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CRIE!


Zacharie 1 v 14-15 et 17: «14Et l'ange qui parlait avec moi me dit : Crie, et dis : Ainsi parle l'Éternel des armées : Je suis ému d'une grande jalousie pour Jérusalem et pour Sion, 15et je suis saisi d'une grande irritation contre les nations orgueilleuses ; car je n'étais que peu irrité, mais elles ont contribué au mal.(…) 17Crie de nouveau, et dis : Ainsi parle l'Éternel des armées : Mes villes auront encore des biens en abondance ; l'Éternel consolera encore Sion, il choisira encore Jérusalem.»

Vous sentez-vous mal à l'aise après avoir crié? Ou alors retenez-vous en l'envie alors qu'un feu brûle en vous?

"Crier" c'est parler fort, en élevant la voix. Dans de nombreux cas, cela peut être mal perçu, surtout lorsque le cri est surgit dans un contexte de colère et de querelles. De ce fait, l'être humain n'aime pas qu'on s'adresse à lui en criant, car le cri produit en lui un sentiment d'infériorité, comme si celui à qui on a crié était dominé par celui qui crie. Il est vrai que beaucoup de personnes ayant des difficultés à communiquer ne savent que crier et elles ont besoin d'aide pour apprendre à communiquer sereinement. Cependant, le problème ne se trouve pas dans le cri, mais dans l'état du cœur des personnes de telle sorte que le cri en soi n'est pas toujours mauvais, et peut au contraire être salutaire. C'est pour cela que Dieu lui même s'en sert.


Jean 1 v 23 : « Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : ‘Rendez le chemin du Seigneur droit’, comme l’a dit le prophète Esaïe. »

Parfois le Saint-Esprit poussera à crier parce qu'il a un message fort à libérer. Ne regardons donc pas uniquement à l'intonation de la voix, mais d'abord à l'esprit qui anime celui qui crie. Jean-Baptiste criait parce que le Saint-Esprit dont il était rempli le poussait à crier, et non parce que cela lui faisait plaisir. Or quand c'est l'esprit de Dieu lui-même qui pousse à crier, il est difficile de résister.

Cette façon de communiquer a simplement pour but d'interpeller des consciences aveuglées ou endormies, de les secouer afin qu'elles sortent de leur torpeur. Cela peut être impressionnant certes, voire dérangeant pour la chair qui veut qu'on la laisse dans son petit confort. Cependant, dans sa sagesse, Dieu a prévu le cri dans certaines circonstances pour sauver celui qui s'égare. C'est ainsi qu'on peut lire encore dans le livre des proverbes que la Sagesse elle-même crie pour interpeller l'ignorant en danger de mort éternelle.

Proverbes 1 v 20-23 : « 20La sagesse crie dans les rues, elle parle tout haut sur les places, 21elle appelle à l'entrée des endroits bruyants. Aux portes, dans la ville, elle fait entendre ses paroles : 22« Jusqu'à quand, vous qui manquez d’expérience, aimerez-vous la naïveté ? Jusqu'à quand les moqueurs trouveront-ils leur plaisir dans la moquerie et les hommes stupides détesteront-ils la connaissance ? 23Revenez pour écouter mes reproches ! Je veux déverser mon Esprit sur vous, je veux vous faire connaître mes paroles.»
Proverbes 8 v 1-5 : « 1La sagesse ne crie-t-elle pas ? L'intelligence ne parle-t-elle pas tout haut ? 2C'est au sommet des hauteurs dominant la route, c'est à la croisée des chemins qu'elle se place. 3A côté des portes, à l’entrée de la ville, à l'intérieur des portes, elle crie : 4« Hommes, c'est vous que j'appelle, et ma voix s'adresse aux êtres humains. 5Vous qui manquez d’expérience, apprenez le discernement ! Vous qui êtes stupides, apprenez le bon sens !»
Proverbes 9 v 1-6 : « La sagesse a bâti sa maison, Elle a taillé ses sept colonnes. 2Elle a égorgé ses victimes, mêlé son vin, Et dressé sa table. 3Elle a envoyé ses servantes, elle crie sur le sommet des hauteurs de la ville : 4Que celui qui est stupide entre ici ! Elle dit à ceux qui sont dépourvus de sens : 5Venez, mangez de mon pain, Et buvez du vin que j'ai mêlé ; 6Quittez la stupidité, et vous vivrez, Et marchez dans la voie de l'intelligence !»

Nous constaterons également que le cri était bien souvent le propre des prophètes de Dieu, devant le peuple récalcitrant. Ils élevaient la voix pour secouer leurs consciences endormis par le péché, et susciter en eux le réveil spirituel. Ce n'était pas par leur propres forces ou leurs propres envies de crier, mais c'était la puissance du Saint-Esprit qui les saisissait. Lorsqu'un messager de Dieu crie, ce n'est pas forcément parce qu'il le désire, mais l'impulsion du Saint-Esprit de Dieu en lui qui est forte, l'amène, même malgré lui, à élever la voix.


Crier peut être aussi libérateur d'une émotion forte comme Jésus à la croix :

Matthieu 27 v 46 : "Vers trois heures, Jésus cria d’une voix forte : Eli, Eli, lama sabachthani ? ce qui veut dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?"
Luc 23 v 46 : "Jésus s'écria d'une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira." 

La douleur en particulier peut susciter des cris. Dans ce cas, il ne faut pas le retenir; au contraire, crier peut vous aider à vous décharger. Il peut même arriver qu'en priant, même si vous n'avez aucun chagrin particulier, vous ayez envie de crier; c'est le cas lorsque le Saint-Esprit en vous gémit [1].

Romains 8 v 26 : « De même, l’Esprit vient nous aider dans notre faiblesse. En effet, nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’Esprit lui-même intercède en gémissant d’une manière inexprimable.»

Dans la bouche d'un nouveau né, le cri est une voie de communication :


  • Pour demander à manger : le bébé spirituel doit donc l'imiter en réclamant à cor et à cri le lait pur de la parole.

1 Pierre 2 v 2 (parole vivante) : "Les nouveau-nés réclament leur lait à cor et à cri. Vous aussi, vous êtes des enfants nouvellement nés (à la vie d’en haut) : recherchez donc avidement le pur lait spirituel de la parole, afin qu’il vous fasse grandir dans la vie nouvelle." 
  • Pour chasser les ténèbres

"De la bouche des enfants et des cris des nouveau-nés, tu fais jaillir la louange qui confond tes adversaires, pour imposer le silence à ceux qui, chargés de haine, se rebellent contre toi." (Psaume 8 v 3). 

Le cri est par ailleurs une arme de guerre spirituelle pour l'armée de Dieu. Ce fut le cas avec Gédéon contre les Madianites.

Juges 7 v 18 et 20 : "Quand je sonnerai de la trompette, ainsi que les hommes qui m’accompagnent, vous sonnerez également de la trompette tout autour du camp et vous crierez : “Pour le Seigneur et pour Gédéon !” » (…)
20Les deux autres groupes en firent autant. Ils saisirent tous les torches de la main gauche et les trompettes de la main droite, et ils crièrent : « A l’assaut, pour le Seigneur et pour Gédéon ! »"

Ce fut également le cas lors de la prise de Jéricho, lorsque l'Éternel des armées donna à Josué comme stratégie de guerre de tourner autour de la ville en silence pendant 6 jours, et au septième de pousser des cris au son du cor.

Josué 6 v 3-5 : « 3Pendant six jours, toi et tous tes soldats vous ferez chaque jour le tour de la ville, une fois par jour. 4Sept prêtres portant chacun un cor fait d’une corne de bélier précéderont le *coffre de l’alliance. Le septième jour, vous ferez sept fois le tour de la ville, et les prêtres sonneront du cor. 5Quand le peuple les entendra produire, avec leur cor, un son prolongé, tout le monde poussera un grand cri, et les remparts de la ville s’écrouleront sur place. Alors le peuple donnera l’assaut, chacun droit devant soi.»

On voit à l'inverse le cri de la peur chez les Madianites combattus par Gédéon et son armée…

" (…) Mais, dans le camp, tout le monde se mit à courir, à crier, à prendre la fuite." (Juges 7 v 21)

…ainsi que chez les Israélites devant Pharaon :

" 10Le pharaon approchait. Les Israélites levèrent les yeux et virent que les Egyptiens étaient en marche derrière eux. Ils éprouvèrent une grande frayeur et crièrent à l'Eternel. (…) 13Moïse répondit au peuple : « N’ayez pas peur, restez en place et regardez la délivrance que l'Eternel va vous accorder aujourd'hui. (…) 15L'Eternel dit à Moïse : « Pourquoi ces cris ? Dis aux Israélites de se remettre en marche."  (Exode 14 v 10,13 et 15). 

Le cri qui vient de la chair (la peur) ou des ténèbres est nocif à la foi en Dieu. Il n'apporte ni paix, ni solution. En revanche le cri qui vient du Saint-Esprit réveille les consciences endormies, glorifiant ainsi le Seigneur.


Cher.e ami.e, laisse l'impulsion du Saint-Esprit te saisir, et si tu as besoin de crier, crie. N'aies pas peur de crier comme Jean-Baptiste pour raviver les cœurs endurcis, de crier à ton Père céleste comme Jésus sous le poids de la douleur à la croix, de crier comme le nouveau-né pour recevoir la parole (ce qui équivaut ici à la rechercher ardemment), de crier pour chasser les ténèbres dans le cadre d'un combat spirituel s'il le faut. Le plus important se trouve cependant non dans le fait de crier, mais plutôt dans l'esprit qui t'anime. Que le Saint-Esprit soit et demeure donc ton partenaire de cri.


Tu es béni.e.


 
[1] Gémir : faire entendre un cri, un son plaintif.

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