INTRODUCTION.
Une personne responsable se sent moralement dans l'obligation de remplir un devoir ou d'honorer un engagement. Cependant, la notion même de responsabilité est de moins en moins plébiscitée. En fonction du contexte et de ses intérêts, l'être humain aimera ou n'aimera pas se sentir "responsable". Si dans une fonction donnée il perçoit une contrainte ou la restriction d'une liberté individuelle, il préfèrera se détacher de la charge qui lui a été confiée. En revanche, si être responsable équivaut pour lui à profiter d'un avantage quelconque, alors il se targuera de l'être.
Finalement, endosser une responsabilité dans le monde d'aujourd'hui dépend des intérêts personnels des uns et des autres, de leurs ambitions, de ce qu'ils y trouveraient à gagner. Mais la responsabilité est-elle une chose qu'on peut instrumentaliser à sa guise de la sorte? Comment faut-il la définir et l'exercer?
Dieu est sûrement le premier responsable qui puisse exister, même si d'aucun pense qu'il se défile et nous laisse nous débrouiller sur terre. En effet, malgré nos désobéissances, il s'est engagé à nous aimer et à nous rester fidèle. Cette responsabilité divine ne peut nous laisser indifférents. Au contraire, elle ne peut que nous impacter. Voyons ensemble de quelle manière.
PROPULSION SPIRITUELLE DÉCEMBRE 2023, CEST PARTI!
JOUR 1- SE LEVER POUR ASSUMER NOTRE RESPONSABILITÉ.
Texte de référence : LUC 12.42-44
Que signifie le terme de responsabilités ?
Selon le site de CNRTL, « responsabilité » signifie : « Obligation faite à une personne de répondre de ses actes du fait du rôle, des charges qu'elle doit assumer et d'en supporter toutes les conséquences. ».
Nous comprenons que les responsabilités sont engageantes et impliquent de rendre des comptes à la personne ou toute entité qui a confié entre les mains d’une personne nommée, des tâches, des actions, ou encore un rôle à jouer.
Nous verrons que dans la Bible, le mot « responsable » est souvent traduit en hébreux par le mot פָּקַד (paqad) (Genèse 39.4) qui signifie : "faire attention, soigner, prendre soin, s’occuper de", mais plus précisément « en charge de ».
Mais que dit le Seigneur concernant le serviteur fidèle et prudent ?
Il est dit dans la parole, au livre de Luc 12.42-44 :
« 42. Le Seigneur dit: "Quel est donc l'intendant fidèle et prudent que le maître établira responsable de ses employés pour leur donner la nourriture au moment voulu? 43. Heureux le serviteur que son maître, à son arrivée, trouvera occupé à son travail ! 44. Je vous le dis en vérité, il l'établira responsable de tous ses biens." ».
Nous remarquons qu’il y a deux aspects importants caractérisant le serviteur responsable :
Prendre soin des autres (donner de la nourriture aux employés);
Être occupé à son travail.
La personne responsable est donc une personne productive qui donne au moment ad hoc ce qui est nécessaire aux personnes qui sont à sa charge, ce qui implique une préparation. En effet, les plats ne tombent pas du ciel et même si les repas peuvent être commandés, il faut encore le prévoir afin qu’ils arrivent à temps. Le serviteur accomplit donc les tâches qui lui ont été demandées et se donne les moyens de le faire.
Comment faire alors pour être cette personne que le Seigneur décrit comme étant responsable ?
Penchons-nous sur les modèles de Joseph et de Néhémie.
L’exemple de Joseph fils de Jacob (Genèse 39.2-6) :
« 2. L'Eternel fut avec Joseph et la réussite l'accompagna. Il habitait dans la maison de son maître égyptien. 3. Son maître vit que l'Eternel était avec lui et que tout ce qu'il entreprenait, l'Eternel le faisait réussir entre ses mains, 4. et Joseph trouva grâce aux yeux de son maître : il l'employa à son service, l'établit responsable de sa maison et lui confia tous ses biens. 5. Dès que Potiphar l'eut établi responsable de sa maison et de tous ses biens, l'Eternel bénit la maison de cet Egyptien à cause de Joseph, et la bénédiction de l'Eternel reposa sur tous ses biens, que ce soit à la maison ou aux champs.6. Il abandonna tous ses biens entre les mains de Joseph et il ne prenait connaissance de rien avec lui, sauf de sa propre nourriture. Or, Joseph était beau à tout point de vue. » (Genèse 39.2-6)
a)-Le Saint-Esprit.
Comme pour une histoire que nous racontons et qui débute par « il était une fois… », ce passage commence par « L'Eternel fut avec Joseph ». Le Saint-Esprit était là au commencement (Genèse 1.2); il était également dans cette nouvelle vie qui débutait pour Joseph et dans le travail qu’il accomplissait. Nous pouvons constater que rien ne s’est fait sans la présence de Dieu et cette présence était remarquable puisqu’il est dit :
Potiphar (Genèse 39.3).
« Son maître vit que l'Eternel était avec lui et que tout ce qu'il entreprenait, l'Eternel le faisait réussir entre ses mains.»
Le Pharaon (Genèse 41.38).
"Le pharaon dit à ses serviteurs : « Pourrions-nous trouver un homme tel que celui-ci, qui a en lui l'Esprit de Dieu ? »"
Nous pouvons donc avoir l’assurance que c’est Dieu qui nous met à part pour l’œuvre qu’il a prévu et que le Saint-Esprit nous accompagne pour l’accomplissement de celle-ci. Il est dit :
« Pendant qu'ils rendaient un culte au Seigneur et qu'ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : mettez-moi à part Barnabas et Saul pour la tâche à laquelle je les ai appelés. » (Actes 13.2).
Le Saint-Esprit est avec nous avant même de commencer afin de nous conduire vers l’œuvre préparée d’avance. Il est donc de notre responsabilité de consulter le Seigneur ou de recevoir les instructions du Seigneur avant d’entamer une activité. Commencer toute œuvre sans remettre le travail dans les mains du Saint-Esprit est une perte de temps et d’énergie.
b)-Recommandons notre Travail à l’Eternel
Il est dit dans la parole au livre de Proverbes 16.3 :
« Recommande ton activité à l'Eternel et tes projets seront affermis. ».
Au commencement… Nous devons remettre nos plans, projets et œuvres dans les mains du Seigneur. Nous retrouvons ce même principe dans le livre de Néhémie. Néhémie avait à cœur un projet et il a voulu se lever pour le réaliser. Il entama cette œuvre en la remettant entre les mains de Dieu, en lui demandant de lui accorder des faveurs afin d’obtenir le succès.
« 11. Seigneur, prête donc une oreille attentive à la prière de ton serviteur et à celle de tes serviteurs qui prennent plaisir à craindre ton nom! Donne du succès à la démarche de ton serviteur, permets-lui de gagner la compassion de cet homme!» (Néhémie 1.11).
Sur la base de ces paroles comprenons l’ordre divin des choses : Dieu pose dans notre cœur une œuvre, un rêve, une volonté, puis nous l’acceptons et cela se manifeste par « la volonté » de l’accomplir. Cette volonté se matérialise par le fait de se lever et de la recommander à l’Eternel dans la prière.
Il est important de reconnaitre l’importance de se lever, bien préparer le commencement et même l’exécution des œuvres. Imaginons que Néhémie ne s'était pas mobilisé pour accomplir cette œuvre; il en aurait souffert car il est dit dans le livre de Luc 12 : 47 que :
« Le serviteur qui a connu la volonté de son maître mais qui n'a rien préparé ni fait pour s’y conformer sera battu d'un grand nombre de coups. »
Gardons-nous donc de nous complaire dans la paresse, car Dieu nous garantit au travers de sa parole qu’il sera avec nous pour nous accompagner dans les tâches qu’il nous confie et celles-ci s’accompliront avec son aide. Soyez donc rassurés et levez-vous pour lutter contre ce qui vous retient car vous avez assurément la victoire avec le Seigneur.
c)-Dieu conduit l’œuvre.
Lorsque Dieu nous confie des responsabilités, certains d’entre nous peuvent avoir le réflexe de fuir et ce pour diverses raisons : la peur, la paresse, les occupations ou autres distractions, l’orgueil, l’égoïsme etc. Les raisons sont diverses. Nous oublions que lorsque Dieu approuve nos voies, alors il accorde « le pouvoir » car il est dit dans Philippiens 2.13 :
« car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. ».
C’est donc Dieu qui conduit notre travail nous n’avons donc pas à nous inquiéter. Remplaçons nos doutes et craintes par une recherche active de sa volonté. Dans l’exemple de Néhémie, nous constatons bien que Dieu conduisait ses démarches, car il est dit :
« 5. Mon Dieu m’a mis à cœur de rassembler les nobles, les magistrats et le peuple pour les dénombrer. J’ai trouvé le registre généalogique des premiers Israélites revenus de déportation et j'y ai vu écrit ce qui suit […] » (Néhémie 7.5).
Dieu est celui qui donne la direction, de fait la relation avec lui est très importante. Il est dit :
« 12. Eternel, tu nous assures la paix du puisque tout ce que nous faisons, c'est toi qui l'accomplis pour nous. » (Ésaïe 26.12)
Dieu nous assure de nous donner tout ce dont nous avons besoin afin d’accomplir la charge qu’il nous a donné. Dans cette perspective, il est difficile de trouver des raisons valables pour ne pas se lever. Notre responsabilité c’est de choisir de « faire ce que Dieu nous a demandé » en obéissant et Dieu se chargera de nous donner l’aide nécessaire pour le « pouvoir ».
Prière : Père, nous te prions de nous pardonner notre désobéissance et notre négligence. Nous reconnaissons Seigneur que nous avons péchés en laissant la paresse et la négligence s’installer. Nous déposons nos pensées limitantes, les peurs, les mensonges et autres systèmes de pensées d’autoprotection que nous avons et qui agissent comme des murs nous séparant de ta volonté. Père renouvelle nos pensées en permettant que ta parole prenne chair en nous. Seigneur que nos cœurs s’élargissent et reçoivent ta volonté. Par ton Saint-Esprit, nous te prions de nous aider car nous décidons de faire ta volonté et de nous lever, que les chaînes qui nous retenaient, tombent dans le nom puissant de Jésus-Christ. Amen.
Fadoua Jabrak.
JOUR 2-LA CONFIANCE ET SON RÔLE DANS LE SENS DES RESPONSABILITÉS.
Texte de référence : LUC 12:42
Mais que dit le Seigneur concernant le serviteur fidèle et prudent ? Il est dit dans la parole, au livre de Luc 12:42-44 :
« 42. Le Seigneur dit: Quel est donc l'intendant fidèle et prudent que le maître établira responsable de ses employés pour leur donner la nourriture au moment voulu? 43. Heureux le serviteur que son maître, à son arrivée, trouvera occupé à travailler ! 44. Je vous le dis en vérité, il l'établira responsable de tous ses biens. ».
Nous avons indiqué le premier jour, au travers des exemples de Joseph et Néhémie, que Dieu nous accompagne dès le commencement des tâches qui nous sont confiées. Dieu est présent et nous conduit, nous indiquant comment mener à bien nos responsabilités. Sa présence est relevée à plusieurs reprises (Genèse 39.2,3 et 23). Nous verrons cette fois-ci, la place de la confiance dans l’exercice de nos responsabilités.
1. La confiance est suscitée par Dieu
Il est dit dans le livre de Genèse 39.4-5 :
« 4. et Joseph trouva grâce aux yeux de son maître : il l'employa à son service, l'établit responsable de sa maison et lui confia tous ses biens. 5. Dès que Potiphar l'eut établi responsable de sa maison et de tous ses biens, l'Eternel bénit la maison de cet Egyptien à cause de Joseph, et la bénédiction de l'Eternel reposa sur tous ses biens, que ce soit à la maison ou aux champs. »
Dans cet exemple, Potiphar avait confiance en Joseph. Il est dit qu’il trouva « grâce » à ses yeux. Ce qui est surprenant et remarquable, c’est la rapidité avec laquelle Potiphar confie ses biens à Joseph. En temps normal un esclave n’était pas régent mais serviteur sous les ordres d’un responsable ou de gardiens. Considérant que Dieu était proche de Joseph, nous pouvons donc en déduire que la confiance de Potiphar à l’égard de Joseph avait été engendrée par Dieu.
Que signifie obtenir « grâce » ?
La définition du CNRTL [1] indique plusieurs sens :
a) « Don accordé sans qu'il soit dû »,
b) « Faveur surnaturelle (grâce habituelle* ou sanctifiante), secours divins qui aident l'homme à résister à la tentation de faire le mal (grâce actuelle*) »
En ce qui concerne la Bible, nous retrouvons le terme hébraïque חֵן (chen) [2] qui est régulièrement traduit par « grâce, faveur, ornements, précieuse, attraits ». Si nous regardons au sens de chaque lettre, alors nous constatons que le mot "grâce" signifie littéralement "une mise à part du fils ou de la vie". Cette vision permet de réaliser combien la faveur est précieuse car elle porte la notion d’exclusivité et de vie les deux termes illustrant respectivement la rareté et la valeur inestimable de ce qui est donné par Dieu.
Au travers de ces définitions et du sens littéral du mot חֵן (chen) [3] , nous comprenons que la faveur n’est pas comme nous pourrions le dire « un coup de chance », mais une intervention divine qui accorde à celui qui la reçoit un bienfait inestimable qu’il ne mérite pas.
Par ailleurs, si nous regardons aux faits, Potiphar avait donné sa confiance à Joseph qu’il venait d’acquérir en tant qu’esclave sans même le connaître personnellement. Dans le monde d’aujourd’hui, nous sommes toujours mis à l’épreuve avant même de pouvoir recevoir la confiance de notre interlocuteur. N’existe-t-il pas un proverbe qui dit : « La confiance se gagne en gouttes et se perd en litres. » ? Dans le monde actuel, il est très difficile d’obtenir la confiance des individus. Une autre expression indique que « la confiance ça se gagne ! » ce qui implique même la notion de travail pour obtenir en retour la confiance. Or, nous constatons que du point de vue de Dieu, la confiance est donnée par sa grâce à ceux qui le servent et craignent son nom.
La confiance a donc une place importante dans l’exercice de nos responsabilités. Considérant qu’elle émane de Dieu, elle est un bien précieux qu’il faut garder et chérir afin d’honorer Dieu. Considérer la faveur de Dieu comme inestimable c’est aussi démontrer notre attachement au Seigneur et aux affaires de son royaume.
Nous verrons comment Joseph et d’autres personnages bibliques ont traité la confiance que Dieu a suscité dans les cœurs de ceux qui ont bien voulu la donner.
2- Travailler avec ou sans surveillance.
Joseph craignait l’Eternel, et il avait le sens des responsabilités. Nous pouvons l’affirmer car malgré l’injustice dont il était victime, Joseph accomplissait ses tâches avec diligence et droiture. Son maître ne prenait connaissance de rien, il est dit dans Genèse 39.6.
Joseph accomplissait toujours son travail et respectait les ordres de son maître. Dans le verset 11, il est précisé que Joseph s’attelait à ses taches même en l’absence de personnel pouvant en témoigner. Cette attitude illustre bien le degré de droiture de Joseph, qui aurait pu se détourner ou négliger les tâches à faire en l’absence de son maître ou son entourage. Ce dévouement se retrouve également lors de la confrontation avec la femme de Potiphar qui tente de l’entraîner dans le péché d’adultère. La réponse de Joseph face à cette tentation est :
« Personne n'est plus grand que moi dans cette maison et il ne m'a rien interdit, sauf toi parce que tu es sa femme. Comment pourrais-je commettre un aussi grand mal et pécher contre Dieu ? » Genèse 39.9.
La crainte de l’Eternel a procuré à Joseph la sagesse de ne se laisser détourner ni à droite ni à gauche. Il restait focalisé sur ce que l’Eternel lui avait confié. Il a pris au sérieux sa responsabilité pour Dieu premièrement et pour son maître dans un second temps.
De fait, nous pouvons donc dire que lorsque la crainte de l’Eternel remplit le cœur, la priorité sera portée sur le respect des commandements donnés et l’accomplissement sans faille de ce qui a été demandé. Cela bien entendu, en présence ou non de personnes pouvant l’attester.
Il est dit dans Matthieu 7.6 :
« Ne donnez pas les choses saintes aux chiens et ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu'ils ne les piétinent et qu'ils ne se retournent pour vous déchirer ».
Par son attitude Joseph a appliqué cette parole en gardant ce qui est précieux et saint. Il a fait ce qui est bon aux yeux de l’Eternel, et ce malgré le harcèlement de la femme de Potiphar (Genèse 39.10). Garder ce que Dieu donne est très important car nous avons dans la bible plusieurs exemples de conséquences de la négligence.
Prenons le cas d’Adam; il est dit dans Genèse 2.15-17 :
« 15. L'Eternel Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour qu’il le cultive et le garde. 16. L'Eternel Dieu donna cet ordre à l'homme : « Tu pourras manger les fruits de tous les arbres du jardin, 17. mais tu ne mangeras pas le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras, c’est certain. ».
Dieu avait donc donné une grande responsabilité à Adam et des instructions claires en tant que gardien du jardin. Adam avait le devoir de garder Eve, pourtant ni Adam ni Eve n’ont veillé à appliquer les instructions de Dieu. Eve a laissé la faveur de Dieu pour l’échanger contre quelque chose d’interdit. Les perles ont été jetées aux pourceaux et il en est résulté la mort et la séparation avec Dieu. Le jardin qui leur avait été confié leur a été retiré.
La même histoire a eu raison d’Esaü; il est dit dans le livre de Genèse 25.29-34 :
« 29. Tandis que Jacob faisait cuire un potage, Esaü revint des champs, accablé de fatigue. 30. Esaü dit à Jacob : « Laisse-moi manger de ce roux, de ce plat roux, car je suis fatigué. » C'est pour cela qu'on a donné à Esaü le nom d'Edom. 31. Jacob répondit : « Vends-moi aujourd'hui ton droit d'aînesse. »32. Esaü répondit : « Je vais mourir. A quoi me sert ce droit d'aînesse ? » 33. Jacob dit : « Jure-le-moi d'abord. » Il le lui jura, il vendit son droit d'aînesse à Jacob. 34. Alors Jacob donna du pain et du potage de lentilles à Esaü. Il mangea et but, puis se leva et s'en alla. C'est ainsi qu'Esaü méprisa le droit d'aînesse. ».
Comme pour Adam et Eve il est ici question de garder ce que Dieu a donné de droit ou de choisir la mort. La décision d’Esaü d’échanger la faveur de Dieu contre un plat de lentilles est une marque de négligence et de mépris vis-à-vis de ce que Dieu a gracieusement donné. Les conséquences sont terribles puisque nous savons que Jacob va être celui qui héritera de la promesse de Dieu à la place de son frère.
Gardons-nous de négliger les faveurs de Dieu qu’il nous donne au travers de la confiance que nous porte ceux que nous devons servir. Le Seigneur souhaite nous bénir au travers des responsabilités qu’il nous donne. La confiance qui nous est donnée par la faveur de Dieu est donc un bien précieux qu’il ne faut pas délaisser. Comme Marie qui avait chéri la promesse de Dieu dans son cœur, attachons-nous à ce qui vient de Dieu et accomplissons diligemment ce que le Seigneur attend de nous. Honorer l’homme que Jésus souhaite que nous servions c’est honorer Dieu avant tout.
Prière : Père que ton nom soit sanctifié et que la crainte de ton Saint nom soit dans nos cœurs. Nous te remercions de ce que tu nous as favorisé en envoyant ton fils unique à la croix pour mourir pour nous. Tu as aussi donné ton Esprit Saint qui est si précieux à tes yeux afin que nous soyons bien guidés et conduits. Nous voulons à notre tour t’honorer en prenant sérieusement en considération la confiance que tu as pour nous et que tes serviteurs nous ont donné par ta volonté. Seigneur, nous délaissons la négligence pour garder ce que tu nous a donné et chérir tes instructions en les mettant aussi en pratique. Aide-nous Saint Esprit dans nos faiblesses afin de garder le cap, appliquer les instructions et répondre aux attentes de notre Seigneur. Nous te remercions de ce que tu ne nous laisses pas et que nous pouvons compter sur ton aide. Que toute la gloire soit rendu au Seigneur Jésus Christ. AMEN.
Fadoua Jabrak
JOUR 3 - L'EXEMPLE DE LA FOURMI.
Proverbes 30 v 24-25 : « 24Il y a sur la terre quatre animaux petits, et cependant particulièrement sages : 25les fourmis, peuple sans force, qui préparent leur nourriture en été ;»
Dieu est dans l'infiniment grand et dans l'infiniment petit. C'est lui qui a créé les plus grandes choses et les plus petites qui puissent exister. La fourmi est l'un des plus petits animaux que nous connaissons, et pourtant, elle manifeste dans son comportement la sagesse divine. La fourmi nous montre l'importance de se préparer en avance pour ne pas être pris au dépourvu, et l'on voit que cette sagesse n'est pas une question de capacité physique.
En effet, la fourmi ne pèse en général que 1 à 10 milligrammes soit 10 millions de fois moins qu'un être humain [1]. Une belle leçon sur le fait que nous ne pouvons pas uniquement compter sur nos forces physiques, mais plutôt sur la sagesse de Dieu qui est en soi une force.
Proverbes 8 v 12 et 14 : « Moi, la sagesse, j’habite le discernement et je possède l’art de la réflexion. (…) C’est à moi qu’appartiennent le conseil et le succès. Je suis l'intelligence, la force est à moi »
Le mot “kuwn” utilisé ici pour traduire “préparent” dans proverbes 30 v 25 signifie : "arranger", "ordonner", mais également “stable", "ferme", "établi" et "assurance". On peut en déduire ceci :
1. Le manque de préparation entraîne le désordre.
Autrement dit, la tendance à être désordonné vient de la mauvaise tendance à ne pas se préparer convenablement en amont. D’ailleurs sur ce point, les fourmis sont réputées pour être des insectes très organisées, très ordonnées; chaque tâche dans la fourmilière est organisée de façon optimale à tel point que même dans une fourmilière abritant des millions d'individus, il n y a ni embouteillage [2], ni accident, ni pauvreté [3], et pourtant elles n’ont pas de chef.
2. Pas besoin de surveillant pour être diligent.
Les fourmis n’ont pas de contrôleur pour remplir chacune leurs fonctions. La reine fourmi n’a pour rôle essentiel que la ponte des œufs. C’est le même phénomène que l’on observe chez un autre animal, la sauterelle, également de petite taille et de peu de force physique.
Proverbes 30 v 27 : « les sauterelles, qui n'ont pas de roi mais sortent toutes en bon ordre »
Sans la sagesse divine, les hommes ont du mal à sortir en troupes ordonnées en l’absence de chef qui supervise leur travail. Ils ont très souvent besoin de quelqu’un qui vienne leur rappeler constamment ce qu’ils doivent faire, à quel moment ils doivent le faire, et comment ils doivent le faire. Si le fait d’avoir un superviseur a son importance lorsqu’on ne maîtrise pas nos devoirs, il n’est pas normal d’avoir systématiquement besoin qu’une personne soit derrière nous pour nous surveiller parce que nous paressons, procrastinons, ou tout simplement parce que nous négligeons nos responsabilités.
Les sauterelles (comme les fourmis d’ailleurs) ont le sens du bien être collectif. C’est la raison pour laquelle chacune s’attèle assidûment à ses fonctions afin que la communauté d'insectes fonctionne bien. Si pour ces petites bêtes ça marche, pourquoi cela ne marcherait-il pas avec des hommes et des femmes ayant le Saint-Esprit de Dieu, l’esprit de sagesse? Ne soyons pas diligents seulement lorsqu’un chef surveille notre travail, mais soyons le aussi à l'abri des regards, à cause de la crainte de Dieu qui voit tout.
Que l’élève ou l’étudiant prenne ses responsabilités en faisant ses devoirs sans que l’enseignant le lui rappelle à tue-tête. Que l’employé exécute ses tâches honnêtement sans avoir besoin que l’employeur le surveille constamment par crainte de se faire voler ou d'être trompé. Par le Saint-Esprit, nous pouvons gagner en autonomie dans la soumission à un chef, et cela permettra à toute la collectivité au sein de laquelle nous travaillons d'être plus productive. Faisons ce que nous savons être bon sans que l’on ait besoin d’un contrôleur.
Ephésiens 6 v 5-6 : « 5Esclaves, obéissez à vos maîtres terrestres avec crainte et profond respect, avec sincérité de cœur, comme à Christ. 6Ne le faites pas seulement sous leurs yeux, comme le feraient des êtres désireux de plaire aux hommes, mais obéissez comme des serviteurs de Christ qui font de tout leur cœur la volonté de Dieu.»
3. Assumer ses responsabilités sans se plaindre de ses faiblesses.
La fourmi aurait pu se contenter de se plaindre par rapport à un ours polaire par exemple qui est de loin plus fort qu'elle, et qui en hiver sait comment chasser pour se nourrir. Il n’a pas à redouter cette saison de l’année parce qu’il est naturellement équipé pour l’affronter. Ce n’est pas le cas de la fourmi. Alors, connaissant ses limites, elle prend ses dispositions pour ne pas être prise au dépourvu lorsque la saison hivernale approche, saison où il lui serait plus difficile de trouver à manger comme en été.
Nous n’avons pas tous les mêmes capacités naturelles. Cependant, cela n'est pas un prétexte pour se plaindre incessamment de nos faiblesses ou de nous comparer à celui qui semble mieux loti que nous. La sagesse veut que nous essayons de combler nos lacunes en prenant des dispositions adaptées à notre personne pour pouvoir produire le résultat escompté, et cela relève de notre propre responsabilité.
Exemple : si vous êtes dans un groupe de chanteurs ou de musiciens et que par rapport aux autres vous présentez des lacunes dans la maîtrise de votre instrument, vous pouvez faire des cours supplémentaires, ou vous documenter davantage, ou prendre des heures supplémentaires de travail, etc pour vous remettre à niveau. N’attendez pas que vos compétences s’améliorent toutes seules, et ne vous contentez pas de dire : « de toute façon, moi je n’ai pas telle capacité comme les autres ». Si vous êtes dans ce groupe par la main de Dieu, c’est que vous avez la capacité de rattraper le retard que vous accusez. Refusez de rester dans votre lacune sans produire les efforts nécessaires pour les combler, même si cela vous demande un peu plus de travail personnel pendant un temps. Vous êtes responsable de votre réussite personnelle, même au sein d’un groupe. Le Saint-Esprit de Dieu est là pour vous coacher personnellement et vous permettre de rattraper votre retard.
Joël 2 v 25 : « Je vous remplacerai les années qu'ont dévorées la sauterelle, le grillon, le criquet et la chenille, ma grande armée que j'avais envoyée contre vous.»
Prière : Père céleste, merci de me rendre sage comme la fourmi. Je prie que par ton Esprit, j’apprenne à me préparer en avance pour ne pas être pris (e) au dépourvu, à être diligent (e) et honnête dans mes tâches sans avoir besoin d’un contrôleur, et à dépasser mes faiblesses en faisant personnellement ce qui est nécessaire pour combler mes lacunes. Je crois qu’avec toi, je réussirai. Au nom de Jésus je prie. Amen.
Estelle Ndjengue.
JOUR 4 - MES RESPONSABILITÉS VIS-À-VIS DU PROCHAIN (1) : S'AUTORISER À AVANCER.
Avec les personnes que nous affectionnons, il y a certaines attitudes nocives que nous avons tendance à avoir parce que nous nous sentons « un peu trop » responsable de la personne.
La première attitude est de ne pas s'autoriser à avancer.
Beaucoup de personnes, chrétiens y compris, ont de grandes aspirations avec Dieu. Ils veulent aller plus loin dans leur relation avec Lui, ils ont des rêves qu'Il a déposé sur leurs cœurs, mais qui ont du mal à voir le jour. Parmi les multiples obstacles à notre foi dans l'accomplissement des plans de Dieu dans notre vie, il y a les limites que nous nous posons à cause des autres, par « amour » pour eux. Un « amour » entre guillemets parce que ces sentiments affectifs prennent l'apparence de l'amour, mais dans le fond ils n'ont rien du véritable amour de Dieu : si vous vous empêchez d'évoluer, de prendre de l'envol à cause d'une personne dont vous avez peur de vous séparer, vous vous faites du mal à vous-même, et vous offensez Dieu. En effet, il est écrit :
« Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions.» (Ephésiens 2 v 10)
Malheureusement, en prétextant de pas vouloir « lâcher » telle personne au nom de votre « amitié » ou de votre « amour » pour elle, vous bloquez votre propre avancement, et risquez ne pas rentrer dans ces plans d'avance préparés par Dieu pour vous. Comment peut-on refuser un cadeau de Dieu par attachement pour un être humain? En agissant de la sorte, n'est-ce pas dire à Dieu que nous aimons cette personne plus que Lui ? Or il est écrit :
« Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi » (Matthieu 10 v 37)
« Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple.» (Luc 14 v 26)
L'accusateur vous fera croire que vous êtes responsable de la vie de cette personne, et que vous seriez irresponsable ou infidèle en la quittant. C'est une perversion du sens des Ecritures. Si nous devons prendre soin les uns des autres en aimant notre prochain comme nous-mêmes, nous ne sommes pas les garants du salut d'une personne en particulier si elle s'impose elle-même des limites; en effet, ses limites à elles vous affecteront si vous prenez la place de Dieu dans sa vie. Seul Jésus-Christ est le garant de la vie d'un Homme; mais l'homme ne peut être le garant de la vie d'un autre homme, pour la simple raison qu'il est incapable de payer la dette de ses péchés. S'il y a donc un qui soit responsable du salut, ou de la Vie d'autrui (avec ce que cela implique en terme de prospérité à tous égards) c'est uniquement Jésus-Christ, qui agit par son Esprit :
Hébreux 7 v 22 : « Jésus est par cela même le garant d'une alliance plus excellente.»
Ephésiens 1 v 13-14 : «13En lui (Jésus) vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint Esprit qui avait été promis,14lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis, à la louange de sa gloire.»
Ne vous privez donc pas de votre héritage en cherchant à être le garant de l'héritage de votre prochain. Il y en a déjà un qui soit parfait, à savoir le Saint-Esprit de Jésus-Christ. N'endossez pas une responsabilité que Dieu ne vous a pas donné. Ce serait agir non pas dans l'amour (même si vous êtes de bonne volonté), mais plutôt dans la chair. Or si vous marchez dans la chair, vous finirez par en produire les fruits.
Galates 5 v 22 : « Or, les œuvres de la chair sont évidentes, c’est-à-dire inconduite, impureté, débauche, 20idolâtrie, magie, hostilités, discorde, jalousie, fureurs, rivalités, divisions, partis-pris, 21envie, ivrognerie, orgies, et choses semblables. Je vous préviens comme je l’ai déjà fait : ceux qui se livrent à de telles pratiques n’hériteront pas du royaume de Dieu.»
Certaines attitudes charnelles dont nous avons du mal à nous débarrasser proviennent donc des responsabilités que nous avons endossées par la chair sous couvert de « l'amour ». Mais ce n'est pas de l'amour; c'est un esprit de prostitution qui simule l'amour. Si vous le laissez entrer dans votre vie, il dominera sur vous en vous poussant à commettre les œuvres de la chair, ce qui vous éloignera du royaume de Dieu.
C'est pourquoi il est dit dans le livre des Proverbes :
« Mon fils, si tu as cautionné ton prochain, si tu t'es engagé pour autrui, 2si tu es enlacé par les paroles de ta bouche, si tu es pris par les paroles de ta bouche, 3fais donc ceci, mon fils, dégage-toi, puisque tu es tombé au pouvoir de ton prochain ; va, prosterne-toi, et fais des instances auprès de lui ; 4ne donne ni sommeil à tes yeux, ni assoupissement à tes paupières ; 5dégage-toi comme la gazelle de la main du chasseur, comme l'oiseau de la main de l'oiseleur.» (Proverbes 6 v 1-5)
Remarquons l'insistance avec laquelle le conseil de se dégager est donné dans ce passage. Cela prouve que se porter garant de la vie de son prochain est une chose très grave, que nous ne pouvons pas tolérer; c'est une fausse responsabilité dont il faut se libérer le plus rapidement possible.
« 4Ne donne ni sommeil à tes yeux, Ni assoupissement à tes paupières » (Proverbes 6 : 4)
Et c'est aussi un piège contre nous, un piège du diable forcément :
« 5Dégage-toi comme la gazelle de la main du chasseur, comme l'oiseau de la main de l'oiseleur» (Proverbes 6 : 5)
Plus concrètement que faut-il faire?
En guise d'exemples pratiques :
➡️Ne vous empêchez pas de fonder votre propre famille quand Dieu vous y appelle, tout simplement parce que vous avez peur de quitter des parents ou des amis.
Genèse 2 v 24 : « C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.»
➡️Ne vous empêchez pas d'aller plus loin dans vos études ou dans votre carrière professionnelle, à cause de pressions pour le mariage, de pressions familiales, ou de proches qui vous diraient que c'est inutile ou impossible que vous réussissiez. Si Dieu a déposé cela dans votre cœur, obéissez lui.
➡️Ne vous empêchez pas d'élever votre niveau de consécration à Dieu, à cause de proches qui ne veulent pas aller plus loin, même s'ils ont été des "partenaires de prière". D'ailleurs, peut-être qu'en vous voyant grandir dans votre foi, ces personnes seront bousculées dans la leur, et sortiront de leur torpeur pour évoluer aussi avec Dieu. C'est à peu près de cette manière qu'Il désire ramener à lui le cœur des Israélites aujourd'hui, en excitant leur jalousie par les nations vers qui il s'est tourné, puisqu'Israël a rejeté Jésus son messie.
Romains 11 v 11,13-14 : « Je dis donc : Ont-ils (les Israélites) trébuché afin de tomber ? Certes non ! Mais, par leur chute, le salut a été donné aux païens, afin de provoquer leur jalousie. (…)13Je vous le dis à vous, païens : en tant qu’apôtre des païens, moi je glorifie mon ministère, 14afin, s’il est possible, de provoquer la jalousie parmi ceux de ma race et d’en sauver quelques-uns.»
Finalement, la véritable responsabilité que vous avez vis-à-vis de cette personne que vous affectionnez, si vous l'aimez vraiment, c'est de vous autorisez à avancer pour la laisser avancer avec Dieu.
Jean 21 v 20-22 : « 20Pierre se retourna et vit venir derrière eux le disciple que Jésus aimait, celui qui, pendant le souper, s'était penché vers Jésus et avait dit : "Seigneur, qui est celui qui va te trahir ? " 21En le voyant, Pierre dit à Jésus : "Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ?" 22Jésus lui dit : "Si je veux qu'il vive jusqu'à ce que je revienne, en quoi cela te concerne-t-il ? Toi, suis-moi." »
Prière : Seigneur Jésus, je décide d'avancer avec Toi. Donne moi en le courage et la détermination. Amen.
Estelle Ndjengue.
JOUR 5 - MES RESPONSABILITÉS VIS-À-VIS DU PROCHAIN (2) : LE LAISSER PARTIR.
Marc 8 v 22-26 : « 22Ils se rendirent à Bethsaïda ; on amena un aveugle vers Jésus et on le supplia de le toucher. 23Il prit l'aveugle par la main et le conduisit à l’extérieur du village ; puis il lui mit de la salive sur les yeux, posa les mains sur lui et lui demanda s'il voyait quelque chose. 24Il regarda et dit : " J'aperçois les gens, je les vois comme des arbres, et ils marchent."
25Jésus lui mit de nouveau les mains sur les yeux et, quand l'aveugle regarda fixement, il fut guéri et vit tout distinctement. 26Alors Jésus le renvoya chez lui en disant : "N'entre pas dans le village [et n'en parle à personne]." »
L'aveugle avait rencontré le Seigneur Jésus à Bethsaïda, par l'intermédiaire d'autres personnes. Cependant, c'est hors de Bethsaïda que le Seigneur l'avait guéri, tout en lui intimant de ne pas y rentrer. Il a dû être seul à seul avec lui en dehors du village, loin des regards.
Il y a des lieux qui ne sont pas favorables à la guérison de la vue ou au discernement spirituel, même si c'est un lieu où l'on avait rencontré Jésus. Il y a des personnes dont nous devons nous détacher, même si ce sont elles qui nous avaient amené à Jésus comme ceux qui à Bethsaïda avaient conduit l'aveugle vers le Seigneur. Dans la vie, il faut savoir se séparer pour sortir de l'aveuglement, pour grandir avec Jésus, ou pour être sauvé par lui tout simplement. Soyons attachés à Jésus-Christ plus qu'au lieu de rencontre avec Jésus-Christ. Soyons attachés à Jésus-Christ plus qu'aux personnes qui nous avaient amenés à lui.
Exemple : une église d'où Dieu nous a sortis, mais dont on garde la nostalgie; une personne que nous ne voulons pas quitter parce que c'est par elle que nous rencontré Jésus ou vécu quelque chose de fort avec Lui; un lieu quelconque de souvenirs où nous avons vécu des expériences marquantes avec Lui, et où nous aimons revenir pour « nous ressourcer »; ce peut être aussi notre famille dans le contexte de Genèse 2 v 24 (« C'est pourquoi l'Homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme et les deux ne feront qu'une seule chair »).
Moïse vivait encore à Madian lorsqu'il rencontra Dieu à Horeb dans le buisson ardent (Exode 3); mais il dût quitter Madian et son beau-père Jethro pour aller exercer son ministère en Egypte et dans le désert (Exode 4 v 18-19). Il est peut-être important de dire clairement à une personne « je te laisse aller » comme l'avait dit Jethro à Moïse en lui disant « va en paix » (Exode 4 v 18). Il est aussi probablement important de demander à une personne avec qui le lien est trop fort et dont on doit se séparer, de nous laisser partir comme Moïse l'a fait avec Jethro à qui il avait dit :
« Laisse-moi je te prie, aller rejoindre mes frères qui sont en Egypte, afin que je vois s'ils sont encore vivants » (Exode 4 v. 18)
Cela fait penser aussi au départ de Rebecca de sa famille. Le serviteur d'Abraham qui était venu demander sa main en mariage (pour le compte d'Isaac) avait dit à la famille de la future épouse :
« laissez-moi retourner vers mon seigneur » (Genèse 24 v 54)
La famille de Rebecca résista au début (Genèse 24 v 55-58); mais finalement, ils laissèrent partir la jeune femme (Genèse 24 v 59).
L'une des manifestations de notre sincérité, c'est la bénédiction que nous donnons à la personne que nous laissons aller de l'avant. Nous lui souhaitons de prospérer dans ce pour quoi elle s'en va (Genèse 24 v 60), et pourvoyons même à ses besoins si possible, pour l'aider à évoluer.
Exemples : la famille de Rebecca lui donna des servantes quand elle alla en mariage; Jethro en rendant visite à Moïse lui donna des conseils pour qu'il soit plus efficace dans son ministère pastoral, puis il s'en alla chez lui; il ne vint pas tout le temps le surveiller ou l'étouffer dans sa nouvelle vie (voir Exode 18, spécifiquement v. 14-22 et 27; dans ce dernier cas, c'est Moïse qui cette fois-ci devait laisser partir son beau-père).
Exode 18 v 27 : « Moïse laissa partir son beau-père et Jéthro retourna dans son pays.»
Que cela soit notre partage.
Prière : Père céleste, donne moi le courage de laisser partir …. (mettez un ou des prénoms qui vous viennent à cœur). Je te le demande au nom de Jésus-Christ, ton fils que tu as laissé venir sur terre pour me sauver. Amen.
Estelle Ndjengue
JOUR 6 - MES RESPONSABILITÉS VIS-À-VIS DU PROCHAIN (3) : LIBÉRER LES CAPTIFS.
Luc 4 v 18-19 : « 18L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; il m'a envoyé [pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, ] 19pour proclamer aux prisonniers la délivrance et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour proclamer une année de grâce du Seigneur.»
Après avoir fait la lecture de ce passage dans la synagogue, le Seigneur roula le livre et dit :
« Aujourd'hui cette parole de l'Ecriture, que vous venez d'entendre, est accomplie. » (Luc 4 v 21)
L'onction du Messie, sauveur du monde, consiste à délivrer ceux qui sont en captivité, quelle que soit la forme de prison dans laquelle ils se trouvent. Jésus est venu sur terre pour SAUVER. C'est la même onction qui coule sur tous ceux et celles qui sont devenus ses disciples en marchant sur ses pas. Autrement dit, si vous avez abandonné votre vie pour suivre Jésus, l'onction messianique coule sur vous et cette dernière consiste à sauver ceux qui sont en détresse tout comme vous avez été sauvés d'une détresse quand Jésus est venu à vous. Vous n'avez donc pas d'autre mission que celle-là : libérer les captifs; et tout ce que Dieu vous demandera de faire jusqu'au retour du Christ tournera in fine autour du salut des âmes en détresse. C'est ce que Jacques appelle « la religion pure ».
Jacques 1 v 27 : « La religion pure et sans tache devant Dieu notre Père consiste à s'occuper des orphelins et des veuves dans leur détresse et à ne pas se laisser souiller par le monde.»
Bien avant cela, il dit :
Jacques 1 v 27 : « Si quelqu'un [parmi vous] croit être religieux alors qu’il ne tient pas sa langue en bride mais trompe son propre cœur, sa religion est sans valeur. »
Pour récapituler, la religion véritable a ces caractéristiques :
une bonne langue (amour, miséricorde, sagesse, douceur)
Proverbes 16 v 23-24 : « Le cœur du sage rend sa bouche prudente et augmente la force de persuasion sur ses lèvres. 24 Les paroles agréables sont un rayon de miel : elles sont douces pour l'âme et porteuses de guérison pour le corps.»
Proverbes 31 v 26 : « Elle (la femme vertueuse) ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue »
Prendre soin de ceux qui sont détresse (ex : orphelins, veuves, l'étranger rejeté, etc)
Proverbes 31 v 8-9 : « 8Ouvre ta bouche en faveur du muet, et pour le droit de ceux qui sont délaissés. 9Ouvre ta bouche, juge avec justice, et fais droit à l'affligé et au pauvre.»
Ne pas se laisser souiller par le monde.
Ephésiens 5 v 25-27 : « 25Maris, aimez votre femme comme Christ a aimé l'Eglise. Il s'est donné lui-même pour elle 26afin de la conduire à la sainteté après l'avoir purifiée et lavée par l'eau de la parole, 27pour faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable.»
Dans le Psaume 146, David loue l'Eternel ainsi :
«1Louez l'Éternel ! Mon âme, loue l'Éternel ! (…) 7Qui fait droit à ceux qui sont opprimés, qui donne du pain à ceux qui ont faim ! 8L'Éternel délie les captifs ; l'Éternel ouvre les yeux des aveugles ; l'Éternel redresse ceux qui sont courbés ; l'Éternel aime les justes. 9L'Éternel garde les étrangers ; il soutient l'orphelin et la veuve ; mais il renverse la voie des méchants.»
Par qui l'Eternel va t-il faire droit à ceux qui sont opprimés? Par qui va t-il donner du pain à ceux qui ont faim? Par qui va t-il délivrer les captifs, ouvrir les yeux des aveugles? Par qui va t-il redresser ceux qui sont courbés? Par qui l'Eternel va t-il aimer les justes? Par qui va t-il garder les étrangers, soutenir l'orphelin et la veuve? Par qui va t-il renverser la méchanceté?
C'est par ses disciples. C'est par ceux qui se laissent utiliser par lui, par ceux qui ont suivi Jésus-Christ. Il est donc dans notre responsabilité en tant que fidèles de Jésus, de répandre son amour là où il nous envoie. C'est en cela que nous sommes le sel de la terre et la minière du monde. Nous avons la responsabilité d'éclairer celui qui est encore dans les ténèbres et ne voit donc pas la lumière divine rayonner dans sa vie. Nous avons la responsabilité d'apporter de la saveur à celui dont la vie est fade. Par notre ministère, les gens doivent retrouver un sens à leur vie, comme le sel grâce auquel les aliments retrouvent du goût. Nous avons la responsabilité de chasser les ténèbres là où ils sévissent, de détruire leurs fondations et de semer la fondation de Dieu dont le salut des âmes est la source.
Jérémie 1 v 9-10 : « Puis l'Éternel étendit sa main, et toucha ma bouche ; et l'Éternel me dit : Voici, je mets mes paroles dans ta bouche. Regarde, je t'établis aujourd'hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes.»
Prière : Père céleste, merci de me revêtir du même mandat que Jésus-Christ notre sauveur, dont l'onction coule sur moi. À mon niveau, je me lève pour le salut des âmes en son Nom. Amen.
Estelle Ndjengue.
JOUR 7 - PROCLAMATIONS/CHANT(S).
Prenons un moment pour déclarer :
« Dans le nom de Jésus-Christ,
je choisis de me lever et d'entrer dans le champs de bataille de Dieu;
j'accepte les responsabilités qu'il me confie et je les assume avec diligence;
je déclare que je marche dans l'intégrité comme Joseph et Néhémie, en accomplissant mes tâches même en l'absence de mes maîtres/chefs/responsables/patrons/superviseurs/parents, etc;
Dieu m'a donné un esprit de sagesse, de force et de conseil : j'écoute donc le conseil du Saint-Esprit dans la manière dont j'assume mes responsabilités;
désormais, je n'abandonne plus mes responsabilités à autrui, mais je les prend en charge personnellement;
je puis tout par celui qui me fortifie, Jésus-Christ (Philippiens 4 v 13);
que la peur, l'arrogance, et la paresse ne soient plus mon partage ; c'est humblement et pour servir Dieu et mon prochain que j'assume ces tâches;
je n'ai pas peur de rendre compte de mon travail car c'est avec le Saint-Esprit que je l'ai effectué;
si je commets des erreurs, je m'en repends, je me relève, et je continue ma marche dans le bon chemin cette fois-ci;
celui qui est habile dans son travail sera assis au service des rois (Proverbes 22 : 29), et celui qui fidèle dans les petites chose en recevra de plus grandes (Luc 16 : 10); je décide donc de croire que Dieu m'a donné les capacités nécessaires pour réussir dans mon travail; je décide d'être fidèle dans le peu qu'il m'a confié, afin de recevoir de plus grandes demain.
Calling my name (Ebuka)
(Traduction en Français du refrain) :
"Je suis un soldat sur le champ de bataille
attendant d’entendre la voix de mon commandant ooh
Jésus, si tu appelles mon nom, je répondrai un milliard de fois."
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