cercles sociaux et mit à part si son cas n’est pas considéré comme nécessitant une intervention musclée. Elle fera l’objet de raillerie, de médisance ou de moquerie.


La vision de Dieu :

De l’autre point de vue, inspiré par Dieu, la folie consiste à ne pas le connaître. Le Seigneur a également prévu un traitement, que nous pouvons trouver dans le livre de Proverbes 1.23 :

« Revenez pour écouter mes reproches ! Je veux déverser mon Esprit sur vous, je veux vous faire connaître mes paroles ». 

Dieu propose une guérison en trois étapes : i) Revenir à lui, ii) Recevoir son Esprit Saint et iii) Recevoir toutes ses paroles. Alors que la société repousse celui qui est fou, Dieu l’appelle et l’encourage à venir à lui. Pour cela, il donne un atout capital, son Saint-Esprit qui est l’Esprit de sagesse (Esaïe 11.2). Cette grâce que Dieu offre, démontre que Dieu, non seulement, n'abandonne pas les personnes marginalisées, mais il les ramène à lui en les accompagnant. En donnant son Saint-Esprit qui : i) Nous fait aimer Dieu, ii) Accompagne dans toute la vérité, iii) Fait suivre ses prescriptions et garder ses règles (Ezéchiel 36.27). Le Saint-Esprit qui est le seul à connaître les pensées de Dieu (1Corinthiens 2.11), conduit dans la sagesse et guérit de la folie. 

Que pouvons-nous dire ? Dieu est amour, il ne rejette ni ne cache le fou, mais au contraire l’invite à revenir à lui pour le guérir. Il a donc une attitude diamétralement opposée à celle du monde. 


Quelle conclusion pouvons-nous tirer de tous ces éléments ? 


Si vous avez reçu le Saint-Esprit, vous devez non pas marcher par la vue, mais par l’Esprit (Galates 5.16). Il est donc important de garder à l’esprit que vous avez reçu le Saint-Esprit qui vous éclaire tout au long de votre vie. Cette faveur implique également qu’il faille être conscient que ceux qui ne l’ont pas reçu sont donc défavorisés par la folie qui les habite (selon la vision de Dieu). 

Observons le comportement d’Etienne, qui était rempli du Saint-Esprit, face à ces détracteurs venus pour le juger et le condamner à mort. Dans le livre d’Actes 7.60, il est écrit :

« Puis il se mit à genoux et s'écria d'une voix forte : « Seigneur, ne les charge pas de ce péché ! » Après avoir dit cela, il s'endormit. » 

Etienne n’a pas regardé à la folie des personnes malveillantes pour les condamner, mais il a eu compassion d’eux. Il n’a pas retenu leur faute, il a choisi d’aimer en gardant les yeux rivés vers le Seigneur. L’amour ne soupçonne pas le mal (1 Corinthiens 13.5), ce qui signifie que l’amour ne regarde pas au mal qui est fait. L’amour est bienveillant, et permet de regarder avec l’aide du Saint-Esprit de regarder ces personnes comme des brebis accablées. Il est dit dans le livre de Matthieu 9.36, que Jésus :

« A la vue des foules, il fut rempli de compassion pour elles, car elles étaient blessées et abattues, comme des brebis qui n'ont pas de berger. » 

Rappelons-nous donc que les personnes qui nous offensent ne sont pas sages selon Dieu, et ne savent pas ce qu’elles font. Plutôt que d’arborer un regard sombre de condamnation, regardons-les avec les yeux de l’amour poussant ainsi à agir envers eux avec bonté comme notre Père l’a fait pour nous. 


PRIERE/Père, nous te bénissons d’être un papa si bon et aimant. Ton amour nous a libéré de la folie et nous conduit tous les jours renouvelant constamment notre intelligence et notre façon de voir le monde actuel. Tu as dit dans ta parole « Ne réponds pas à un homme stupide suivant sa folie, si tu ne veux pas lui ressembler toi-même ! » (Proverbes 26.4). Aide-nous à ne pas tomber dans le piège de l’amertume qui nous fera oublier que ceux du monde ne sont pas sensés à tes yeux. Aide-nous à nous élever au-dessus des condamnations et offenses du monde en gardant les yeux fixés sur toi. Seigneur ne permet pas à nos cœurs d’oublier qu’ils ne savent pas ce qu’ils font. Saint-Esprit fait pousser en nous les fruits de la compassion afin que notre attitude témoigne de la gloire du saint nom de Jésus-Christ. Que tous les honneurs soient rendus à Jésus-Christ, Amen.

FADOUA J.



JOUR 5/PARDONNER À CEUX QUI REFUSENT DE CHANGER.


Il est peut-être plus facile de pardonner lorsque la personne qui nous a blessés a reconnu ses torts et a demandé pardon. Cependant, c'est plus difficile lorsque l'offensant agit comme si de rien n'était, comme si son attitude était normale, comme s'il ne s'était rien passé.

Proverbes 30 v 20 : « Telle est la voie de la femme adultère : Elle mange, et s'essuie la bouche, Puis elle dit : Je n'ai point fait de mal.»

Dans ce cas, nous devons néanmoins pardonner pour notre propre bien, pour préserver notre relation avec Dieu. Le pardon ne dépend pas de la reconnaissance ou de la non reconnaissance par l'offensant de ses torts. Il dépend du pardon que Dieu a libéré déjà à la croix. Nous pardonnons donc parce que Dieu a déjà pardonné et non parce que celui qui a mal agi a reconnu ses torts et demandé pardon.

Certains de ceux qui nous offensent ne changeront jamais, malgré tout l'amour que Dieu peut leur manifester, parce que leur orgueil est grand, et qu'ils ne veulent pas s'en détacher. C'est le cas de Pharaon qui poursuivait le peuple de Dieu dans la mer rouge. Les Israélites avaient le devoir de pardonner Pharaon, mais celui-ci n'allait pas changé pour autant. Peu importe, le plus important, c'est que nous soyons libérés de l'amertume de l'offense en pardonnant. Pour le reste, Dieu s'en occupe.


PRIERE/Père céleste, pardonne moi d'avoir attendu que …..(citez des noms qui vous viennent en esprit) me demande pardon avant de lui pardonner. Je décide de lui pardonner même s'il/elle ne reconnait pas ses torts. Donne moi la sagesse pour savoir comment se comporter avec lui/elle, et aide moi à ne pas garder rancune pour la bonne santé de mon âme, et par amour pour toi. Au nom de Jésus je prie. AMEN.

ESTELLE N.



JOUR 6/QUAND DIEU FREINE L'ÉLAN DE VENGEANCE DE SON ÉLU.


En tant qu'être humain, notre capacité à aimer est limitée. Même étant enfants de Dieu nés de nouveau, nous pouvons nous sentir à l'étroit dans la manifestation de l'amour lorsque les offenses sont trop grandes. La bonne nouvelle est que Dieu ne nous laissera jamais tomber. Lorsqu'il nous devient impossible de retenir la colère et que la pression de la vengeance se fait sentir, il pourra utiliser des circonstances extérieures pour nous empêcher de commettre l'irréparable. C'est ainsi qu'il avait sauvé David de la folie de la vengeance, lorsque ce dernier allait dans la maison de Nabal pour le tuer lui et toute sa maison. Dieu avait suscité Abigaël la femme de Nabal qui avait mal agi à l'égard de David, pour plaider en faveur de son mari. David avait quant à lui perdu tout contrôle. La colère l'avait saisi et il ne put s'empêcher de se venger. En effet, en voyant le contexte difficile dans lequel il vivait (pourchassé depuis des années par Saül qui en voulait à sa vie, responsable d'une troupe et d'une famille à nourrir, sans domicile fixe, etc), on peut imaginer que la pression avait atteint son comble dans le cœur de David. Il n'en pouvait plus. L'attitude de Nabal avait été de trop.

1 Samuel 25 v 32-34 : "32David dit à Abigaïl: Béni soit l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui t'a envoyée aujourd'hui à ma rencontre!33Béni soit ton bon sens, et bénie sois-tu, toi qui m'as empêché en ce jour de répandre le sang, et qui as retenu ma main ! 34Mais l'Éternel, le Dieu d'Israël, qui m'a empêché de te faire du mal, est vivant ! si tu ne t'étais hâtée de venir au-devant de moi, il ne serait resté qui que ce soit à Nabal, d'ici à la lumière du matin." 

Dieu avait freiné l'élan de vengeance de David. Lorsque nous n'avons plus la force de nous maîtriser, Dieu lui même va utiliser des circonstances extérieures pour nous empêcher de nous venger, et donc d'attirer sur nous la malédiction car il a dit :

Romains 12 v 19 : « Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit : C’est à moi qu’appartient la vengeance, c’est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite, dit le Seigneur.»

Cela montre qu'il ne nous laissera jamais tomber. Quand il sait que nous ne sommes plus en mesure de supporter une situation difficile, Lui-même interviendra en notre faveur pour nous empêcher de pécher contre Lui, si bien sûr, nous restons disposés, comme David avait laissé fléchir son cœur devant Abigaël.


PRIERE/Père céleste, je te remercie de susciter les circonstances en ma faveur pour m'empêcher de commettre l'irréparable, quand je n'ai plus la force de me maîtriser. Au nom de Jésus je te le demande. Amen.

ESTELLE N.



JOUR 7/LA SINCÉRITÉ DANS LE PARDON

Hébreux 10 v 22 : « approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure»

Du côté de la personne offensée, il est important que nous soyons sincères en libérant le pardon, et parfois, on croit l'être sans l'être vraiment. Par exemple, nous souhaitons qu'un malheur arrive à l'offenseur, nous ne sommes pas contents de voir que Dieu le fait prospérer. Nous scrutons même parfois sa vie pour savoir « si la condamnation de Dieu est déjà descendue sur lui », nous continuons de ruminer la douleur, nous continuons de parler mal de la personne, ou alors nous nous réjouissons de voir qu'un de ses ennemis lui fasse du mal.

Du côté de la personne qui a offensé, la sincérité s'apprécie dans le changement d'attitude. En effet, Jean-Baptiste, suivi par le Seigneur Jésus disait :

« repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3 v 2). 

Le mot grec μετανοέω (metanoeo) qui est traduit par "repentez" ici signifie : "changer son esprit pour mieux, changer d'avis, regretter, s'amender de bon cœur avec une aversion extrême pour ses péchés passés" [2].

Lorsque nous reconnaissons nos torts et avons demandé pardon à Dieu d'une part, et d'autre part à celui ou celle à qui nous avons fait du mal, nous n'avons plus envie de recommencer, car nous avons perçu la gravité de nos actes. Nous sommes déterminés à réparer si possible nos erreurs. En tout cas, la crainte de Dieu descend dans nos cœurs, et notre volonté de porter les fruits du Saint-Esprit devient ferme.

Galates 5 v 22 : « Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi. »

Autrement dit, nous devenons dégoûtés du péché que nous commettons; nous en devenons allergiques au point où de façon volontaire, nous mettrons en place des stratégies pour ne plus avoir à le commettre, bien sûr avec l'aide du Saint-Esprit.

Exemples : arrêter tout contact avec une personne qui nous entraîne à pécher, jeter les cassettes de films phonographiques, se débarrasser des objets en lien avec le péché dont Dieu nous a convaincus, fuir le commérage, l'impudicité, ou toute situation à risque, se soumettre délibérément à l'autorité. Porter secours si nous avons compris qu'être indifférent à la souffrance des autres est un péché, mettre en place des temps de prières réguliers et s'y adonner si nous avions de la paresse [3], poser les actions concrètes pour rattraper un retard accusé à cause de la procrastination [4]. Laver l'image d'une personne qu'on a sali avec un faux témoignage ou avec du commérage, choisir de bénir au lieu de dire du mal, d'intercéder systématiquement pour une personne lorsque des pensées d'accusation contre elle nous assaillent. Prendre soin de son mari, de sa femme pour entretenir la flamme de l'amour dans le couple, si nous réalisons que nous avons négligé cet aspect, en posant des actes concrets (cadeaux, moments de qualités, paroles valorisantes, câlins, marques d'affection particulières, selon le langage d'amour du conjoint) [5]. Prendre du temps avec ses enfants également si nous avons été trop absents. En effet, il est écrit :

« Mes enfants, n’aimons pas seulement en paroles, avec de beaux discours ; faisons preuve d’un véritable amour qui se manifeste par des actes.» (1 Jean 3 v 18)

Les actes concrets prouvent la sincérité de notre démarche de pardon, bien plus que les mots. Dieu en a montré l'exemple en sacrifiant son unique fils à la croix pour nous démontrer le pardon qu'il nous a accordé.

Jean 3 v 16 : « En effet, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle.»

On aurait pu dire les choses ainsi:

« Pour prouver qu'il nous a aimés en pardonnant nos péchés, Dieu a envoyé son fils Jésus pour payer la dette de nos fautes en mourant à notre place. Il n'a pas fait que dire : je vous pardonne, mais il a aussi posé un acte concret qui parle de lui-même.» 

En retour, il ne suffit pas de dire à Dieu "pardon Seigneur", mais il faut aussi que nous prouvions notre repentance par des actes concrets qui démontrent que nous ne sommes plus la même personne, ou au moins que nous ne voulons plus être la même personne. Avec un tel état de cœur, le Saint-Esprit pourra alors nous transformer. Dans le cas contraire, nous honorerons Dieu uniquement avec des lèvres, sans le cœur.

Ésaïe 29 v 13 : « Le Seigneur dit : « Ce peuple s'approche de moi, il m'honore de la bouche et des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi et la crainte qu'il a de moi n'est qu'un commandement humain, une leçon apprise.»

Ne demandons pas pardon comme si c'était une simple règle, mais accompagnons notre regret avec un changement de comportement. C'est cela la vraie repentance.


PRIERE/Père céleste, je te rends grâce pour ta vérité, car tu nous dis ce qu'on a besoin d'entendre. Je te prie donc de m'aider à être sincère dans ma démarche de pardon. Aide moi à pardonner sincèrement à toute personne qui m'a fait du mal sans lui garder rancune; aide-moi aussi à sincèrement te demander pardon ainsi qu'à ceux que j'ai offensés, en changeant une bonne fois pour toute de comportement. Dépose en moi l'aversion du péché afin que je n'ai plus le désir de recommencer. Au nom de Jésus je prie. Amen.

ESTELLE N.


 

[1] Jean 15 v 7 : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.»

[3] 1 Pierre 4 v 7 : « La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, pour vaquer à la prière.»; Romains 12 v 11 : « Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur.»

[4] Ecclésiaste 5 v 4 : « Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l'accomplir, car il n'aime pas les insensés: accomplis le vœu que tu as fait. »


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