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Comment bien consoler son ami (e) ?

Job était un homme qui avait tout perdu : ses dix enfants, tous ses biens matériels en un laps de temps (sachant qu'il était très riche) et même sa santé (il était rempli d'ulcères au point de se gratter des tessons de bouteilles). On avait de la peine à voir un honorable comme lui "tomber si bas", et surtout on n'avait du mal à comprendre le pourquoi d'un tel malheur soudain. Trois de ses amis Eliphaz, Bildad, et Tsophar, vinrent lui rendre visite pour le consoler (Job chap 4 à chap 25). À la lumière du témoignage des quatre hommes, nous pouvons tirer plusieurs leçons sur la manière dont nous nous y prenons pour consoler un (e) ami (e) en souffrance.


1/Ne comptons pas sur notre propre sagesse.

L'une des erreurs que les amis de Job commetaient dans leur démarche était de s'appuyer essentiellement sur leur âge et leurs expériences de la vie pour estimer qu'ils étaient suffisamment sages pour comprendre ce qui se passait dans la vie de Job, et lui faire ainsi des remontrances. Epliphaz en particulier dit à Job :

Job 15 v 9 - 10 : "9Que sais-tu que nous ne sachions pas ? Quelle connaissance as-tu que nous n'ayons pas ? Il y a parmi nous des cheveux blancs, des vieillards, plus riches de jours que ton père."

C'étaient donc des hommes sûrement plus âgés que le père de Job. De ce fait, ils étaient convaincus qu'ils avaient saisi le dessein de Dieu dans la vie de Job qu'il essayaient de raisonner. Pourtant c'est finalement Elihu, beaucoup plus jeune qu'eux tous, inspiré du Saint-Esprit, qui expliqua à Job le salut par la grâce (Job 32-37). C'était le but de l'épreuve de cet homme qui malheureusement comptait encore sur sa propre justice pour être approuvé de Dieu. Ses trois amis n'étaient pas si différents, puisqu'ils étaient persuadés que Job était frappé par Dieu à cause de mauvaises actions. Ce n'était pourtant qu'une épreuve du feu pour lui apporter la révélation de la grâce divine. Malgré leurs âges avancés, ces trois consolateurs n'avaient pas compris le plan de Dieu. Avec leurs pensées erronées, ils ne pouvaient donc pas véritablement édifier Job. Quand nous ignorons la vérité sur la situation de notre ami (e) ou sur une façon de faire de Dieu, nous devenons de "vains consolateurs", en donnant des réponses fausses à celui/celle que nous voulons consoler.

Job 21 v 34 : "Pourquoi donc m'offrir de vaines consolations? Ce qui reste de vos réponses n'est que perfidie."

C'est pourquoi en consolant autrui, il faut beaucoup de discernement (un aspect de la sagesse) et de la compassion. Il faut faire l'effort de comprendre la souffrance de l'autre. C'est la raison pour laquelle Dieu nous émonde pour que nous devenions plus sensibles à son cœur, et partant, à celui de notre prochain. Dans le cas où nous n'aurons pas personnellement vécu la souffrance de notre ami (e), le Saint-Esprit peut nous revêtir surnaturellement de son amour pour ressentir de la compassion à l'égard de l'éprouvé (e). Nous avons donc besoin d'être rempli du Saint-Esprit pour consoler autrui, que nous ayons déjà vécu ce qu'il (elle) vit, ou pas du tout.

Comptons non sur notre propre sagesse, mais plutôt sur celle du Saint-Esprit qui seul est capable de révéler les choses cachées dans la vie de celui/celle que nous voulons consoler, et qui montrera comment s'y prendre pour l'apaiser.


2/Soyons doux

Job avait reproché à ses amis d'être des "consolateurs fâcheux". En effet, il y avait de l'irritation dans leurs discours, du jugement et de la condamnation. Les amis de Job l'accablaient avec leurs nombreuses paroles. Peut-être pensaient-ils qu'à force de parler, Job accepterait enfin qu'il a tort et qu'il se repentirait du péché pour lequel Dieu, selon eux, le frappait.

Job 16 v 1-3 : "1Job prit la parole et dit : 2 j'ai souvent entendu pareilles choses ; Vous êtes tous des consolateurs fâcheux. 3Quand finiront ces discours en l'air ? Pourquoi cette irritation dans tes réponses ?"

Biensûr cela n'avait pas marché, car non seulement ils se trompaient sur le fond du problème (Dieu ne punissait pas Job, mais il était simplement attaqué par Satan à cause de son intégrité; voir Job 1 v 8-12), mais en plus Job dans son orgueil refusait de capituler devant eux.

Job 27 v 5 : "Loin de moi la pensée de vous donner raison! Jusqu'à mon dernier soupir je défendrai mon innocence"

Ne soyons pas des "consolateurs fâcheux" qui parlent uniquement pour étaler leurs connaissances, qui parlent pour parler, qui parlent pour condamner. Ce n'est pas nous qui convainquons, mais c'est le Saint-Esprit qui convainc.

Jean 16 v 8 : "Et quand il [le Saint-Esprit] sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement"

Que le Saint-Esprit, le divin consolateur (Jean 14 v 16) nous conduise.


PRIÈRE : Père céleste, merci pour ton Saint-Esprit, qui me donne de sa sagesse pour aider efficacement mes amis qui sont dans la peine. Amen.


Estelle Ndjengue.

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