Job, en proie à la souffrance, reçoit la visite de ses amis Éliphaz, Bildad et Tsophar. Ces derniers semblaient avoir de la compassion pour leur ami. Cependant, tout comme lui d'ailleurs, ils se sont mis à chercher une explication aux douleurs de Job. Ils en arrivent à cette conclusion: "Job est responsable de ce qui lui arrive; il a du attirer la malédiction sur lui; il a sûrement péché, et Dieu le punit pour ses fautes." (Voir le livre de Job dans la Bible).
La chair n'admet pas la souffrance, encore moins sans explication; elle a besoin de trouver une raison à ce qui lui arrive, voire un "bouc émissaire" à défaut de réponse concrète à ses questions, surtout lorsque Dieu semble silencieux à notre "Pourquoi Seigneur, pourquoi". Nous tombons très souvent dans ce piège: "c'est à cause de moi", "c'est lui", "c'est elle", "ce sont eux", "c'est ceci", "c'est cela", "j'ai ouvert une porte à l'ennemi sûrement sans savoir", etc. Et pour certains, on a arrive à ceci: "Dieu est mauvais; s'il était vraiment bon, il n'aurait pas permis que cela arrive".
En réalité vouloir tout expliquer reflètent simplement un esprit de contrôle (contrôle des circonstances, contrôle de notre vie). C'est une tendance à vouloir tout maîtriser dans le seul but "d'éviter que le moindre mal ne nous arrive." Autrement dit, dans le but de fuir la souffrance liée à la persécution à cause de l'Evangile.
Or la souffrance fait partie du lot d'un vrai disciple de Christ; n'est-il pas écrit dans Jean 15 v. 19-20: "Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; (...)". Paul écrit à Timothée: "Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés." (2 Timothée 3:12).
De même, lorsque le Seigneur Jésus envoya Ananias prier pour Saul de Tarse à Damas, il lui dit " (...)Va, car cet homme est un instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël; et je lui montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom." (Actes 9:15-16). Le Saint-Esprit confirma à Saul (devenu Paul plus tard) ces mêmes paroles alors qu'il exerçait son ministère apostolique, puisque lui-même a déclaré: "seulement, de ville en ville, l'Esprit-Saint m'avertit que des liens et des tribulations m'attendent." (Actes 20:23). A ce titre, il était donc bien placé pour fortifier l'esprit des disciples dans les différentes églises, et les exhorter à persévérer dans la foi en rappelant que "(...) c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu." (Actes 14:22).
Est-ce que Dieu a cessé de nous aimer pour autant? Non car rien de nous séparera de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ qui a souffert et est mort à notre place, de telle sorte que la mort ne pourra plus vaincre celui qui s'est lié à Jésus la Vie, même si elle envoie constamment sur nous ses tentacules.
Cher ami (e), rechercher à tout prix une explication à la souffrance n'amène nulle part. Dieu peut la donner, comme il peut ne pas la donner. Dans ce dernier cas, notre attitude fera la différence: se dire que Dieu est bon malgré tout. Il est important de réaliser que sa bonté ne se définie pas par les circonstances de la vie. Dieu est bon, parce qu'il est dans Sa nature d'être bon, et il est même la seule personne qui soit véritablement bonne:
Au travers de cette situation difficile, c'est sûrement Sa bonté divine que le Père céleste veut déverser en toi pour toucher même les plus mauvais. Job l'avait compris en pardonnant à ses amis qui l'avaient condamné, et en réalisant que Dieu n'est jamais l'auteur de nos souffrances, mais qu'en revanche, il la permet pour monter la puissance et la réalité de Sa résurrection. Par le témoignage de Job, on voit qu’un malheur n’est pas toujours la conséquence de ce que le malheureux a pu faire. Jésus dit formellement qu’un homme peut être éprouvé sans que lui-même ou ses parents aient commis une faute (Jean 9: 1-3). Paul, Pierre, Jacques et de nombreux autres disciples, même parmi nos contemporains ont fini leur course terrestre assassinés. Est-ce parce qu'ils avaient péché contre Dieu? Non, bien au contraire, ils n'avaient plus peur de mourir à cause de leur foi en Jésus-Christ.
Courage, Jésus t'aime. Tu peux y arriver.
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