Rappel du premier épisode[1] :
Myriame avait contacté son amie Florence qui fréquente la même église qu’elle. Après qu'elle lui ait exposé sa douleur par rapport à la dureté de cœur de son mari, Florence avait encouragé son amie à ne pas baisser les bras. Les deux femmes ont donc pris un temps de prière pour Marc, au moment où celui-ci envoya un message à sa femme, lui demandant de le rappeler en urgence. Voici la suite et la fin de leur histoire.
nb: Les faits et les noms des personnages sont fictifs, mais ils retracent des situations réellement vécues dans le corps du Christ.
Myriame rappelle son mari.
Myriame : allo Marc ! Je viens de recevoir ton sms. Tu m’as demandé de te rappeler dès que je suis disponible.
Marc : oui ma chérie, excuse-moi; tu vas me trouver un peu bizarre, mais est-ce que tu peux me rejoindre maintenant même au parc Béthel ? Je t’y attends sur place.
Myriame : euh……. ! oui !Mais qu’est-ce qui se passe ?
Marc : viens sans trop poser de questions stp, je t’expliquerai tout.
Trois heures plus tard, Myriame rejoint son mari au parc Bethel.
Marc : merci chérie d’être venue. Je tenais tellement à ce qu’on se retrouve ici. Il faut absolument que je te parle.
Myriame parait très intriguée.
Marc : je vois que tu es perplexe ; tu te demandes ce que je suis en train de manigancer n’est-ce pas ?
Myriame : bien sûr que je suis perplexe ! Premièrement ça fait environs trois semaines tu me fais la tête parce que je t’ai amené à l’église et que tu crois que je suis allée raconter ta vie au Pasteur. Deuxièmement, ça fait exactement six mois et trois jours que tu ne m’as plus appelée « chérie », et j’avoue ça me manquait. Troisièmement, tu me donnes RDV ici je ne sais pour quelle raison ! J’espère juste que je n’ai pas pris mon après-midi pour rien !
Marc (pose les mains sur sa tête, étonné) : Myriame, tu as compté les jours où je ne t’ai plus appelé « chérie » ??!
Myriam : eh oui ! Monsieur, qu’est-ce que tu crois ! Bon ! ça fait un peu rancunier je l’avoue ! mais quand même ! J’ai l’impression que ces derniers mois, notre mariage balance : plus de mots doux, plus de « je t’aime », plus de complicité, plus de repas ensemble, etc. Ce n’est que des tensions par-ci, par-là. J’ai l’impression que plus je me rapproche de Jésus, plus nous nous éloignons l’un de l’autre. Et aujourd’hui je dois t’avouer que j’ai craqué. J’ai appelé une amie. Je sais que tu m’avais dit que tu ne veux plus que j’aie des contacts avec des Chrétiens, mais je m’excuse, j’avais vraiment besoin de vider mon sac, de me confier à quelqu’un. Et ça m’a fait du bien. Au moment où je te parle, même si je suis encore un peu frustrée par notre situation, désormais je choisis de faire confiance à Dieu, et je crois qu’un jour il changera ton cœur ! Je me sens donc plus en paix après avoir parlé avec cette personne. C’est Florence. Je t’ai déjà parlé d’elle.
Marc fond en larmes. Myriame écarquille les yeux, confuse. En effet, son mari n’est pas du genre à pleurer ; surtout pas devant une femme, selon ses fiers principes.
Myriame : chéri ça va ?
Marc (en larmes) : Myriame, il n’y a pas que toi qui vient de craquer sous le poids de mon mauvais caractère. Moi aussi, je viens de craquer sous le poids de ce sale caractère que je reconnais……………..Dieu m’a parlé.
Myriame : einh ?!…Quoi ! …comment ?
Marc : il y a exactement trois jours de cela, j’ai fait un rêve. Je me suis retrouvé sur un chemin où il y avait plein de monde. Juste à côté, il y avait aussi un autre chemin, tout petit. Mais j’y apercevais à peine dix personnes si mes souvenirs sont bons. En tout cas, très peu de personnes empruntaient le plus petit chemin. Il paraissait raboteux, difficile d’accès, mais surtout trop long. Je ne l’ai pas vérifié de moi-même, mais c’est ce que beaucoup de gens racontaient pour nous convaincre de prendre plutôt le chemin le plus large. Ce chemin large avait l’air rassurant, et surtout, il y avait beaucoup de personnes qui y semblaient joyeuses ; et ça faisait la fête. On avait l’air d’être libre de faire ce qu’on voulait, sans règles contraignantes. Je ne savais pas pourquoi je me trouvais sur ce chemin-là, mais je me contentais de dire : "puisqu’ici il y a un plus grand nombre de personnes comparé à l’autre chemin plus étroit, ça doit être la meilleure voie".
Sauf que plus nous avancions, plus nous nous approchions d’un gouffre sans fin. Je sentais au loin une odeur fétide, de chaleur intense, et subitement, j’ai entendu des cris d’effroi. Je me suis rendu compte que le chemin que je croyais être bon, était le chemin de la mort. Les gens ont vers la fin du chemin, voulu faire demi-tour dès qu’ils arrivaient au bord du gouffre ; mais nous étions coincés. Des êtres bizarres nous disaient méchamment en ricanant : « bienvenu en enfer ». On aurait dit un film d'horreur. En même temps, je commençais à réaliser tout ce que je faisais de mal sur terre, à prendre conscience de la gravité de mon comportement ; pas d’abord vis-à-vis des hommes, mais d’abord vis-à-vis de Dieu dont j’ai ignoré l’existence. J’ai réalisé que j’avais méprisé ses avertissements. J’ai réalisé que j’étais fils du diable, surtout à cause du mensonge que je pratiquais[2] ; moi pourtant qui pensait qu’il n’y avait ni Dieu ni diable. Je me suis réveillé en sursaut, tout en transpirant. Il était à peine 4h du matin. Tu dormais paisiblement. Moi je n’ai pas pu retrouver le sommeil. Je me suis préparé pour faire du footing avant d’aller au boulot, car j’avais peur de me rendormir ; j’avais peur de revoir l’enfer ; pourtant avant, cela ne me disait rien.
A partir de cet instant, j’ai décidé de faire des recherches sur internet : « l’enfer existe-t-il ?».
Je tombais sur un tas de trucs : des articles de toutes de croyances chacune avec sa théorie. Mais dans mes recherches, un témoignage a attiré mon attention; c'était le témoignage d’un homme, ancien gangster, qui avait rencontré Jésus, au moment même où il quittait ce monde. Une balle lui avait été tiré dans le cerveau, et à ce moment-là il a dit à Dieu : « si tu existes, sauve-moi et je te servirai toute ma vie ». Il a dit qu’il avait senti à cet instant, une main le secourir, et retirer l’impact de la balle dans son cerveau ; aussitôt, il a été guéri ; même les médecins étaient stupéfaits. Je me suis dit : "si Dieu peut donner à un gangster une seconde chance, peut-être qu’à moi aussi ?" Je réalisais que Je ne suis pas si différent d'un gangster finalement.
Alors, je me suis mis à genou devant mon ordinateur, dans mon bureau, et j’ai dit : « Jésus peut-être que je suis fou en faisant ceci, mais si l’enfer existe, je ne veux pas y aller. Si le paradis existe, je veux t’y retrouver. Je me sens si sale, indigne même de te prier. Lave-moi stp, fais tout ce qu’il y a faire, mais je ne veux plus mener cette vie de chien. Sors-moi de là, et je te promets que toute ma vie je témoignerai de ton amour. »
Je n’ai rien senti tout de suite. Du coup je me suis dit « Marc, tu as été comme un con. Dieu n’existe pas. Il n’y a rien eu. ». J’étais un peu déçu.
Mais en rentrant à la maison, au moment où j’ouvre la voiture, j’entend une douce voix dans mon cœur qui me dit « suis moi ». Je n’ai pas trop réfléchi. Je sais juste que mes pas se dirigeaient sans trop que je ne sache pourquoi, vers le parc Bethel, qui n’est pas très loin d’où je travaille tu sais. Et là, j’ai trouvé un homme qui lisait une bible, assis sur un banc. Il m’a fait signe de la main, m’invitant chaleureusement à le rejoindre. Ce que j’ai fait. Il me dit : « Vous avez l’air un peu perdu jeune homme ! », avec un large sourire. Je lui ai répondu que oui, que je ne sais même pas pourquoi j’ai eu envie de venir dans ce parc. Il m’a répondu en me tendant sa bible: « si vous êtes perdu, alors prenez ceci, et vous retrouverez le bon chemin. »
Alors là ! Ses propos m’ont touché en plein fouet dans le cœur. C’est comme si ce monsieur me parlait carrément du rêve de la veille, celui avec les deux chemins l’un de la vie et l’autre de la mort. J’ai pris la bible qu’il m’a donné ; et il me dit en se levant pour partir : « bonne lecture !» Toujours avec son grand sourire.
Je me suis donc assis, et j’ai juste ouvert par hasard ; enfin, pour moi c’était un hasard, mais aujourd’hui je sais que Dieu voulait me parler. Je suis tombé sur Marc 2 verset 14 où il est écrit qu’en passant, Jésus vit Lévi, fils d'Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi ». Et Lévi s’était levé, et l’avait suivi. Moi qui ai tellement fait des magouilles avec le fisc, je me suis senti vraiment interpellé. Comme si Jésus me pardonnait cela, m’invitait à abandonner cette mauvaise voie, et à marcher désormais à sa suite.
Myriame (époustouflée) : waouh ! Mais c’est un truc de ooouuuuuf !!!!!
Marc soupire.
Marc : oui ! Je me suis retourné pour retrouver cet homme car j’avais tellement été choqué par cette parole de la bible, la même que celle que j’ai entendu dans mon cœur à la voiture : « suis-moi »
Myriame : et alors ?!!
Marc : bah ! J’ai plus vu le Monsieur !Il avait disparu comme par enchantement !
Myriame : einh !!!!!Comment ça?!
Marc : oui ! je t’assure. Pourtant il m’avait quitté il y avait à peine deux minutes. Je suis resté seul sur le banc avec la bible qu’il m’a donné.
Ecoute chérie, ça paraît fou tout ce que je te raconte, mais faut me croire je t’en prie, car je suis déjà assez bousculé comme ça.
Myriame (en riant) : eh !!!Mon chéri ! T’inquiète ! je te crois sur parole. Ca se trouve t’as peut-être rencontré le Seigneur Jésus lui-même sans le savoir !
Marc : je ne sais pas qui est cet homme, mais je sais une chose, c’est que depuis hier après-midi, j’ai envie de changer de vie. Je veux suivre Jésus. Désormais il ne sera plus seulement ton Jésus à toi, mais il sera aussi « mon » Jésus. Je crois que c’est son Esprit qui se manifeste à moi depuis quelques temps, et je dis oui à la voix de son appel.
Myriame est émue. Elle se met à pleurer.
Marc : Aussi je me suis souvenu d’une chose très importante. C’est ici que je t’avais demandé de m’épouser, ici même, dans ce parc, il y a aujourd’hui dix ans.
Myriame : oui, comment pourrais-je l’oublier ? C’est justement pourquoi j’étais un peu nerveuse quand tu m’as demandé de te rejoindre ici.
Marc : Myriame, je veux qu’on reparte à zéro. Je veux être le mari que je t’ai promis d’être lorsque nous avons échangé nos vœux de mariage. J’ai décidé de m’engager sérieusement avec Jésus-Christ après tout ce qui s’est passé. Et je sens qu’il faille régler ma relation avec toi. Je sens que je dois me réengager avec toi, la femme que j'aime.
Il se met à genou.
Marc : Pardonne mon sale caractère Myriame. Jésus m’a pardonné. Est-ce que tu penses que tu pourrais aussi le faire stp ?
Myriame se met également à genou.
Myriame : Bien sûr mon chéri, oui je te pardonne. D’ailleurs je te dois aussi des excuses pour mon impatience. Je n’ai pas toujours été un modèle de Christ pour toi. Je m’en excuse. Oui, je veux que nous repartions à zéro, et cette fois-ci avec Jésus-Christ, car « la corde à trois fils ne se coupe pas facilement. »[3]
Quelques jours plus tard, Marc a décidé de s’engager par les eaux du baptême, et de fréquenter l’église avec sa femme Myriame. Quelques années plus tard, les deux tourtereaux sont devenus pasteurs, et ont quitté leur pays pour servir le Seigneur Jésus là où il les avait envoyés. Leur foyer est désormais très solide, épanoui, et une source de bénédiction. Voilà comment Dieu restaura le couple de Myriame et Marc. Le parc Bethel dans leur cas a été non seulement le souvenir d’une demande en mariage, mais surtout le lieu de rencontre avec le Seigneur Jésus, précisément pour Marc; et pour les deux, ça a été le point de départ d’une nouvelle vie à trois, avec Jésus.
Dieu peut aussi le faire pour vous. Alors, gardez espoir.
Il vous aime énormément.
[1] https://www.eglisejesuschristroidesnations.net/post/dieu-peut-changer-le-c%C5%93ur-de-votre-conjoint [2] Jean 8 v. 44 : « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » [3] Ecclésiaste 4 v. 12 : "Si quelqu'un peut l’emporter contre un seul homme, à deux on peut lui résister ; la corde à trois fils ne se coupe pas facilement."
Estelle N.
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