B- MAIS IL M’A AIME (E) MALGRE MON ETAT
Ezéchiel 16 v. 5-6 : « Nul n'a porté sur toi un regard de pitié pour te faire une seule de ces choses, par compassion pour toi ; mais tu as été jetée dans les champs, le jour de ta naissance, parce qu'on avait horreur de toi. Je passai près de toi, je t'aperçus baignée dans ton sang, et je te dis : Vis dans ton sang! je te dis: Vis dans ton sang! »
Jésus a d’abord parlé sur ma vie, comme pour annuler les paroles de malédiction que j’ai dit contre moi-même, contre les autres, ou celles qui ont été dites contre moi. Parce qu’il m’aime, il efface le joug que les autres ont mis sur moi, ou que moi-même je me suis mis. Cela fait penser à la manière dont Il avait restauré Pierre ; il lui a demandé à trois reprises s’il l’aimait (Jean 21 : 15 et s.). Jésus a aimé Pierre, alors même qu’il avait été lâche.
Jean 21 v. 15 et s. « Après qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ne m'aiment ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis.… Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu'il lui avait dit pour la troisième fois : M'aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis.»
C- ET IL ME RESTAURE
Dans la suite de Ezéchiel 16 v.6, Dieu décrit à Israël le processus de sa maturation dont Lui-même est l'auteur et le consommateur. C'est la restauration divine. Ainsi, nous étions indignes de son amour parce que sales à cause du péché; il nous a aimé dans notre état, et il nous restaure dans notre état originel, tel qu'il l'avait imaginé lorsqu'il nous avait crées.
Ezéchiel 16 v. 7-8: « Je t'ai fait croître comme l'herbe des champs ; tu as grandi et tu t'es développée, tu es devenue très très belle : ta poitrine s'est formée, tes poils ont poussé, mais tu étais toujours complètement nue. Quand j'ai repassé près de toi et que je t'ai revue, je me suis aperçu que tu avais atteint l'âge de l'amour. Alors j'ai étendu sur toi le pan de mon manteau et j'ai couvert ta nudité. Je t'ai prêté serment pour conclure une alliance avec toi ; le Seigneur, l'Eternel, le déclare. C'est ainsi que tu es devenue mienne. »
Petit commentaire sur "ta poitrine s'est formée"
Le sein permet te nourrir le bébé au lait. C’est par notre sein que nous nourrissons les autres du lait de la parole de Dieu. Jésus-Christ prend cela très au sérieux car il investit dans notre vie pour que nous soyons aussi capables de nourrir les autres du même lait dont nous avons été nourris par Lui. Or lorsque nous étions perdus cela n’était pas possible, parce que nous « n’avions pas de seins pour nourrir les autres ». Et même si nous en avions, le lait qui en ressortait soit était insuffisant (les seins étant trop petits pour nourrir un grand nombre de personnes), soit n’était pas de bonne qualité. Pourtant, le lait dont le monde a besoin d'être nourri doit être un lait pur[1], c’est-à-dire dénué de toute méchanceté, ruse, hypocrisie, jalousie, ou médisance. Sur ce dernier point, faisons une introspection des paroles que nous avons dites à autrui lorsque nous étions dans le monde. En général nous avions un mauvais langage, nous blessions par nos paroles, tout comme nous avons été blessé(e)s même par les plus proches. Nous étions bien souvent animés par un esprit de convoitise, de jalousie, d’hypocrisie (derrière les compliments, on cachait nos réels sentiments), tout comme nous-mêmes nous avons été victimes de ce genre de malice.
Voici par exemple quelques paroles dévalorisantes qui ayant pu limiter dans notre croissance:
- paroles blessantes sur notre destinée ("tu ne réussiras jamais", "tu n'arriveras à rien sans moi");
- sur notre physique ("tu n’es qu’un bébé", "tu es tout petit…", "tu n'es pas beau/belle");
- sur notre vie sentimentale ("tu ne te marieras jamais", "tu ne feras pas un bon conjoint…");
- sur notre prospérité matérielle ("tu vas galérer toute ta vie", "tu seras toujours pauvre…").
De tout ce système de dévalorisation ou de dépréciation de soi, Jésus nous délivre et nous restaure dans notre dignité. C'est le sens de l'alliance de sang qui témoigne de l'amour passionnée de Dieu pour chacun d'entre nous.
[1] 1 Pierre 2 : 2-3
Comments