Imaginons un monde sans discipline; ce serait l’anarchie et personne ne veut d’un tel système. Pourtant, en chassant Dieu de nos vies, nous le revendiquons. Si en reniant la seigneurie de Dieu l’Homme reconnaît l’importance d'une certaine discipline pour vivre paisiblement en société, c’est qu’il reconnaît que la discipline œuvre pour son bonheur. D'ailleurs, même dans le monde des ténèbres, Satan discipline ses troupes pour arriver à ses fins de destruction. Il tient à ce que son royaume soit ordonné pour que nos vies soient désordonnées. La discipline a donc une place capitale pour toute personne qui souhaite réussir. Mais la vraie discipline, on ne la trouve que chez Dieu, et elle est gratuitement à notre disposition. C’est le thème du programme de jeûne et de prière de ce mois, un bon moyen pour démarrer la nouvelle année que nous voulons victorieuse.
PROPULSION SPIRITUELLE, MOIS DE JANVIER 2023, C'EST PARTI!
JOUR 1/PRENONS DES RÉSOLUTIONS!
Job 22 v 28 : “A tes résolutions répondra le succès (…)”
Toute discipline, qu’elle soit d’ordre physique, spirituelle, professionnelle, alimentaire, organisationnelle ou autre, passe par des résolutions personnelles. La résolution désigne l’état d’esprit d’une personne qui ne se laisse pas détourner de ses entreprises par quoique ce soit. Être résolu c’est avoir la volonté ferme d’atteindre l’objectif fixé, sans se décourager devant les obstacles. Être résolu, c’est adopter la résilience comme vêtement, c’est-à-dire, la capacité à résister ou surmonter des chocs traumatiques. Être résolu, c'est être ferme et constant dans les voies que Dieu a tracées spécifiquement pour vous. Il ne faut pas abandonner la course. Si nous ne nous relâchons pas dans notre dynamique, nous sommes garantis de réussir dans tout ce que nous entreprendrons. Positionnons-nous une bonne fois pour toute pour grandir en Christ, ou pour atteindre les objectifs que Dieu nous a fixés, en prenant de nouvelles habitudes de façon franche, en nous disciplinant par exemple dans notre vie de prière, ou l'étude de la parole de Dieu. Il peut s’agir également de nouvelles habitudes dans la vie pratique en général (exemple: les horaires de repas, de travail, de repos, de sommeil, de réveil matinal; la façon de s'alimenter, de s'habiller, de se coiffer, de prendre soin de soi en général; faire du sport ou des activités physiques, chercher du travail assidûment si on n’en a pas; se former sérieusement pour développer une compétence particulière par rapport à des projets que Dieu a mis sur notre cœur; lire, écrire; choisir d’être plus respectueux, plus ponctuels aux rendez-vous, etc). Dieu a besoin de notre positionnement pour nous faire évoluer conformément à Jacques 1 v. 5-8 :
"Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. 6Mais qu'il la demande AVEC FOI, SANS DOUTER; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. 7Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur: 8c'est un homme IRRÉSOLU, INCONSTANT dans toutes ses voies."
Prière : Saint-Esprit de Dieu, donne moi la sagesse pour prendre de bonnes résolutions en cette nouvelle année, afin d'entrer dans les plans que le Père céleste à préparés d'avance pour moi. Amen.
➡️Mise en pratique
Quelles résolutions prenez-vous pour entrer dans les plans de Dieu pour cette nouvelle année 2023 ?
1- Priez pour demander au Saint-Esprit de vous inspirer une ou des résolutions que vous devrez prendre :
sur le plan spirituel (vie de prière, rapport avec la parole de Dieu);
sur le plan naturel : votre vie personnelle (que faut-il par exemple améliorer pour prendre mieux soin de vous), et votre vie relationnelle (famille naturelle, famille spirituelle, amitiés, collègues, écoles, club, associations, ou avec une personne en particulier, autorités, etc).
2/Après avoir reçu la réponse du Saint-Esprit, notez-la quelque part (exemple : dans un cahier) pour y revenir de temps en temps.
3/Dès maintenant, décidez de les pratiquer en demandant constamment à Dieu sa force.
4/Après chaque trois mois, faites un bilan partiel de parcours, jusqu'à la fin de l'année. Cela vous aidera à garder le cap.
Estelle Ndjengue,
Pasteure
JOUR 2/CÉLÉBRER DIEU, UNE DISCIPLINE À ADOPTER.
Esther 9 v. 21-22 : 21Il leur prescrivait de célébrer chaque année les quatorzième et quinzième jours du mois d'Adar. 22En effet, c’étaient les jours où les Juifs avaient obtenu le repos vis-à-vis de leurs ennemis, le mois où leur tristesse avait été transformée en joie et leur deuil en fête. Ils devaient donc faire de ces jours des jours réservés aux banquets et à la joie, où l'on s'envoie des cadeaux les uns aux autres et où l'on fait des offrandes aux pauvres.
Dieu aime festoyer avec ses enfants. Nous remarquons qu’à de nombreuses reprises dans la parole, il ordonnait que des fêtes soient célébrées en son honneur, en particulier des fêtes commémoratives. En effet, Dieu ne veut pas que nous oublions ses bienfaits, les exploits que nous avons pu accomplir grâce à Lui, les délivrances que nous avons pu obtenir. Les fêtes commémoratives dans notre parcours personnel avec Dieu nous maintiennent dans un esprit de gratitude vis-à-vis de Lui. Elles nous aident à rester positifs parce nous avons tendance à ne voir que le mauvais côté des choses. Les fêtes commémoratives nous donnent la joie divine, or la joie de Dieu est une force. Avec cette dernière, nous aurons encore le courage de continuer la marche avec Lui, même si elle est parfois difficile. Compter les bienfaits de Dieu en particulier dans le cadre de réjouissances festives, devrait être une discipline à s’imposer. C’est la raison pour laquelle les fêtes que Dieu établissait en Israël n’étaient pas données comme une option, mais plutôt comme un ordre. Cela peut paraître bizarre aujourd’hui de se dire qu’on nous ordonne de fêter quelque chose; mais en réalité, aujourd’hui encore, nous vivons des fêtes imposées plus que nous ne le pensons, sans que cela ne nous dérange pour autant. On peut par exemple penser aux jours fériés qui sont décrétés pour se souvenir de victoires nationales ou internationales:
- commémoration annuelle de l’abolition de l’esclavage (10 mai);
- l’armistice (11 novembre) qui commémore le jour où les belligérants de la première guerre mondiale avaient suspendu provisoirement les combats pour négocier une fin des hostilités. Les jalons de la sortie de guerre étaient déjà posés.
On peut encore penser à d’autres fêtes qui ne sont pas forcément célébrés lors des jours fériés, mais qui dans l’esprit de tous, restent importantes, comme la fête annuelle de la nature (en mai), la fête des mères, la fête des pères, la fête des voisins (qui cette année aura lieu en juin, qui a pour but de lutter contre l’individualisme et la solitude surtout dans les grandes villes; autour de repas ou buffets, les voisins font connaissance et partagent des moments de convivialité dans la joie; cela permet de créer et renforcer des liens, de se souvenir de ce que nous ne sommes pas seuls).
Même si certains en France disaient ne pas être d’accord avec les cérémonies ou festivités autour de la commémoration de l’Armistice, cela n'empêchera pas que ce jour soit décrété férié et que l’on festoie. C’est donc une fête imposée, mais cela n’est pas vécu comme une contrainte, bien au contraire, pour la simple raison que nous trouvons naturel de rappeler aux mémoires la victoire et la paix dans un contexte de guerre mondiale. La commémoration de certaines fêtes nationales ou internationales est donc célébrée par l’Homme de façon disciplinée; un jour dans l’année est fixé uniquement pour cela, afin que nous n’oublions pas ce qui s’est passé, et que nous puissions garder l’espoir de meilleures perspectives à venir.
Il en va de même pour Dieu, Lui dont les célébrations sont de surcroît toujours parfaites. Les célébrations de Dieu se projettent pour l’éternité, tandis que les célébrations simplement humaines seront temporaires, au-delà d'être fragiles, car la victoire humaine acquise peut du jour au lendemain disparaître. Par contre les victoires de Dieu sont éternelles. A plus forte raison devons-nous les commémorer, en établissant une discipline festive, pour nous rappeler les bontés de l’Eternel dans notre vie. En agissant ainsi, nous sommes garantis de devenir des personnes toujours positives et joyeuses, et c’est la volonté de Dieu pour nous.
Néhémie 8 v. 8-12 : “8Ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu, et ils en donnaient le sens pour faire comprendre ce qu'ils avaient lu. 9Néhémie, le gouverneur, Esdras, le sacrificateur et le scribe, et les Lévites qui enseignaient le peuple, dirent à tout le peuple : Ce jour est consacré à l'Éternel, votre Dieu ; ne soyez pas dans la désolation et dans les larmes ! Car tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la loi.
10Ils leur dirent : Allez, mangez des viandes grasses et buvez des liqueurs douces, et envoyez des portions à ceux qui n'ont rien de préparé, car ce jour est consacré à notre Seigneur ; ne vous affligez pas, car la joie de l'Éternel sera votre force.
11Les Lévites calmaient tout le peuple, en disant : Taisez-vous, car ce jour est saint ; ne vous affligez pas ! 12Et tout le peuple s'en alla pour manger et boire, pour envoyer des portions, et pour se livrer à de grandes réjouissances. Car ils avaient compris les paroles qu'on leur avait expliquées.”
Prière : Père céleste, merci pour toutes les victoires que tu m’as fait voir jusqu’ici. Aide-moi par ton Saint-Esprit, à m’en souvenir, à les célébrer dans une discipline qui m’aidera à ne plus oublier tes bienfaits dans ma vie. Au nom de Jésus-Christ je prie. Amen.
➡️Mise en pratique
Prenez le temps de rappeler à votre mémoire les moments de victoire personnelle que vous avez eu avec Dieu et écrivez les en notant les dates ou au moins la période (si vous avez oublié).
Décider d’en célébrer l’anniversaire à partir d’aujourd’hui. Vous pouvez le faire en louant Dieu simplement, ou en festoyant dans l'intimité avec Dieu, ou avec d'autres personnes si vous le souhaitez, ou même en lui faisant une offrande spéciale, ou en distribuant des biens à ceux qui sont démunis, et bien d’autres manières encore. La liste n’est pas exhaustive. Laissez le Saint-Esprit vous conduire sur la manière dont vous pouvez consacrer ces moments spéciaux à Dieu.
Exemples (à titre simplement indicatif) :
Le 10 janvier 2020, Jésus a délivré X de l’alcoolisme. A partir de maintenant, il décide de célébrer ce moment à la même période, en prenant plus de temps que d’habitude dans sa présence pour l’adorer et le louer;
En Juin 1999, Dieu a fondé une église après de rudes combats pour qu'elle naisse enfin. Ses membres décident de commémorer cette victoire en faisant des cultes d’action de grâce tout au long du mois de juin, en partageant un repas en famille chrétienne, en célébrant le Seigneur, en faisant des offrandes d’actions de grâce, en partageant leurs biens à ceux qui sont démunis, etc (comme vous le voulez);
Le 12 Octobre 2021, Jésus a guéri B d’une maladie dite incurable. B décide de célébrer Dieu particulièrement ce jour, en Lui consacrant sa journée, quitte à prendre un jour de congé en l'honneur de Dieu; B décide aussi de sortir évangéliser et prier pour ceux qui sont malades afin qu'ils reçoivent la même grâce que lui.
Le 20 février 2000, Jésus a permis que Y se marie, sachant qu’il y a eu de nombreux combats pour cela. Tous les 20 février, son mari et elle commémorent cette victoire de Dieu dans leur vie, en sortant dîner ensemble, dans l’action de grâce.
JOUR 3/DISCIPLINER SON CORPS
1 Corinthiens 9 v. 27 : “Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres.”
Lorsque nous prenons des résolutions pour avancer, il y a quelque chose qui, si on le laisse faire, se révélera être un ennemi alors qu’il est censé être notre allié: notre corps.
L'apôtre Paul affirma qu’il traitait durement son corps pour en rester le maître. En réalité, le mot grec “hupopiazo” employé ici à la place de “traiter” signifie “frapper à la figure", dans le sens d’un athlète. Littéralement, il s’agit de battre quelqu’un au point de causer des meurtrissures et hématomes (1). Par ailleurs, lorsqu’il affirme tenir assujetti son corps, il disait littéralement qu’il le traite comme son esclave; c’est le sens véritable de “doulagogeo” en grec, employé ici :
emmener en esclavage, déclarer quelqu'un son esclave
faire un esclave, et le traiter en esclave (sévèrement), sujet à une stricte et ferme discipline, asservir, tenir en bride (2)
Il en ressort donc ceci: le rapport que l'apôtre Paul avait avec son corps était un rapport de maître à esclave. L’idée ici n’est pas de pousser à une ascèse charnelle comme certains qui en pratiquent pensant de cette manière gagner une place au ciel. Ce que le serviteur de Dieu voulait dire, c’est qu’il imposait à son corps une discipline sévère afin qu’il ne domine pas sur lui. Le corps est au service de l’esprit et doit en être soumis. Lorsqu’il fait donc des caprices qui nous empêchent de faire la volonté de Dieu, il faut le traiter durement si nécessaire. Le corps vous dira par exemple qu’il veut dormir lorsque vous devez prier, ou qu’il veut pécher lorsque vous devez fuir le péché. Le corps vous dira “je veux manger” au moment où vous devez par exemple jeûner, ou même lorsque ce n’est pas vraiment le moment de manger. Il vous dira encore “je veux plutôt manger ceci ou cela”, alors que ce n’est pas bon pour sa santé. Le corps peut être très vite porté à la paresse ou aux caprices, et seule une discipline rigoureuse peut le maintenir assujetti afin qu’il soit notre allié et non notre ennemi.
Lorsqu’il était à Gethsémané, Jésus avait dit aux disciples de veiller et prier avec lui, mais la fatigue avait eu raison d’eux, et ils s’étaient endormis. Pourtant entre temps, leurs ennemis venaient promptement pour arrêter leur maître; ils n'avaient pas pu dompter leur corps. Cela nous arrive très souvent.
Matthieu 26 v. 40-41: 40Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre : Vous n'avez donc pu veiller une heure avec moi ! 41Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.
L’image d’un athlète que l'apôtre Paul utilise dans son propos n’est donc pas anodine. Un athlète comme tout autre sportif en général s’impose une discipline rigoureuse pour être physiquement au point, lors des championnats. Il veille à ce qu’il mange, et quand il mange, il veille à la qualité de son sommeil, et entraîne rigoureusement son corps pour être en bonne forme. Il sera parfois épuisé, mais fera l'effort de ne rien lâcher si cela est nécessaire, ou exercera son corps à ne pas trop vite s’épuiser, sinon, il ne pourra courir une certaine distance par exemple, s’il s’agir d’un coureur, ou jouer pendant 90 minutes de façon intense, si c’est un footballeur. Notre corps est un peu comme un enfant parfois : il faut savoir le chouchouter sans toutefois le laisser vous dicter ses caprices, au risque qu’il vous entraîne dans la paresse spirituelle. Tout cela passe aussi par une réconciliation avec lui, car en réalité, le rejet de son propre corps peut être une cause de paresse. Si nous n’aimons pas notre corps, nous n’en ferons pas un allié de notre esprit. Notre corps doit être un ami; or à un ami, on fait du bien en en prenant soin, et posant des limites utiles avec lui quand cela est nécessaire.
Aimons notre corps, pour pouvoir lui donner une discipline sainte, selon le Saint-Esprit.
Prière. Saint-Esprit, apprends moi à écouter mon corps quand cela est nécessaire, tout en lui donnant la discipline qu’il faut afin qu’il devienne un allié de ma vie spirituelle. Amen.
➡️Questions de réflexion
Réfléchissez sur ces points (seul ou en groupe):
Pensez-vous être trop rigoureuse avec votre corps, ou plutôt laxiste? Autrement dit, dans votre relation avec Dieu, est-ce votre corps qui dicte le rythme de vie? (vos moments jusqu'à de prière par exemple, vos moments de jeûne, vos moments de méditation ou d’étude de la parole de Dieu?)
A l’heure d'aujourd'hui, pouvez-vous dire que votre corps est votre ami? Aimez-vous votre corps?
En prenez-vous soin ? Si non, pourquoi? Si oui, avez-vous sollicité l’aide du Saint-Esprit pour inspirer la manière dont vous prenez soin de votre corps? Ou alors, est-ce une façon de faire qui vient de vous-même?
Estelle Ndjengue,
Pasteure
JOUR 4/DISCIPLINE : SE POSITIONNER DANS LE CHEMIN DE DIEU
Parole de référence : JEREMIE 6 v 16
« Voici ce que dit l’Eternel : Placez-vous sur les chemins, regardez et renseignez-vous sur les pistes qui ont toujours été suivies. Quelle est la bonne voie ? Marchez-y et vous trouverez le repos pour votre âme ! Mais ils répondent : « Nous n'y marcherons pas.»
Choisir la bonne voie, est-ce un choix cornélien ? Non.
Voyons ensemble pourquoi.
La discipline comme une instruction
Dans le texte de référence ci-dessus, Dieu donne une instruction aux Israélites : se placer sur les chemins et identifier la bonne voie. En réalité en proposant à son peuple de choisir la bonne voie, il donne également la direction dans le verset 17.
Jérémie 6 v. 17 : « J'ai désigné des personnes chargées de veiller sur vous : ‘Faites attention au son de la trompette !’ » Mais ils répondent : « Nous n’écouterons pas. ».
A l’heure actuelle, dans le monde il y a tant de chemins qui sont proposés pour rejoindre Dieu. Mais un seul d’entre eux mène vraiment à destination.
Prendre le bon chemin est une décision. « Placez-vous » de l’hébreux עמד Amad (3) signifie "se tenir debout, rester ou encore endurer". Il s’agit ici donc d’une action volontaire et non pas d'un hasard. Aussi, la "voie" de l’hébreux דרך Derek (4) signifie “direction, manière, habitude” ou au sens figuré “le cours de la vie, le caractère moral”. En d’autres termes imagés, il s’agit ici des habitudes, de la manière de vivre ou encore la direction morale donnée.
Le sens étant posé, nous comprenons que Dieu exhorte son peuple à se positionner. C’est une injonction car c’est par l’impératif que le Seigneur s’exprime « Placez-vous ». Se placer et "y rester" c’est le sens que le verbe "Amad" suscite, car il indique également la notion de persister, être constant ou encore être établi. La discipline consiste donc en un choix qui s’inscrit de manière ferme dans le temps et de manière constante. Le choix de suivre et de maintenir un positionnement, c’est ce que Dieu désire de nous. Malheureusement, le peuple dans le contexte de Jérémie 6 v. 16-17 refusa d’emprunter le chemin de Dieu.
Dans quelle voie le Seigneur désire-t-il que nous demeurions ?
2. La discipline comme une direction morale :
Nous avons compris que Dieu souhaite que nous maintenions notre positionnement. Une fois positionné, il y a donc une direction à prendre. Imaginez-vous un pilote d’avion qui a décidé de faire de ce métier sa vocation. Une fois qu’il a été formé et diplômé pour être pilote d’avion, il va se placer sur la voie (représentée ici par l’avion). Il décide de prendre les commandes et de conduire l’avion à destination quelles que soient la météo et les circonstances. Il va donc faire décoller l’engin en direction du point d'atterrissage. Pour ce faire, il va devoir rester focalisé sur l’objectif qui est d’arriver à bon port. Cette direction nous la retrouvons dans la notion de Derek; Dieu parle de sa direction morale et il rappelle à son peuple qu’il doit écouter sa voix et respecter la loi.
JÉRÉMIE 6 :19 « Ecoute, terre ! Retiens bien que je fais venir le malheur sur ce peuple. Ce sera le fruit de ses pensées, car ils n'ont pas fait attention à mes paroles et ils ont méprisé ma loi. »
La direction morale de Dieu consiste donc à se focaliser sur sa parole et ses commandements. Le choix de la voie n’est donc pas cornélien car Dieu a déjà tracé le chemin.
En suivant la direction de Dieu de manière constante, c’est le repos de notre âme qui est garantie (verset 16). Selon le livre de Matthieu 11 v. 29-30
« 29. Acceptez mes exigences et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. 30. En effet, mes exigences sont bonnes et mon fardeau léger. »
En choisissant les voies du Seigneur nous avons l’assurance :
d’avoir un chemin bien tracé; plus de places à la confusion que l’ennemi de notre âme essaie de créer;
d’être instruit, car la discipline permet de grandir dans la connaissance véritable de Dieu; « regardez et renseignez-vous » et « laissez-vous instruire par moi » dit le Seigneur;
d’obtenir le repos car la discipline de Dieu est stable.
Choisissons donc la voie de Dieu seule peut nous amener à destination.
Prière: Père, nous te remercions de ce que tu as tracé un chemin qui nous ramène à la maison. Aide-nous à garder le cap en nous donnant le vouloir et le pouvoir de marcher dans le sentier des rachetés et ce peu importe les circonstances. Que toute la Gloire te soit rendue. Au nom de Jésus-Christ. Amen.
Fadoua Jabrak
JOUR 5/DISCIPLINE : TOUJOURS PRÈS DE DIEU DANS LA PRIÈRE
Parole de référence : Matthieu 21 : 12-13 et Luc 19 : 45-46
Matthieu 21 v. 12-13 : « 12. Jésus entra dans le temple [de Dieu]. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple, et il renversa les tables des changeurs de monnaie et les sièges des vendeurs de pigeons. 13. Il leur dit : « Il est écrit : Mon temple sera appelé une maison de prière, mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. »
Le Seigneur Jésus qui se trouvait dans le temple à Jérusalem, réagit face à l’activité qui y est en cours. En effet, de nombreux commerçants faisaient leurs affaires au détriment des prescriptions de Dieu dans son saint temple, lieu de rencontre avec l’Eternel.
Lorsque le Saint-Esprit nous donne une telle parole pour le thème de la discipline, cela pousse à la réflexion, à l’analyse de nos voies et la crainte de Dieu. Approfondissons donc le sens des mots utilisés par le Seigneur à savoir : « Maison de prière » et « caverne de voleurs ».
Nous le savons le Seigneur enseignait les voies de Dieu avec droiture et vérité (Matthieu 22: 16). Cette parole du Seigneur suscite un contraste entre deux visions du temple. Nous allons donc analyser ce contraste.
1. LA MAISON DE PRIÈRE :
Définition du Larousse : Prière
1. Acte rituel par lequel on s'adresse à une divinité ou à ses intercesseurs.
2. Ensemble de formules, en général codifiées, par lesquelles on s'adresse à Dieu.
Cette définition implique une forme de communication unilatérale dans laquelle l’être humain s’adresse à Dieu par la parole, la formulation de phrases prédéfinies plus ou moins compréhensibles ou par des rites. Il n’est pas question ici d’un retour attendu de la part de Dieu.
Définition EMCI (EnseigneMoi Canal International)
Selon le pasteur Joël Spinks :
« La prière est un moment où nous parlons avec Dieu, et où il nous répond. C'est une conversation et non un monologue, c'est un temps de communion. Il faut penser à prendre le temps d'écouter ce que Dieu dit et ne pas saturer ce moment de nos requêtes uniquement. » (5)
Cette définition de la prière implique un échange avec Dieu, une connexion et un temps de partage mis à part ou en d’autres termes, consacré. Dieu étant vivant, il répond et il est non seulement entendu mais aussi écouté.
Nous retrouvons cette instruction quant à la proximité avec Dieu dans le livre de Jacques 4 v. 8 :
Il y a donc bien une différence entre la définition du dictionnaire et celle que Dieu donne à la prière. Il ne s’agit pas de demander ou d’adresser des paroles à Dieu; il s’agit ici d’un moment privilégié passé avec Dieu afin d’avoir un échange avec lui; il s’agit d’un endroit spécial dans lequel nous nous retrouvons dans la présence de Dieu. La maison est ce lieu ou les membres d’une même famille se retrouvent dans l’intimité et ont des échanges. La maison est ce lieu ou les membres d’une même famille se retrouvent dans l’intimité et ont des échanges.
Bien entendu, toute maison est tenue dans l’ordre et chacun dispose de sa place et participe aux activités. Les activités de la maison de prière sont notamment la prière, l’enseignement et les offrandes à Dieu.
Dans le livre de Luc 19 v. 47 il est dit :
« Il (Jésus) enseignait tous les jours dans le temple. Et les principaux sacrificateurs, les scribes, et les principaux du peuple cherchaient à le faire périr ».
Jésus était discipliné, il enseignait tous les jours. Cette maison doit enseigner la Parole de Dieu dans la vérité, pour bousculer les plans de ceux qui cachent sa vérité et nourrir ceux qui ont faim et soif de Dieu.
Marc 14 :12 « ils vinrent lui dire : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu ne t'inquiètes de personne ; car tu ne regardes pas à l'apparence des hommes, et tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité.»
Afin de connaître notre Père, nous devons demeurer auprès de lui dans sa maison et selon sa vérité tous les jours. En effet, celui qui fait partie de sa maison va instinctivement partager avec foi et zèle les commandements qui y sont observés et les respecter :
« Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous » (Jacques 4 :7).
Dans la maison de Dieu, il n’y a pas de place pour le désordre, la pagaille ou toutes sortes d’activités qui n'ont pas été inspirées de lui. Dans la maison de Dieu nous craignons et respectons son Saint Nom.
Dans le livre d’Exode 40, Dieu donne des instructions très précises à Moïse concernant le tabernacle et la tente de rencontre. Tous les objets la constituant avaient une place précise et tout a été consacré, il y régnaient l’ordre et la consécration à Dieu.
Exemples :
- Exode 40 v 9 : « Tu prendras l'huile d'onction et tu en verseras sur le tabernacle et tout ce qu'il contient. Tu le consacreras avec tous ses ustensiles et il sera saint. »,
- Exode 40 v. 15: « tu les consacreras par onction, comme tu l’auras fait pour leur père, pour qu'ils soient à mon service en tant que prêtres. Cette onction leur assurera à perpétuité l’exercice de la fonction de prêtre au fil des générations. ».
Seuls les lévites pouvaient s’approcher du tabernacle. Moïse avait appliqué à la lettre les prescriptions de Dieu; il n’y avait donc pas d’activité qui n'ait été indiquée par Lui.
Cependant, Jésus a désigné le temple comme étant une caverne de voleurs; mais qu’est-ce c’est ?
2. LA CAVERNE DE VOLEURS
Définition du Larousse : Voler
Prendre, s'approprier quelque chose qui est le bien d'autrui par la ruse ou par la force.
Il s’agit donc d’une personne qui dérobe de différentes manières et moyens.
Définition selon la parole de Dieu :
Le terme de "Voleur" tel que mentionné par Jésus vient du grec lestes (6), du verbe "Kleptes" (7) qui signifie :
1. celui qui détourne, un chapardeur
2. le nom est transmis aux faux enseignants, qui n'ont pas soin d'instruire, mais abusent de la confiance pour leur propre gain.
Le Seigneur a désigné les commerçants en ces termes susmentionnés et nous éclaire sur la façon dont il les voyait. Ces commerces n’avaient pas lieu d’être dans le temple comme nous l’avons vu plus tôt en raison de l’ordre et de la consécration; mais nous pouvons imaginer qu’ils n’étaient pas faits de surcroît dans la justice. Aussi, ces commerces n'auraient pas dû être autorisés par les gardiens du temple de Dieu (les lévites), qui sont proches de Dieu.
Imaginez un instant que vous confiez les clés de la maison familiale à vos enfants et que vous vous absentiez un instant. À votre retour vous retrouvez des personnes inconnues installées commerçant des choses illicites. Quelle serait votre réaction ? Ne les chasseriez-vous pas ?
Voyons ensemble comment le vol est perçu par Dieu. Nous ne sommes pas sans savoir que la loi de Dieu interdit le vol.
Exode 20 :15 « Tu ne commettras pas de vol. ».
Le voleur selon la Parole est une personne qui grapille tout ce qui est en notre possession et ne laisse rien.
Abdias 1 v 5 : « Si des voleurs, des pillards, viennent de nuit chez toi, comme te voilà dévasté ! Ne voleront-ils pas tout ce qu’ils peuvent ? *Si des vendangeurs viennent chez toi, laisseront-ils de quoi grappiller ? ».
Profitant de l’état de torpeur ou de somnolence, le voleur rafle tout ce qui peut nous revenir. Dans le contexte du temple nous pourrions dire qu’il vole le temps de communion avec Dieu, notre relation avec Dieu, la parole de Dieu.
Les gardiens du temple, les spécialistes et chefs du peuple eux-mêmes ne mettaient pas en pratique la Parole de Dieu en autorisant ces commerces. Ils sont donc complices du vol puisque le second sens de Kleptes associe le terme de “voleur” à ceux qui dispensent de faux enseignements. Les commerçants et les chefs religieux se plaisaient donc à "voler" dans la maison de Dieu, et ne voyaient plus le mal qu’ils commettaient.
Or le vol et le parjure au nom de Dieu sont tous deux considérés comme une malédiction :
Zacharie 5 v. 3-4 : « Il m’a dit : « 3.C'est la malédiction qui se propage sur tout le pays ; d’après une face tout voleur sera chassé d'ici, et d’après l’autre tout parjure sera chassé d'ici. 4. Je la propage, déclare l'Eternel, le maître de l’univers, afin qu'elle entre dans la maison du voleur et de celui qui jure faussement en mon nom, afin qu'elle s’y installe et la détruise avec sa charpente et ses pierres. ».
Par cette parole Dieu indique clairement que là où le voleur et celui qui parjure ont élu domicile il n’y a plus de maison de prière; cela devient une caverne sombre, un repère de brigands.
Le mépris de la sainteté, de la communion, de la connaissance de Dieu et de sa Parole ainsi que le manque de discipline établie par Dieu sont les principales portes ouvertes au voleur.
La discipline est donc une gardienne efficace du temple, elle consiste :
à respecter à chaque instant le Saint nom de notre Dieu,
à s’approcher de Lui,
à demeurer dans sa sainte présence,
à communiquer avec lui et le connaître davantage.
Prière : Père, merci car aujourd’hui je peux m’approcher de ton trône avec assurance et demeurer dans ta présence car nous sommes « un ». Tu es auteur et consommateur de ma foi. Je prie que dans le temple du Saint-Esprit que je suis, demeurent ta Parole et tes commandements afin que je sois toujours dans ton amour. Que toute la Gloire te soit rendue. Au nom de Jésus-Christ. Amen
Fadoua Jabrak
JOUR 6/ LA DISCIPLINE S’ACQUIERT PAR GRÂCE.
1 Corinthiens 15 v. 10 : “Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n'a pas été sans résultat. Au contraire, j'ai travaillé plus qu'eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu [qui est] avec moi.”
Après que nous ayons réalisé que nous vivions dans le désordre, le Saint-Esprit dépose en nous l’urgence de la discipline. C’est l’étape de la conviction du péché (Jean 16 : 8). Cependant, si c’est par le Saint-Esprit que nous avons été convaincus d’indiscipline, ça doit être par le Saint-Esprit que nous devrons désormais mener une vie disciplinée. La discipline ne peut s’acquérir par soi-même, car sans le Saint-Esprit nous ne pourrons rien faire. Autrement dit, la discipline que Dieu attend que nous vivions, vient de sa grâce. Plus nous accepterons la grâce de Dieu en nous, plus nous deviendrons dépendants de son Saint-Esprit; et c’est dans la dépendance au Saint-Esprit que nous vivrons la discipline, car en réalité, la discipline à laquelle nous aspirons tant, c’est la personne du Saint-Esprit Lui-même. Mener une vie disciplinée ne consiste donc pas uniquement en l’établissement de programmes rigoureux, d’agendas carrés, ou à compter méticuleusement le temps à notre disposition, dans le stress permanent d’en perdre. Mener une vie disciplinée consiste simplement à laisser au Saint-Esprit de Dieu le soin d’établir lui-même un agenda pour nous, et de le déposer dans notre cœur, de telle sorte que le programme que nous devrons suivre soit déjà inscrit à l’intérieur de nous. En faisant l’effort d’écouter la voix intérieure de Dieu par rapport au programme qu’il nous a établi, nous allons développer de bons automatismes petit à petit, et à la longue, l’ordre divin s'installera en nous. Au début, cela ne sera peut-être pas évident, mais en persévérant dans l’écoute de la voix du Saint-Esprit, nous apprendrons à comprendre ce qu'Il attend de nous exactement chaque jour, chaque semaine et chaque mois, et ainsi de suite.
Compter sur la grâce de Dieu suppose aussi de le laisser racheter le temps que nous aurions perdu.
Joel 2 v. 25 : “Je vous remplacerai les années qu'ont dévorées la sauterelle, le grillon, le criquet et la chenille, ma grande armée que j'avais envoyée contre vous.”
Si par exemple nous sommes en retard sur une échéance donnée, Dieu a la possibilité de trouver pour nous une issue de sortie. Pour cela, il faut absolument se confier à Lui. Cependant, en comptant sur la grâce divine, il se peut qu’il y ait des choses que Dieu vous ordonne de faire mais que vous jugeriez inutiles, ou alors comme étant une perte de temps. Il faut se souvenir que les desseins de Dieu sont insondables, et sa sagesse est bien au-dessus de la nôtre. Ce qui peut nous paraître comme étant une perte de temps peut en réalité s’avérer être un gain de temps. Sachons que Dieu n’a aucun intérêt à nous faire perdre du temps; de toute manière ce temps ne nous appartient pas; c’est Lui le temps. Il maîtrise tout et a tout entre ses mains. Faisons lui donc confiance : pour vivre sa discipline, abandonnons-nous à sa grâce. Nous ne méritons rien, tout est grâce, même la discipline.
Prière: Père céleste, je reconnais je ne connais pas vraiment la discipline et j’ai du mal à vivre en ordre malgré mes efforts. Accorde-moi à compter uniquement sur ta grâce pour mener une vie disciplinée à tes yeux. Au nom de Jésus-Christ je prie. Amen.
JOUR 7/PRIONS ET LOUONS L'ETERNEL
- Faites des prières spontanées sur la base de tout ce que vous aurez appris au long de ce programme de prière.
- Proclamez que vous marcherez dans la discipline de Dieu en cette année, et que vous êtes victorieux/se (ce chant pourra éventuellement vous inspirer).
(3) Strong Top Bible : Amad
(4) Strong Top Bible : Derek
(5) Source : EMCI – Prière
(6) Strong Lestes Top Bible: https://topbible.topchretien.com/lexique-grec-hebreux/3027/
(7) Strong Kleptes To Bible: https://topbible.topchretien.com/lexique-grec-hebreux/2812/
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