INTRODUCTION.
Textes de référence: Mat. 26-28, Marc 14-16, Luc 22-24.
Accusations, procès, condamnation, voilà des situations auxquelles que nous n'aimons faire face si nous sommes au bancs des accusés. Pourtant, beaucoup aujourd'hui encore n'hésitent à faire des procès à Dieu, à délivrer contre lui des sentences. Oui, Dieu a été condamné par l'Homme, particulièrement en la personne de Son Fils Jésus-Christ; pour quelle raison? Justement à cause de cette identité de Fils de Dieu, et de Rois des rois. Il est peut-être aisé de se laisser faire lorsque nous savons que nous méritons notre condamnation; en revanche, qu'en est-il lorsque nous savons pertinemment que nous sommes innocents? Jésus tout au long de son procès, brille par une attitude exemplaire qui lui a valu la justification divine pour l'éternité. Parce qu'il s'est laissé faire pour laisser Dieu agir, par amour pour chacun d'entre nous, son Nom puissant a été élevé au-dessus de tout nom, et tout genou un jour fléchira devant Lui à la gloire de Dieu le Père.
PROPULSION SPIRITUELLE FEVRIER 2021, C'EST PARTI!!
JOUR 1
L'ARRESTATION
Textes de référence: Matthieu 26 v. 1-57
Le Seigneur Jésus-Christ avait depuis longtemps commencé à préparer ses disciples à son procès, et précisément à son arrestation. C'était le passage obligé avant de retourner vers le Père. A l'idée que leur maître ne soit plus là, ils avaient laissé le chagrin envahir leurs cœurs.
Jean 16 v. 5-6 :"Maintenant je m'en vais vers celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande: Où vas-tu? Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur."
Mais devant le désarroi de ses disciples et la méchanceté de ses tortionnaires venus l'arrêter, le Seigneur Jésus manifesta assurance et amour.
1- L'assurance
En arrivant au jardin de Gethsémané, Jésus, triste et angoissé dit à Pierre, Jacques et Jean: "Mon âme est triste jusqu'à la mort; demeurez ici et veillez avec moi" (Matthieu 26 v. 38).
C'est donc l'humanité de notre Seigneur qui apparait ici dans toute sa faiblesse. Cependant, il n'a pas laissé cet état d'âme le gagner, puisqu'il va immédiatement prier le Père:
Matthieu 26 v. 39 : "Et étant allé un peu plus avant, il se jeta le visage contre terre, priant et disant: Mon Père, s'il est possible que cette coupe passe loin de moi. Toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi tu veux".
En effet, il savait combien "l'esprit est prompt, mais la chair est faible" (Matthieu 26 v. 41). Et fort de cette réalité, il trouva dans la présence du Père, la force d'aller jusqu'au bout de sa mission. C'est ainsi que le Fils pria avec insistance à trois reprises en faisant la même requête. L'évangile de Luc précise d'ailleurs que pendant sa prière, un ange vint le fortifier:
Luc 22 v. 41-43 : "Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et s'étant mis à genoux, il pria, disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. Alors, un ange lui apparut du ciel pour le fortifier."
Jésus nous apprend une leçon: n'ayons pas peur ou honte d'avouer nos faiblesses devant le Père céleste. Bien au contraire, exposer ses faiblesses à Dieu c'est lui donner l'opportunité de nous fortifier par Sa force toute puissante. En effet, aucune mission divine ne peut être accomplie par nos propres forces.
Zacharie 4 v. 6: "(…) Cette œuvre, vous l'accomplirez ni par votre bravoure ni par la force, mais c'est par mon Esprit, le Seigneur des armées célestes le déclare" (La Bible, version Semeur).
L'attitude de Jésus (humilité devant Dieu) a payé, puisqu'au moment où survint la troupe venue pour l'arrêter, on découvre un Jésus plein d'assurance et non plus triste et angoissé comme dans le verset 37 de Matthieu 26: il n'a pas riposté une seule fois; il reprend même celui de ses disciples qui ayant frappé le serviteur du souverain sacrificateur, lui a emporté une oreille.
Matthieu 26 : "52 Alors Jésus lui dit: Remets ton épée dans le fourreau; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. 53 Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, qui me donnerait plus de douze légions d'anges? 54 Comment donc s'accompliraient les écritures qui disent qu'il en doit être ainsi ?".
Jésus savait donc que son Père l'exaucerait s'il demandait une intervention des anges pour le secourir, même si la volonté parfaite du Père était de se laisser faire. Mais le Fils a préféré justement faire la volonté parfaite de Son Père en se laissant faire.
Par ailleurs, au v. 54, Jésus pose la question "Comment donc s'accompliraient les écritures qui disent qu'il en doit être ainsi ?". Autrement dit, Jésus tenait à se laisser arrêter parce qu'il était déterminé à laisser la parole de Dieu s'accomplir dans sa vie; selon la prophétie d'Esaïe: "il a été maltraité et opprimé, et il n'a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent." (Esaïe 53 v. 7).
Comme Jésus, soyons prêts à laisser la parole de Dieu s'accomplir dans notre vie quoiqu'il en coûte. En tant que disciple de Christ, les maltraitances physiques et/ou morales seront inévitables, mais une promesse y est attachée.
Matthieu 5 v. 11-12 : "Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous."
2- L'amour.
Lorsque nous sommes victimes d'injustice, la colère et la haine ont tendance à surgir, ce qui est humainement compréhensible. Cependant, voilà le modèle à suivre que nous montre Jésus. Au moment où Juda lui donne un baiser pour qu'il soit facilement identifié par ses ennemis, le Seigneur l'appelle encore "Mon ami".
Matthieu 26 v. 50 : "Et aussitôt, s'approchant de Jésus, il (Juda) lui dit: Maitre, je te salue, et il le baisa. Mais Jésus lui dit: Mon ami, pour quel sujet es tu ici? (…)".
Jésus n'a pas haï Juda pour autant. L'on peut même imaginer que le calme et la compassion que Jésus manifestait à l'égard de celui qui l'a trahi l'aient déstabilisé. Est-ce pour cela qu'il s'est finalement suicidé? En tout état de cause, il n'avait pas trouvé le courage de se repentir devant celui qui avait rendu l'amour quand lui avait donné la trahison.
Cet amour, on le voit une fois de plus lorsqu'il guérit l'oreille blessé du serviteur de son ennemi (Luc 22: 51), appliquant ainsi ce que lui-même nous a appris: "Mais moi, je vous dis: aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et vous persécutent " (Matthieu 5 v. 44).
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PRIERE
Jésus, je désire marcher dans l'assurance face à l'oppression comme toi, et continuer de manifester l'amour même dans la douleur. Que ton Saint Esprit m'anime en tout temps, afin que j'aille jusqu'au bout de la tâche que tu me confies. AMEN.
Proverbes 28 v. 1 : "(…) Le juste a de l'assurance comme un jeune lion".
Estelle
JOUR 2
L'ATTITUDE DE JESUS-CHRIST DEVANT L'ACCUSATION DES CHEFS RELIGIEUX.
Cette méditation se base sur les livres de Matthieu 26, Marc 14, Luc 22 qui rapportent les faits de l’arrestation de Jésus. Ces derniers évoquent son attitude face aux accusations portées par les spécialistes de la loi et les anciens.
Le récit des trois apôtres rapportent que Jésus devait faire face à un certain nombre d’attaques; observons pour chacune d’entre-elles l’attitude dont il a fait preuve:
1- Complot d’assassinat
Nous lisons dans Marc 11:18 que les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi l’entendirent, et ils cherchaient les moyens de le faire mourir. Jésus savait que les chefs religieux et spécialistes de la loi souhaitaient le faire périr, comme il l’a indiqué à ses disciples : "Vous savez que dans deux jours la pâque se fera, et que le fils de l’homme sera arrêté pour être crucifié" (Matthieu 26: 2). A mesure qu’il dispensait son enseignement et que la foule était frappée par ses paroles, l’envie des chefs religieux, pharisiens et spécialistes de la loi de le faire mourir grandissait. Nous constatons que Jésus n’a à aucun moment cherché à défaire ce complot, ni à le combattre au contraire il a laissé les événements se produire conformément à la parole de Dieu.
2- La ruse des spécialistes de la loi et des anciens - TROMPERIE
La ruse des spécialistes est évoquée aussi bien dans le livre de Matthieu 26: 4 ("Ils décidèrent d’arrêter Jésus par ruse") que dans Marc 14:1 ("La fête de Pâque et des pains sans levain devait avoir lieu deux jours après. Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient les moyens d'arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir").
Qu’est ce que la ruse ? C’est un procédé habile visant à tromper autrui. Ce procédé implique une réflexion et une préméditation afin de parvenir à ses fins. Comme indiqué précédemment, l’état de cœur des spécialistes de la religion était connu du Seigneur, mais cela ne l’a pas perturbé. Il a continué à avancer humblement et le plan de Dieu n’a pas été entravé pour autant.
3- La constitution de faux témoignages - FOLIE
Lorsqu’il fut présenté au sanhédrin, Jésus fut exposé aux faux témoignages car les chefs religieux n’avaient rien trouvé contre lui (Matthieu 26:59). Dans le récit de Marc, nous constatons que les spécialistes de la loi font preuve de folie allant jusqu’à s’appuyer en public sur des témoignages ne concordant pas (Marc 14:59). L’attitude de Jésus n’évolue pas plus face à cette troisième vague d’attaques. Il ne répond pas à la folie et fait preuve de sagesse en restant silencieux.
4- Questionnement - INQUISITION
Le contexte altérant la réalité au travers des faux témoignages mis en place par les grands prêtres fut accompagné d’un interrogatoire incisif. Le questionnement concerne l’identité de Jésus. Le grand prêtre souhaite que Jésus confirme son identité : «(…) Es-tu le messie, le fils du Dieu béni? » (Marc 14: 61).
Alors que Jésus a jusqu’à ce moment gardé le silence, lorsqu’il s’agit de décliner son identité, il répond par la vérité, il est le fils de l’homme assis à la droite du tout puissant et venant sur les nuées du ciel (Psaumes 110:1; Daniel 7:13). Il le déclare (Matthieu 26: 63-64), l’affirme (Marc 14: 61- 62) et le confirme (Luc 22: 67-70). Jésus fait preuve de fermeté en ce qui concerne son identité de Messie et de Fils de Dieu.
5- Accusations
Une fois son identité déclarée, et la véracité de celle-ci n’ayant pas d’importance à leurs yeux, les chefs religieux accusent le Seigneur Jésus de blasphème (Matthieu 26: 65, Marc 14: 64). Jésus adopte à nouveau la même attitude, il ne répond pas à ses accusateurs.
6- Condamnations des Hommes - MORT
Suite à la révélation de son identité, le sanhédrin et tous les membres qui le constituent le condamnèrent et le châtiment qu’il prévoit est la mort. (Matthieu 26: 66, Marc 14: 64). Jésus ne conteste pas cette condamnation injuste.
7- Violences verbales et physiques - VIOLENCE
Cette condamnation sonne comme une justification à tous ceux qui étaient présents pour libérer la violence qui était en eux, car à ce moment-là, Jésus subit une vague d’insultes, de moqueries et de violences physiques (Matthieu 26:67-68, Marc 14:65, Luc 22:63-64). Jésus ne se protège pas, ne contre-attaque pas et ne réponds pas à cette violence. A nouveau, il ne résiste pas.
En résumé, nous pouvons donc dire que Jésus a du faire face aux attaques habituelles des ténèbres : complot d'assassinat, tromperie, folie, inquisition, accusation, mort et violence. Il est remarquable qu'il n’ait à aucun moment adopté une mauvaise attitude; au contraire, il garda le silence, il ne résista pas, garda la paix, et surtout proclama la vérité sur son identité.
La question que nous pourrions nous poser légitimement est : pour quelle raison a-t-il eu une telle attitude ? Comment a-t-il pu résister sans chercher à se défendre ?
Comme prophétisé par Esaïe, Il a agit conformément à la volonté du Père, et par humilité il a accepté de se rabaisser jusqu’à la mort. Il s'agit aussi d'un grand acte d’amour, car il a accepté l’humiliation pour le salut de la multitude et n’a pas cherché son intérêt.
Esaïe 53 v. 4 et s. : "Pourtant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé. Et nous, nous l'avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié. 5 Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes: la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui, et c'est par ses blessures que nous sommes guéris. 6.Nous étions tous comme des brebis égarées: chacun suivait sa propre voie, et l'Eternel a fait retomber sur lui nos fautes à tous. 7 Il a été maltraité, il s'est humilié et n'a pas ouvert la bouche. Pareil à un agneau qu'on mène à l'abattoir, à une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n'a pas ouvert la bouche."
Jésus savait que ses tortionnaires étaient ignorants et au travers de cet immense amour il voyait le salut de chacune des âmes perdues en perspective.
PRIERE
Père, j'ouvre mon cœur à ton amour inconditionnel; je désire voir mes tortionnaires comme toi tu les vois, c'est-à-dire, des âmes qui ont besoin de ta grâce tout comme moi j'en ai besoin. Je laisse ton Saint-Esprit être lui-même mon avocat. Je désire être ton fils/ta fille, et je veux rester ferme dans cette nouvelle identité acquise par le sang de Jésus-Christ ton Fils. Je croix que Toi seul pourra me justifier, tout comme tu l'as justifié Lui. Amen.
Fadoua.
JOUR 3
LE PROCES DE JESUS PAR LES AUTORITES POLITIQUES
Textes de référence: Luc 23 v. 1-25, Matthieu 27 v. 1-26.
Afin de mieux comprendre l'attitude de notre Seigneur (2), présentons d'abord l'enjeu de son procès devant les politiques (1).
1-L'enjeu du procès de Jésus devant les autorités politiques.
Après le procès devant les autorités religieuses, Jésus est amené devant des autorités politiques pour être jugé. Par "autorités politiques", entendons les personnes en charge des affaires publiques d'un Etat ou d'un gouvernement. C'était le cas de Ponce-Pilate, gouverneur romain de Judée et de Samarie alors sous administration romaine à l'époque; c'était également le cas d'Hérode, tétrarque de Galilée et d'une partie de la Transjordanie (nb: un tétrarque était au sens propre le dirigeant d'une des quatre parties d'un royaume ou d'un empire.)
Pilate et Hérode ne s'entendaient pas, comme il est courant de le voir en milieu politique. Cependant, parce qu'ils avaient trouvé en Jésus-Christ un ennemi commun, ils devinrent amis.
Luc 23 v. 11-12 : « Alors Hérode le traita avec mépris, ses soldats en firent autant, et ils se moquèrent de lui, en le revêtant d’un manteau magnifique. Hérode le fit reconduire ainsi chez Pilate. Hérode et Pilate, qui jusqu’alors avaient été ennemis, devinrent amis ce jour-là ».
Jésus avait constitué une menace pour les chefs religieux parce qu'il avait déclaré être le Fils de Dieu. Mais pour les autorités politiques, c'était une autre raison - similaire toutefois - qui faisait problème: son identité royale. Jésus, à l'égard de Pilate et en particulier d'Hérode, dérangeait moins par rapport à son identité de Fils de Dieu qu'à son identité de Rois des Juifs, mieux, Rois des rois; en effet, admettre qu'il soit Roi (des rois) impliquerait pour Pilate et pour Hérode que Jésus soit supérieur à eux, et même à leur vénéré empereur César; ils devraient donc baisser leurs couronnes devant le Roi Jésus, ce qui était pour eux inconcevable. Souvenons-nous d'ailleurs qu'Hérode avait ordonné le massacre de petits enfants innocents, dans l'espoir de faire mourir le futur Roi des Juifs, dont les prophètes avaient tant parlé.
Matthieu 2 v. 16-18 : « Alors Hérode, voyant qu'il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléem et dans tout son territoire, selon la date dont il s'était soigneusement enquis auprès des mages. Alors s'accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète Jérémie : 'Ainsi parle l'Éternel : On entend des cris à Rama, des lamentations, des larmes amères ; Rachel pleure ses enfants ; elle refuse d'être consolée sur ses enfants, car ils ne sont plus' ».
Hérode n'était surtout pas prêt à faire comme les rois mages, venus adorer Jésus enfant en tant que Roi des Juifs, ni comme les vingt-quatre vieillards qui ont baissé leurs couronnes devant le trône de Dieu.
Matthieu 2 v. 1-3: « Jésus étant né à Bethléem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici que des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, disant : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile à l'Orient et nous sommes venus l'adorer. Ce que le roi Hérode ayant appris, il fut troublé, et tout Jérusalem avec lui ».
Apocalypse 4 v. 10 : « les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant: Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance ».
L'orgueil ou l'humilité, voilà en deux mots résumé l'enjeu du procès de Jésus par les autorités politiques. Mais son attitude une fois de plus a étonné.
2-L'attitude de Jésus devant les politiques Hérode et Pilate.
Que faire lorsqu'on connait très bien les véritables motivations de ceux qui nous jugent, et qu'elles sont dépourvues d'objectivité? Le Seigneur Jésus était conscient de ce que le Saint-Esprit de Dieu au travers de son procès demandait à Hérode et à Pilate: es tu prêt à baisser ta couronne devant le Fils de Dieu, Roi des rois et Seigneur des Seigneurs? Es tu prêt à accepter le règne de Jésus-Christ sur ta vie? Et voyant la résistance de leurs cœurs, il n'a rien dit et rien fait. Jésus est resté quasiment silencieux durant tout le procès devant les autorités politiques. Il n'a fait que confirmer à Pilate son identité royale.
Matthieu 27 v. 11-14 : "On amène Jésus devant Pilate, le gouverneur. Le gouverneur l’interroge en lui disant : « Est-ce que tu es le roi des Juifs ? » Jésus lui répond : « C’est toi qui le dis. » Ensuite, les chefs des prêtres et les anciens accusent Jésus, mais il ne répond rien. Alors Pilate lui dit : « Tu n’entends pas tout ce qu’ils disent contre toi ? » Mais Jésus ne donne aucune réponse à ce qu’ils disent, et le gouverneur est très étonné."
Luc 23 v. 6-9: "A ces mots, Pilate demanda si cet homme était galiléen. Lorsqu'il apprit qu'il relevait bien de l'autorité d'Hérode, il le lui envoya, car lui aussi se trouvait à Jérusalem ces jours-là. Lorsque Hérode vit Jésus, il en eut une grande joie, car depuis longtemps il désirait le voir à cause de tout ce qu'il avait entendu dire de lui, et il espérait le voir faire un signe miraculeux. Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien."
Une fois de plus, il confirme la prophétie libérée à son sujet:
Esaïe 53 v. 7: "Il a été opprimé et affligé, et il n'a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n'a pas ouvert sa bouche."
Bien souvent, c'est ce que nous devons faire devant nos accusateurs. Laissons Dieu Lui-même, nous défendre et faisons Lui confiance.
PRIERE.
Seigneur Jésus, il m'est difficile de me taire devant les injustices dont je fais l'objet; mais je te prie de me remplir de ton Saint-Esprit afin que j'ai la bonne attitude à tes yeux. S'il faut ouvrir la bouche et que tu la remplisses comme tu le dis dans ta parole (Psaume 81 : 10), que je le fasse; mais s'il faut plutôt que je me taise et laisse faire, que je le fasse. En tout état de cause, je veux te faire confiance et faire exactement ce que tu attends de moi, sans résister à ta voix, car ce que tu as a dit s'accomplira toujours. AMEN.
Estelle
JOUR 4
LA CRUCIFIXION
En ce quatrième jour du programme de prière, nous envisagerons l'attitude de Jésus au moment de sa crucifixion, précisément face aux moqueries des soldats, du peuple et des brigands, ainsi que de ceux qui pleuraient pour lui.
Une fois la sentence de mort confirmée, "Les soldats du gouverneur conduisirent Jésus dans le prétoire, et ils assemblèrent autour de lui toute la cohorte.
Ils lui ôtèrent ses vêtements, et le couvrirent d'un manteau écarlate. Ils tressèrent une couronne d'épines, qu'ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite; puis, s'agenouillant devant lui, ils le raillaient, en disant: Salut, roi des Juifs! Et ils crachaient contre lui, prenaient le roseau, et frappaient sur sa tête. Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier." (Matthieu 27: 27-31)
Jésus s’est laissé humilié et abaissé par les soldats mettant ainsi en application son enseignement transmis aux disciples : « Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. » (Matthieu 5:39)
Au moment où l'on conduisait Jésus au supplice, "Il était suivi d'une grande multitude des gens du peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui" (Luc 23: 27). Ces personnes attachées à Jésus avaient compris qu'Il était le Messie et assistaient impuissantes à ses souffrances.
"Jésus se tourna vers elles, et dit: Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi; mais pleurez sur vous et sur vos enfants.
Car voici, des jours viendront où l'on dira: Heureuses les stériles, heureuses les entrailles qui n'ont point enfanté, et les mamelles qui n'ont point allaité!
Alors ils se mettront à dire aux montagnes: Tombez sur nous! Et aux collines: Couvrez-nous!
Car, si l'on fait ces choses au bois vert, qu'arrivera-t-il au bois sec?" (Luc 23: 28-31).
Jésus représente le bois vert et le peuple le bois sec. Si Lui qui est innocent est ainsi traité, qu'adviendra-t-il d'eux face à la colère de Dieu ?
Jésus, dans tout son amour, se soucie de leur sort alors même qu'il est en train d'être maltraité.
Mais Jésus a laissé faire afin que les prophéties au sujet du Messie s’accomplissent :
"Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète: Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique." (Matthieu 27: 35).
"Ainsi fut accompli ce que dit l'Écriture: Il a été mis au nombre des malfaiteurs." (Marc 15: 28)
Malgré la souffrance et l’injustice subies, Jésus fait preuve de compassion pour ses bourreaux en intercédant pour eux auprès du Père : " Jésus dit: Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font." (Luc 23:34). Ici il met en pratique l'enseignement donnée en Matthieu 5 v. 43-44.
"Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes."
Dans les évangiles de Marc 15 et Luc 23, on peut également lire ceci:
"Les passants l'injuriaient, et secouaient la tête, en disant: Hé! toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, en descendant de la croix!" (Marc 15:29-30)
"Le peuple se tenait là, et regardait. Les soldats aussi se moquaient de lui; s'approchant et lui présentant du vinaigre, ils disaient : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même!" (Luc 23:35-37)
Jésus aurait pu se sauver lui-même mais il ne l'a pas fait. Il a plutôt préféré supporter le châtiment, les insultes et les moqueries par soumission à la volonté du Père et pour le salut de l'humanité entière. Comme l'apôtre Paul l'a si bien dit (Philippiens 2: 6-8), Jésus Christ "n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix" .
"L'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant: N'es-tu pas le Christ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous! Mais l'autre le reprenait, et disait: Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation? Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes; mais celui-ci n'a rien fait de mal. Et il dit à Jésus : Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne" (Luc 23: 39-42).
On assiste à la repentance sincère de l'un des larrons qui reconnaît ses crimes et sa juste condamnation face à Jésus qui Lui est innocent. Il reconnaît en Jésus le Seigneur qui doit revenir régner et juger le monde mais également le Sauveur en qui il espère miséricorde.
"Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis." (Luc 23: 43). Jésus, dans toute sa bonté et sa générosité, lui accorde la grâce et la promesse d'un bonheur immédiat.
PRIERE.
Seigneur, aide-nous à marcher dans le même amour que tu as eu pour nous par l'obéissance à ta Parole, en particulier vis-à-vis de ceux qui nous raillent à cause de notre souffrance. Amen!
Marinella.
JOUR 5
LA RESURRECTION (1): LA RESTAURATION DE PIERRE PAR JESUS
Jésus a été crucifié. Il est mort, et il est ressuscité le troisième jour, comme de nombreuses prophéties l'avaient proclamé, et comme lui-même l'avait dit.
De même que Judas avait trahi son maître, Pierre aussi l'avait fait, en le reniant à trois reprises.
Matthieu 26 : "69Cependant , Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui, et dit: Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen.70Mais il le nia devant tous, disant: Je ne sais ce que tu veux dire.71Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit, et dit à ceux qui se trouvaient là; Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth.72Il le nia de nouveau, avec serment: Je ne connais pas cet homme.73Peu après, ceux qui étaient là, s'étant approchés, dirent à Pierre: Certainement tu es aussi de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître.74Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer: Je ne connais pas cet homme. Aussitôt le coq chanta.75Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite: Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement."
Cependant, Judas ne trouva sûrement pas l'humilité nécessaire pour se repentir devant Dieu, et se suicida rongé par le remord (Matthieu 27: 1-5). Pierre quant à lui, est quand même revenu à Jésus. Mais le poids de la culpabilité pesait encore sur ses épaules, et le Seigneur Jésus l'en déchargea, d'une manière assez particulière. Il invite Pierre à trois reprises, à lui affirmer une nouvelle fois son amour, tout en lui précisant que cet engagement lui coûtera la vie, qu'il a tant voulu protéger au prix du reniement du Christ.
Jean 21 v. 15-19 :"14C'était déjà la troisième fois que Jésus se montrait à ses disciples depuis qu'il était ressuscité des morts. 15Après qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ne m'aiment ceux-ci? Il lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes agneaux.16Il lui dit une seconde fois: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu? Pierre lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis.17Il lui dit pour la troisième fois: Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu? Pierre fut attristé de ce qu'il lui avait dit pour la troisième fois: M'aimes-tu? Et il lui répondit: Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis.
18En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas.19Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait Dieu. Et ayant ainsi parlé, il lui dit: Suis-moi."
Notre Seigneur nous montre ici la bonne attitude à avoir vis-à-vis de ceux qui nous auraient abandonné ou trahi: le pardon. Jésus a eu compassion de Pierre, qui était si convaincu que par ses propres forces, il serait capable d'aimer son maître jusqu'à la mort ; et c'était le cas de tous les autres disciples d'ailleurs, qui finalement avaient fui lors de l'arrestation de leur maître à Gethsémané.
Matthieu 26 v. 33-35: "33Pierre, prenant la parole, lui dit: Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi. 34Jésus lui dit: Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois.35Pierre lui répondit: Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous les disciples dirent la même chose."
Pierre a été transformé et est devenu le grand leader dont les Ecritures parlent. Mais si sa vie a été une telle bénédiction, c'est uniquement parce qu'il a été au bénéfice de la grâce de Jésus, qui malgré son échec, lui a pardonné et l'a libéré de la culpabilité. A notre tour, pardonnons à ceux qui nous ont blessé, libérons les du poids de la culpabilité qui pèse sur eux. Le pardon ne s'accompagne pas forcément d'une réconciliation (ex: David et Saül, Jésus et Judas), mais il y a bien souvent des cas où la réconciliation vient marquer le pardon (ex: Jacob et Esaü, Joseph et ses frères, et ici, Jésus et Pierre). Dans ce cas-ci ne résistons pas, et acceptons de nous réconcilier, tant que cela vient effectivement du Saint-Esprit de Dieu. Cela est possible uniquement par sa force.
PRIERE.
Père, je te demande de me remplir de toi afin que je puisse entièrement pardonner à cette personne qui m'a trahi. Je demande le discernement pour savoir si oui ou non il s'en suivra une réconciliation. Et si c'est le cas, j'ouvre mon cœur, et je choisis de repartir à zéro avec cette personne. Merci pour ton amour inconditionnel qui coule en moi et sois au centre de cette relation. Amen.
Estelle.
JOUR 6
LA RESURRECTION (2): LA PATIENCE DE JESUS FACE A L'INCREDULITE DE SES DISCIPLES
Combien de fois le Seigneur avait-il préparé ses disciples à sa mort et à sa résurrection? Pourtant, la foi n'était pas toujours au rendez-vous, même lorsqu'il est ressuscité. C'est alors qu'on voit à quel point l'attitude de Jésus est admirable: la patience.
Lorsque nous sommes confrontés à des personnes qui restent incrédules en dépit de la multitude de signes évidents de notre témoignage, ou de notre expérience, il est facile de se décourager et de les abandonner: "J'ai tout fait", "si tu ne crois pas malgré tout ce que tu as vu, alors tant pis, je te laisse tomber", "ton cas est désespéré". Voilà des exemples de propos que l'on peut avoir. Pourtant il est écrit du messie qu'« Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n'éteindra point le lumignon qui fume, Jusqu'à ce qu'il ait fait triompher la justice.» (Matthieu 12 : 20, Esaïe 42 : 3). Autrement dit, tant que le Seigneur Jésus estime qu'il y a de l'espoir en une une personne, il ne lâchera pas. Il persévère jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'elle ouvre son cœur. Le Seigneur Jésus ne se décourage jamais, surtout lorsqu'il s'agit d'une âme à sauver. Certes ils avaient été incrédules, mais Jésus a perçu en eux une lueur d'espoir; n'est-il pas écrit que l'Amour de Dieu croit tout et espère tout ? Thomas a été au bénéfice de cette grâce, malgré son incrédulité même à la résurrection du Seigneur (1). Il en est de même pour les disciples qui allaient à Emmaüs (2).
1/Patience devant l'incrédulité de Thomas.
Dans le livre de Jean 20 aux versets 19 à 23, l'on voit que Jésus ressuscité apparait à ses disciples qui s'étaient cachés dans un lieu dont ils avaient fermé les portes par crainte des Juifs. Ils relatent leur expérience à Thomas, qui malgré le témoignage de ses confrères, sans compter celui des femmes qui avaient vu le tombeau vide, reste fermé.
Jean 20 : 24 et s. : "24Or Thomas, l'un des douze, appelé Didyme, n'était pas avec eux quand Jésus vint.25autres disciples donc lui dirent: Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit: A moins que je ne voie en ses mains la marque des clous, et que je ne mette mon doigt dans la marque des clous, et que je ne mette ma main dans son cote, je ne le croirai point.
26Et huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant fermées; et il se tint au milieu d'eux et dit: Paix vous soit!27Puis il dit à Thomas: Avance ton doigt ici, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais croyant.28Thomas répondit et lui dit: Mon Seigneur et mon Dieu!29Jesus lui dit: Parce que tu m'as vu, tu as cru; bienheureux ceux qui n'ont point vu et qui ont cru."
Jésus avait entendu les propos de Thomas qui rejetaient le témoignage des autres disciples; on aurait dit qu'il est revenu expressément pour lui, pour restaurer sa foi. Certes, il lui a fait la remarque qu'il vaut mieux croire sans voir que voir pour croire, mais il ne le rejette pas pour autant. C'est cela l'amour de Dieu qui supporte tout. Vis-à-vis des Thomas de nos vies, ayons cette même douceur et patience à leur égard.
2/Patience devant l'incrédulité des disciples à Emmaüs.
Après sa résurrection, Jésus apparut sous une autre forme (Marc 16 : 12) à deux autres disciples qui se rendaient à Emmaüs, un village situé à une douzaine de kilomètres de Jérusalem. Ces derniers ne le reconnurent pas au début, jusqu'à ce qu'il rompit le pain.
Lisons Luc 24: 12 -34
"Ce même jour, deux disciples se rendaient à un village appelé Emmaüs, éloigné de Jérusalem d’une douzaine de kilomètres. Ils discutaient ensemble de tout ce qui s'était passé. Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha et fit route avec eux, mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Il leur dit : « De quoi parlez-vous en marchant, pour avoir l’air si tristes ? »
L'un d'eux, un dénommé Cléopas, lui répondit : « Es-tu le seul en séjour à Jérusalem qui ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci ? »
« Quoi ? » leur dit-il.
Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en actes et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, et comment les chefs des prêtres et nos magistrats l'ont fait arrêter pour qu’il soit condamné à mort et l'ont crucifié. Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël, mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour que ces événements se sont produits.
Il est vrai que quelques femmes de notre groupe nous ont beaucoup étonnés. Elles se sont rendues de grand matin au tombeau et n'ont pas trouvé son corps ; elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et ont annoncé qu'il est vivant. Quelques-uns des nôtres sont allés au tombeau et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit, mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
25.Alors Jésus leur dit : « Hommes sans intelligence, dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! 26.Ne fallait-il pas que le Messie souffre ces choses et qu'il entre dans sa gloire ? ». Puis, en commençant par les écrits de Moïse et continuant par ceux de tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. Lorsqu'ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin, mais ils le retinrent avec insistance en disant : « Reste avec nous car le soir approche, le jour est [déjà] sur son déclin. » Alors il entra pour rester avec eux.
Pendant qu'il était à table avec eux, il prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent, mais il disparut de devant eux.
Ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur ne brûlait-il pas en nous lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures ? » Ils se levèrent à ce moment même et retournèrent à Jérusalem, où ils trouvèrent les onze et les autres qui étaient rassemblés et qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité et il est apparu à Simon. »".
Malgré les témoignages des femmes et des autres disciples qui avaient vu le tombeau vide, ceux-ci avaient du mal à croire que leur Signeur fusse ressuscité. Raison pour laquelle il leur reproche aux versets 25-26 leur incrédulité ( "Hommes sans intelligence, dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffre ces choses et qu'il entre dans sa gloire ? »").
Mais après ce reproche, au verset 27, Jésus prend encore la peine de leur expliquer les Ecritures depuis le début (27Puis, en commençant par les écrits de Moïse et continuant par ceux de tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait"). Quelles patience et persévérance!
Et cela a payé, puisque finalement, les yeux de ces disciples se sont ouverts. Ici, le Seigneur utilisa un signe extérieur (rompre le pain) qui leur était familier afin qu'ils le reconnaissent plus facilement (v. 30-31: "Pendant qu'il était à table avec eux, il prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent, mais il disparut de devant eux").
C'est la même méthode qu'il a utilisé avec les autres disciples.
3/Patience devant l'incrédulité des autres disciples
Jésus apparut pour la troisième fois à ses disciples restés à Jérusalem, alors qu'ils vont à la pêche. Et tout comme ceux qui allaient à Emmaüs, ils ne le reconnurent pas au début.
Jean 21 v. 4: "Le matin étant venu, Jésus se trouva sur le rivage; mais les disciples ne savaient pas que c'était Jésus. Jésus leur dit: Enfants, n'avez-vous rien à manger? Ils lui répondirent: Non. Il leur dit: Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la grande quantité de poissons. Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre: C'est le Seigneur! "
Jean avait reconnu son Seigneur car cette pêche miraculeuse lui rappelait un signe qu'il avait déjà montré, et qui justement l'avait lui et ses frères, déterminé à suivre Jésus. En effet, Jésus avait déjà fait faire à ces pécheurs une pêche miraculeuse dans le livre de Luc 5 : 1-11.
"1Comme Jésus se trouvait auprès du lac de Génésareth, et que la foule se pressait autour de lui pour entendre la parole de Dieu,2il vit au bord du lac deux barques, d'où les pêcheurs étaient descendus pour laver leurs filets.3Il monta dans l'une de ces barques, qui était à Simon, et il le pria de s'éloigner un peu de terre. Puis il s'assit, et de la barque il enseignait la foule.4Lorsqu'il eut cessé de parler, il dit à Simon: Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher.5Simon lui répondit: Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je jetterai le filet.6L'ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait.7Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l'autre barque de venir les aider. Ils vinrent et ils remplirent les deux barques, au point qu'elles enfonçaient.8Quand il vit cela, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit: Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur.9Car l'épouvante l'avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche qu'ils avaient faite.10Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon: Ne crains point; désormais tu seras pêcheur d'hommes.11Et, ayant ramené les barques à terre, ils laissèrent tout, et le suivirent."
Le Seigneur n'était certes pas content de voir autant d'incrédulité de la part de ses plus proches disciples, et il ne manqua pas de le leur reprocher.
Marc 16 v. 13-14: "13 Ils (disciples venant d'Emmaüs) revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.14 Enfin, il apparut aux onze, pendant qu’ils étaient à table ; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité."
Mais dans son amour si patient, il prit encore la peine de se manifester à eux, tantôt en enseignant une fois de plus les Ecritures depuis le début, tantôt en faisant des miracles comme la pêche miraculeuse, tantôt en faisant des choses qui leur rappellerait leur maitre quand il était encore avec eux avant sa mort.
Rien de mieux que les bons souvenirs de la relation pour raviver la flamme de l'amour qui s'évanouit.
PRIERE.
Père, je te prie de me remplir de tes sentiments à toi, vis-à-vis de ceux dont je dois prendre soin. Je désire un cœur patient à l'égard de ceux dont le cœur est fermé pour l'instant. Amen.
Estelle.
JOUR 7
PRIERES/DECLARATIONS
Devant les accusations, je choisis de marcher dans la conduite du Saint -Esprit.
Je choisis de ne répondre que lorsqu'il me pousse à le faire, et je choisis de me taire lorsque qu'il me pousse à le faire.
Je refuse de fuir les épreuves car tu as dit Seigneur Jésus, que celui qui veut te suivre, qu'il porte sa croix, et se met à ta suite (Matthieu 16: 24).
Je choisis de pardonner à mes bourreaux, à ceux qui m'ont trahi, menti, insulté; je prie qu'ils soient eux aussi au bénéfice de la grâce de notre Père, tout comme je le suis moi-même.
Je crois que tu es capable de me transformer de l'intérieur, jusqu'à ce que je sois capable de vivre l'amour qui supporte tout (1 corinthiens 13 v. 7); en effet tu as toi même dit pour ceux qui ont accepté le salut en Jésus , que "l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit" (Romains 5: 5). Je veux vivre la réalité de cette parole.
AMEN.
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