Philippiens 2 v 27, 29-30 : "27Il a été malade en effet, tout près de la mort, mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui mais aussi de moi, afin que je n'eusse pas tristesse sur tristesse. (...) 29Recevez-le donc dans le Seigneur avec une joie entière, et honorez de tels hommes. 30Car c'est pour l'oeuvre de Christ qu'il a été près de la mort, ayant exposé sa vie afin de suppléer à votre absence dans le service que vous me rendiez."
Dans l'exercice de son ministère, l'apôtre Paul avait eu la grâce d'être accompagné par un frère dans la foi, Epaphrodite qu'il avait appelé son "compagnon d'œuvre et de combat" (Philippiens 2 v 25). Dans un contexte où les personnes fidèles sont rares, il est clair qu'un partenaire comme Epaphrodite était très précieux. En effet, Paul avait déploré le fait qu'il n'avait en prison, personne qui partageait ses sentiments, pour prendre sincèrement à cœur la situation de l'église de Philippes, étant donné que :
"tous en effet cherchent leurs propres intérêts et non ceux de Jésus-Christ" (Philippiens 2 v 20-21).
La fidélité du frère Epaphrodite s'était démontré par sa ténacité. Envoyé par les Philippiens pour soutenir Paul par des dons matériels, il était tombé malade et avait failli mourir. Il avait donc risqué sa vie pour assister l'apôtre Paul dans son ministère. Certains l'auraient peut-être fait si leurs propres ministères étaient en jeu, mais sûrement pas pour le ministère d'un autre. Or en vérité ce n'est pas pour un homme que nous travaillons, mais pour le Seigneur Jésus-Christ. Soutenir le ministère de son prochain, c'est donc exercer un ministère aux yeux de Dieu, et ce quelque soit le prix à payer, car en réalité, nous sommes appelés à aimer Dieu de tout notre cœur, de toutes nos pensées et de toutes nos forces (Deutéronome 6 v 5). Si je suis capable de faire tel sacrifice parce que j'estime que c'est "mon ministère" alors que j'en suis incapable quand j'estime que "c'est le ministère d'un autre", cela signifie tout simplement je ne sers pas Jésus-Christ, mais je me sers de Jésus-Christ pour me faire un nom. Cela signifie que je me suis approprié l'œuvre de Jésus-Christ, pourtant ce ministère que je dis être "mien" ne m'appartient pas. Il n'est pas ma propriété, mais celle de Dieu. Je dois aimer l'œuvre de Dieu, que ce soit moi qu'il ait utilisé pour la bâtir ou un(e) autre. Dans le cas contraire, je ferai l'œuvre de Dieu sans amour. Or il est écrit :
1 corinthiens 13 v 2-3 : "2Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. 3Et quand je distribue tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien."
On peut donc dire : "quand j'exercerai un ministère, si je n'ai pas l'amour, cela ne sert à rien". Cet amour s'apprécie entre autres, dans l'engagement que nous mettons à soutenir justement l'œuvre d'un(e) autre personne.
L'apôtre Paul avait ajouté :
"honorez de tels hommes car c'est pour l'oeuvre de Christ qu'il a été près de la mort, ayant exposé sa vie".
La meilleure façon d'être honoré, c'est d'être prêt à tout risquer pour Jésus, pour que son royaume avance quelle que soit la personne qu'il met en avant.
Ce principe est valable tant pour le compagnon d'œuvre que pour celui qui est accompagné. En effet, en tant que berger, l'apôtre Paul l'avait relevé un peu plus tôt :
Philippiens 2 v 17 : "Et même si je sers de libation pour le sacrifice et pour le service de votre foi, je m'en réjouis, et je me réjouis avec vous tous."
Le bon pasteur donne sa vie en sacrifice pour les brebis de Christ. C'est même une joie pour lui, et cette joie doit être partagée par toute la communauté. Celui qui accompagne ce pasteur est appelé comme Epaphrodite, à faire de même. Au final, du moment où vous travaillez pour Christ, et ce qu'elle que soit votre position dans son église, soyez prêt à tout pour Lui. Vous êtes son ouvrier. Ne cherchez donc plus vos propres intérêts, ne cherchez plus à préserver votre vie. Cherchez plutôt les intérêts de Christ Jésus, et là vous vivrez réellement. Lui qui a tout sacrifié à la croix pour nous, il le vaut bien.
Prière : Seigneur Jésus, je veux te servir quel que soit ce que cela me coûtera. Amen.
Estelle Ndjengue.
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