Voici lâhistoire de Myriame qui Ă©tait dĂ©couragĂ©e dans lâintercession pour son mari. Les faits et les noms des personnages sont fictifs, mais ils retracent des situations rĂ©ellement vĂ©cues dans le corps du Christ.
Le tĂ©lĂ©phone sonneâŠMyriame appelle son amie Florence dans un accĂšs de colĂšre.
Florence : allo !
Myriame : allo ! Oui bonjour Florence ! Comment vas-tu ?
Florence : oui, je vais trĂšs bien ma sĆur ! Et toi-mĂȘme ?
Myriame : ça va un peu, on va dire.
Florence : un peu ? Et lâautre peu, il est oĂč ?
(Elles Ă©clatent de rire toutes les deux)
Myriame : bon, à vrai dire, ça ne va pas vraiment. Je suis trop démoralisée, découragée, déconcertée ! tous les « Dé⊠» que tu veux.
Florence (Ă©tonnĂ©e) : oâŠoh⊠!
Myriame (encore plus en colĂšre) : je nâen peux plus avec mon mari Marc. Ăa suffit. Je suis fatiguĂ©e de prier pour lui, dâattendre que Dieu intervienne. Ăa fait des annĂ©es aujourdâhui je me tue en jeĂ»ne et priĂšre pour lui. Et quâest-ce que je rĂ©colte en retour ? Que dalle ! Peut-ĂȘtre quâil nây a plus rien Ă faire. Son cĆur est trop dur. Je suis Ă bout de souffle. Il ne change pas : toujours aussi impitoyable ; il ne comprend rien et ne fait mĂȘme pas lâeffort de mâaccompagner Ă lâĂ©glise.
Florence : pourtant il y a trois semaines vous ĂȘtes venus ensemble au culte ! Je vous ai vus.
Myriame : oui, mais câĂ©tait Ă sa condition que sâil ne se sent pas touchĂ© par le culte, que plus jamais je ne lui demande de revenir. Or justement, ce jour-lĂ le pasteur avait parlĂ© pendant pratiquement tout son message, de la tricherie et du mensonge. Et tu sais quoi ?! CâĂ©tait le sujet de notre conversation la veille au soir! Il pensait mĂȘme que jâĂ©tais allĂ©e le dĂ©noncer chez le pasteur en lui parlant des magouilles quâil fait pour ne pas payer les impĂŽts, ou encore le fait quâil nâait aucun scrupule avec le mensonge tant quâil estime que ça lâaide Ă sâen sortir. Sauf que je nâavais rien dit au Pasteur moi ! Marc refuse dâadmettre que câest le Saint-Esprit qui avait parlĂ© par la bouche de son serviteur ; surtout quâil mâavait sorti que ce sont les hommes qui ont Ă©crit la bible ; il refuse de croire que câest poussĂ© par le Saint-Esprit que les hommes ont parlĂ© de la part de Dieu[1]. Du coup il sâest senti tellement pointĂ© du doigt dans le message, sâest mis en colĂšre, et a dĂ©cidĂ© de ne plus jamais mettre le pied Ă lâĂ©glise. Il mâa intimĂ© de ne plus engager ce genre de conversation avec lui. Entre temps, niveau caractĂšre bien sĂ»r, ça ne change pas : puisquâil ne se laisse pas toucher par Dieu. Comment voir mon mari tout le temps mentir aux gens, mentir aux impĂŽts, faire de magouilles par ci par lĂ ? Je ne suis plus Ă lâaise. Je ne lui fais plus confiance, car sâil peut facilement mentir aux autres, il peut facilement me mentir Ă moi aussi, mĂȘme sâil prĂ©tend le contraire. Il sâentĂȘte Ă persĂ©vĂ©rer dans cette voie de tĂ©nĂšbres, semble sây plaire, et moi je me sens impuissante devant tout ça. Ăa fait des annĂ©es que ça dure. Je ne vois aucune issue. Je pense mĂȘme dĂ©jĂ au divorce. Câest peut-ĂȘtre mieux pour nous deux d'ailleurs. Marc ne changera jamais ! Je dis jamais !!!
Florence : waouh ! Ăa se voit que tu es trĂšs remontĂ©e, et que tu avais besoin de dĂ©verser ta frustration. Sans vouloir te rĂ©citer une liste de versets bibliques que tu connais dĂ©jĂ sĂ»rement, jâaimerai juste te dire ceci : dans la mesure oĂč tu es convaincue que « Marc ne changera jamais » comme tu lâas si bien dit, tu as au moins deux contre-exemples devant toi.
Myriame (perplexe) : Ah oui! Lesquels ?
Florence : Moi, ma chĂšre amie!
Tu ne le savais peut-ĂȘtre pas, parce que je nâen parle pas toujours, mais mon mari et moi sortons dâune profonde restauration par JĂ©sus-Christ. JâĂ©tais une femme lĂ©gĂšre. Jâavais tendance, mĂȘme Ă©tant mariĂ©e, Ă tromper mon mari avec le premier homme qui semblait sâintĂ©resser Ă moi. Lâamour de mon mari ne me suffisait pas ; jâen voulais plus, mais je n'en trouvais pas. Elliot mon mari en a beaucoup souffert, et ma belle-famille lâa Ă maintes reprises sanglĂ© parce quâil ne voulait pas divorcer. Il disait toujours : "ma femme est malade dans son Ăąme ; elle a juste besoin du vrai mĂ©decin, JĂ©sus-Christ". On lâa traitĂ© de fou, de lĂąche, de faible ; on a mĂȘme dit que je lâavais envoĂ»tĂ©, car comment rester avec une femme infidĂšle et continuer de lui manifester de lâamour? Je ne voulais pas tromper mon mari car je lâaimais au fond ; et en rĂ©alitĂ© jâavais peur quâil mâabandonne. Mais je cherchais lâamour que seul un ĂȘtre humain, fut-ce-t-il ton mari ne peut donner: lâamour de Dieu. Je le cherchais juste dans la mauvaise direction. Et le diable avait pris possession de moi. Du coup, câĂ©tait devenu plus fort que moi ; mĂȘme lorsque je ne voulais pas tromper mon mari, je chutais. Elliot le savait, et il pleurait constamment. Mais en mĂȘme temps, il est le seul qui a cru en Dieu; il a cru que Dieu pouvait changer mon cĆur. Un jour il mâa dit : « je sais que tu me trompes, et rĂ©guliĂšrement ; mais je reste avec toi par fidĂ©litĂ© Ă mon Dieu, et parce que je sais que ma chĂ©rie, Dieu peut changer ton cĆur ». Il mâa dit que le Saint-Esprit lui avait fait mĂ©diter sur le livre du prophĂšte OsĂ©e, qui avait Ă©pousĂ© sous ordre de Dieu une prostituĂ©e[5]; un peu bizarre je trouve d'ailleurs; mais par lĂ son serviteur avait mieux compris la mĂȘme douleur que Dieu ressentait vis-vis des infidĂ©litĂ©s d'IsraĂ«l qu'il aimait tant, tel un homme aime sa femme. Elliot m'a dit qu'il se sentait un peu comme OsĂ©e du coup : il avait Ă©pousĂ© une sorte de prostituĂ©e, moi. Je tâavoue que ce mot mâavait fait mal, car pour moi je nâĂ©tais pas une prostituĂ©e ; puisque jâavais un mari et des enfants. Mais si, je lâĂ©tais en pratique, une femme volage, adultĂšre, infidĂšle, menteuse. Et Dieu plus tard mâa convaincu de pĂ©chĂ©. Je voyais mon mari prier tous les jours pour moi. Je le surprenais souvent entrain de gĂ©mir Ă genou devant Dieu pour moi, en larmes
Myriame: Wouaouh !
Florence : A la place dâElliot, jâaurais sĂ»rement dĂ©campĂ© ; jâaurais demandĂ© le divorce. Mais lui, est restĂ© juste parce que Dieu lui a donnĂ© cette promesse : "je vais changer le cĆur de ta femme ; sois patient et prie."
Un jour, un collĂšgue de travail mâavait donnĂ© rdv entre midi et deux, pour flirter une fois de plus. Pendant quâon parlait, je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je lui posĂ© cette question : "câest quoi pour toi lâamour ?"
Il me rĂ©pondit : "je pense que câest lorsque la personne te casse les pieds, mais tu continues de lâaimer quand mĂȘme", et il sâest mis Ă rire Ă haute voix. Puis il ajouta : "mais ça, ma belle, sur terre ça nâexiste pas ; ce nâest que dans les contes de fĂ©es."
Cette rĂ©ponse mâa foudroyĂ©e au plus profond de mon Ăąme Myriame. Je lui ai rĂ©pondu malgrĂ© mon cĆur lourd : "si, je crois que ça existe, chez les vrais disciples de JĂ©sus-Christ."
Myriame : tu pensais à ton mari je suppose quand tu disais ça.
Florence : oui. Je pensais Ă Elliot ; et subitement, je me suis senti trĂšs mal Ă l'aise en prĂ©sence de ce collĂšgue. Je me suis mise Ă pleurer devant lui, car Ă ce moment-lĂ , une puissante conviction de pĂ©chĂ© est descendue sur moi. Jâai appelĂ© aussitĂŽt Elliot pour lui demander pardon pour tout le mal que je lui ai fait, et pour rĂ©parer mes tords. Il mâa dit quâau moment mĂȘme oĂč je lâappelais, il Ă©tait en train de prier pour moi. Eh oui! Un fois de plus. Il ne sâarrĂȘtait jamais ce sacrĂ© Elliot. C'Ă©tait sĂ»rement l'effet de sa priĂšre qui agissait sur moi.
Myriame, Dieu est venu me toucher au moment mĂȘme oĂč je mâapprĂȘtais encore Ă tromper mon mari. Je ne sais pas comment ça sâest fait, mais ça sâest fait. Je me sentais sale, et jâĂ©tais dĂ©goĂ»tĂ©e par tout ce que jâavais fait. Je voulais absolument changer de vie. Cela a durĂ© trois ans pour que je lĂąche prise enfin, mais grĂące Ă lâamour de JĂ©sus et Ă la foi de mon mari qui ne mâa pas abandonnĂ© dans la priĂšre, je suis devenue une vraie enfant de Dieu. Aujourdâhui beaucoup apprĂ©cient notre couple, mais ils ne savent pas que ce nâest que le rĂ©sultat dâun enfantement dans la douleur. Rien de ce quâon apprĂ©cie aujourdâhui nâa eu un background sans douleur. Car la transformation dâun cĆur suppose un brisement total de la chair, et ça fait mal. Mais une fois que câest fait, tout le monde est content, et Dieu est glorifiĂ©.
Myriame : je suis vraiment touchĂ©e par ce pan de ton histoire que jâignorais.
Florence (sourire) : câest normal, on vient de se connaĂźtre Myriame.
Myriame : et le deuxiĂšme contre-exemple câest quoi ?
Florence (rires) : mais Myriame, câest toi-mĂȘme !!!!
Myriame : einh !!!
Florence : mais oui, ma chĂšre sĆur. Nâoublie pas dâoĂč Christ t'a sortie ! Avant, les magouilles de ton mari ne te dĂ©rangeaient pas autant, parce que vous Ă©tiez de la mĂȘme nature charnelle. Mais aujourdâhui ta nature a changĂ© ; tu es devenue enfant de Dieu, mais ce nâest pas encore son cas. Il ne peut donc te comprendre pour lâinstant. Mais une fois que le Saint-Esprit lâaura touchĂ© comme il tâa touchĂ©e, tu verras sa transformation.
Eh ! nâoublie pas : tu aimes bien lâapĂŽtre Paul tu me dit toujours. Mais souviens-toi quâavant, il Ă©tait Saul, un persĂ©cuteur de lâĂ©glise ! Tu ne lâaurais sĂ»rement pas apprĂ©ciĂ© si tu lâavais connu Ă ce moment-lĂ . Pierre aussi avait Ă©tĂ© un lĂąche avant dâĂȘtre rempli du Saint-Esprit. Dans le livre de Jean 7 v. 5, il est Ă©crit que les frĂšres de JĂ©sus ne croyaient pas non plus en lui[2], mais tu vois bien que finalement, Dieu sâest servi dâun de ses frĂšres, Jacques, pour Ă©crire une partie du nouveau testament ; d'ailleurs dans sa lettre, Jacques appelle JĂ©sus-Christ « Seigneur » ; il avait donc finalement reconnu la seigneurie de JĂ©sus-Christ, et est devenu serviteur de Dieu[3]. Ce que tu apprĂ©cies tant chez moi ou chez ces serviteurs et servantes de Dieu dans la bible, câest la nouvelle version dâeux-mĂȘmes ; mais tu les aurais peut-ĂȘtre fui si tu avais connu l'ancienne version de leur personnalitĂ©. Aujourdâhui ce que tu dĂ©testes chez ton mari, câest la vieille version de lui-mĂȘme, qui est sur le point de disparaitre ; persĂ©vĂšre seulement dans la priĂšre. Dieu te fera voir la nouvelle version de ton mari, quand il deviendra vraiment une nouvelle crĂ©ature. Prends courage ma chĂšre amie.
Myriame : stp veux tu prier avec moi pour lui ? Ton histoire mâa beaucoup touchĂ©e et je me sens Ă©mue. Jâai mal, mais ça me donne envie de croire encore que Dieu peut changer les cĆurs les plus durs.
Florence : bien sĂ»r. Une minute, je mâinstalle sur mon fauteuil pour ĂȘtre Ă lâaise.
(Florence et Myriame se mettent Ă prier ensemble).
- Florence : pĂšre cĂ©leste, nous te remercions pour la vie dâElliot que tu as prĂ©servĂ©e jusquâici, et pour la grĂące que tu continues de lui manifester malgrĂ© ses dĂ©fauts. Nous sommes tous au bĂ©nĂ©fice de ta grĂące. Nous te prions pour que tu changes le cĆur de cet homme, quâil devienne la version de lui que tu as toujours voulu. GuĂ©ris ses blessures, car au fond il a mal dans son Ăąme. Il a besoin de ton amour. Nous le bĂ©nissons au nom de JĂ©sus-Christ, et nous dĂ©clarons la lumiĂšre et la vĂ©ritĂ© du Fils qui dĂ©livre. Nous prions que ton Saint-Esprit le convainc de pĂ©chĂ© par rapport Ă la tricherie, au mensonge, et toutes sortes de tĂ©nĂšbres dans lesquelles il se trouve. Montre-lui combien tu lâaimes, et donne la force Ă sa femme Myriame, de continuer de croire, que tu peux le transformer, tout comme tu nous a transformĂ©es.
- Myriame : Oui PĂšre, pardon pour les paroles nĂ©gatives que jâai dites sur mon mari. Je crois que ce que tu as fait dans la vie de Florence, des apĂŽtres Pierre et Paul, et ma propre vie, tu peux aussi le faire dans la vie de mon mari. Merci pour le salut dâElliot, toi Ă qui rien nâest impossible[4]. Amen.
Le téléphone de Myriame vibre.
Myriame : oh ! Florence, je viens de recevoir un message-lĂ ; câest mon mari.
Florence (sourire) : quand on parle du loupâŠâŠ !
Myriame : il dit que câest urgent ! que je dois le rappeler. Il dit que......
Florence: quoi????Il dit quoi?
(Silence)
Florence (intriguée): Vas-y, parle Myriame!
Myriame (étonnée): euh...il dit que c'est par rapport à Dieu!
Florence : Super ! Lui qui disait qu'il ne voulait plus en entendre parler! SĂ»rement que le Saint-Esprit te fait un grand clin dâĆil lĂ pour tâencourager. Vas-y mon amie. Va rejoindre ton mari, et persĂ©vĂšre pour son Ăąme. Dieu va changer son cĆur.
Luc 18 v. 27: "Jésus répondit: Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu."
Habacuc 2 v. 2-3: "âŠ2L'Eternel m'adressa la parole, et il dit: Ecris la prophĂ©tie: Grave-la sur des tables, Afin qu'on la lise couramment. 3Car c'est une prophĂ©tie dont le temps est dĂ©jĂ fixĂ©, Elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas; Si elle tarde, attends-la, Car elle s'accomplira, elle s'accomplira certainement."
GenĂšse 18 v. 24: "Y a-t-il rien qui soit Ă©tonnant de la part de l'Eternel? "
[1] 2 Pierre 1 v. 21 : « car ce n'est pas par une volontĂ© d'homme qu'une prophĂ©tie a jamais Ă©tĂ© apportĂ©e, mais c'est poussĂ©s par le Saint-Esprit que des hommes ont parlĂ© de la part de Dieu » [2] Jean 7 : 1-7 : « 1AprĂšs cela, JĂ©sus parcourait la GalilĂ©e, car il ne voulait pas sĂ©journer en JudĂ©e, parce que les Juifs cherchaient Ă le faire mourir. 2Or, la fĂȘte des Juifs, la fĂȘte des Tabernacles, Ă©tait proche. 3Et ses frĂšres lui dirent : Pars d'ici, et va en JudĂ©e, afin que tes disciples voient aussi les Ćuvres que tu fais. 4Personne n'agit en secret, lorsqu'il dĂ©sire paraĂźtre : si tu fais ces choses, montre-toi toi-mĂȘme au monde. 5Car ses frĂšres non plus ne croyaient pas en lui. 6JĂ©sus leur dit : Mon temps n'est pas encore venu, mais votre temps est toujours prĂȘt. 7Le monde ne peut vous haĂŻr ; moi, il me hait, parce que je rends de lui le tĂ©moignage que ses Ćuvres sont mauvaises. » [3] Jacques 1 v. 1 : « Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur JĂ©sus Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut ! » [4] Luc 1 v. 37 : « Car rien n'est impossible Ă Dieu. »
[5] OsĂ©e 1 v. 2-3: « (âŠ) L'Eternel dit Ă OsĂ©e: "Va prendre une femme prostituĂ©e et des enfants de prostitution! En effet, le pays se prostitue, il abandonne l'Eternel." Il alla prendre Gomer, fille de DiblaĂŻm. Elle devint enceinte et lui donna un fils.»
Estelle N.
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