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Nous avons vu dans un précédent article la nécessité de couper le cordon avec toute personne qui, derrière l’apparence de soins spirituels, s’avère finalement être un loup, ou une relation toxique pour votre foyer (a).
Cependant, l’esprit de contrôle peut également passer par d’autres relations, dont l’une des plus courantes malheureusement se trouve au sein même des familles respectives des deux époux.
Il est écrit dans Genèse 2 v. 23-24 :
“Et l'homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! on l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.”
A la simple lecture de ce passage où Dieu institua le tout premier mariage, on comprend une chose: l’homme et la femme en étant mariés deviennent un dans leur chair; non plus deux, mais un. Cette “entité corporelle” créée par leur union est le symbole de l’unité profonde que Christ Jésus veut avoir avec son Église, son Épouse, qui est en même temps son corps.
Ephésiens 5 v. 28-31: “28C'est ainsi que les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. 29En effet, jamais personne n'a détesté son propre corps. Au contraire, il le nourrit et en prend soin, tout comme le Seigneur le fait pour l'Eglise 30parce que nous sommes les membres de son corps, formés de sa chair et de ses os. 31C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, s'attachera à sa femme, et les deux ne feront qu’un.”
Mépriser l’entité que forment l’homme et sa femme équivaut à mépriser le lien que Christ Jésus a avec son corps, l’Eglise. Or, il y a un préalable à l'expérimentation de cette force d’union que Dieu donne dans Genèse 2 v. 24: pour pouvoir s’attacher à sa femme et constituer avec elle une seule chair, l’homme doit “quitter son père et sa mère”.
Le mot hébreux “azab” employé ici signifie dans un premier sens laisser, abandonner, lâcher, partir. La nature nous enseigne. Lorsque l’oisillon qui vient d’éclore est sorti de sa coquille, il se fait nourrir par sa mère pendant un certain temps. Ensuite, une fois que sa musculature et son plumage le permettent, il prend son envol et sort du nid. Les oisillons ne reviennent plus après dans leur nid.
Il y a un temps pour tout (Ecclésiaste 3: 1). Un temps pour que chaque homme ou chaque femme puisse être nourri, formé, encadré par ses père et mère, et un temps où il faudra sortir du cocon familial. Le mariage d’un homme est conditionné par le fait de “quitter”. Tant qu’il ne quitte pas, il ne peut se marier. Cela est valable aussi pour la femme. En effet, si vous maintenez le cordon ombilical avec les père et mère, vous attestez que vous n'êtes pas prêts à vous attacher à un (e) autre. Se marier sans “quitter”, sans couper le cordon, reviendrait à constituer un mariage à trois et non à deux; or à trois on ne peut faire une seule chair conformément au plan de Dieu. D’ailleurs, on ne peut faire une seule chair dans le sens du mariage avec son propre père ou sa propre mère, sinon nous sommes dans l’inceste.
Malheureusement, beaucoup se marient sans avoir “coupé ce cordon”, de telle sorte que c’est encore maman qui dirige le foyer, c’est papa qui prend la place du mari qui finalement ne vit pas son rôle de chef de foyer. Dans certains cas, ce sont les pères et/ou les mères qui prennent tout ou presque toutes les décisions même concernant vos enfants comme s'ils ne sont pas les vôtres. Dans d’autres cas encore, c'est la belle sœur ou le beau frère qui s'immisce dans le foyer espérant le diriger si ce n’est pas déjà la cas. En fin de compte, le mari ou la femme vit comme un enfant de sa famille ou de sa belle famille, au lieu d’assumer pleinement ses responsabilités d’homme/femme marié (e).
“Couper le cordon” devient donc urgent si vous voulez véritablement vous attacher à votre femme ou à votre mari selon le modèle divin. Cela consistera à “grandir”, à vous comporter en adulte d'abord dans votre relation avec Dieu, où vous devez gagner en maturité afin de ne plus laisser libre court à un esprit de contrôle familial.
“Quitter son père et sa mère” impliquera aussi laisser les parents à leur place, et votre femme/mari à sa place d’épouse/époux, sans chercher à tout prix à reproduire le schéma parental que vous avez connu. En réalité, chaque couple a son ADN et si Dieu a exigé de “quitter” son père et sa mère, c’est justement pour créer quelque chose de nouveau, de particulier avec votre conjoint, qui ne sera pas forcément la même chose que ce que vous avez connu auprès de vos parents.
“Quitter son père et sa mère” implique que vos problèmes de couple ne doivent pas absolument arriver aux oreilles de vos pères, mères, frères et sœurs, etc. Vous avez en premier lieu Dieu comme conseiller infaillible. Et c'est si et seulement si le besoin se fait sentir, si le Saint-Esprit vous y pousse, et selon la sagesse dont les père et mère peuvent être revêtus, qu’il serait envisageable de les appeler à l’aide. En tout état de cause, vos problèmes conjugaux ne doivent en aucun cas devenir l’occasion pour les belles familles de vous considérer comme des “immatures qui ne savent pas gérer leur foyer et qu’il faut encore traiter comme des “enfants”. Assurez-vous aussi que les personnes à qui vous vous confiez vous aiment vraiment et aiment vraiment votre conjoint, car l’esprit de contrôle ne cherche que son intérêt. En venant consulter une personne qui en est animée, vous lui donnez l'occasion d'assouvir sa soif de contrôle et de domination. Priez aussi pour que Dieu vous connecte aux bonnes personnes qui pourront éventuellement vous aider selon sa parole.
Pour finir, sachez que maintenant que vous êtes mariés, par rapport au mystère qui se cache justement derrière l’intimité du mariage, votre mari/femme devient après Dieu, la personne la plus importante que vous devez absolument aimer et protéger. Si vous voulez vous engager dans les liens du mariage, engagez-vous à le/la traiter comme telle.
Seigneur Jésus-Christ, donne moi la force de couper le cordon avec mon père/ma mère, pour m’attacher véritablement à mon mari/ma femme. Je veux que mon couple soit libre de toute esprit de contrôle familial. Purifie mes relations avec mes parents et ma belle famille, et aide moi à prendre mes responsabilités dans mon foyer. AMEN.
Courage, avec Dieu tout est possible. Il vous aime énormément.
Pst. Estelle N.
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